• Alors que le handicap de la cécité
    est sans aucun doute une grande affliction, il y a une cécité qui a un effet
    plus nuisible sur ceux qui en souffrent, c'est à dire, la cécité du cœur. Un
    ancien proverbe dit, "Personne n'est si aveugle que celui qui ne veut pas
    voir".



     



    Chaque grande religion a apporté aux
    gens à qui elle était donnée certaines vérités vitales nécessaires à leur
    développement, et le Christ Lui-Même nous a dit que la vérité nous rendrait libres.
    Beaucoup parmi ces sublimes vérités contenues dans les enseignements chrétiens
    ont, cependant, été dissimulées par les croyances et les dogmes, dont les
    nombreuses sectes et confessions se sont elles-mêmes satisfaites. Elles
    engagent un ministre et le chargent du devoir de leur expliquer la vérité de la
    Bible, mais sa langue est nouée par le credo de sa dénomination particulière.
    Il est prohibé sous peine de disgrâce publique et de renvoi de publier ou de
    prêcher quelque chose qui n'ait le strict agrément de la marque particulière de
    religion désirée par ceux qui lui paient son salaire. Chaque ministre 
    reçoit une paire de lunettes, colorés, selon le credo particulier qu'il
    représente, et le chagrin le prend s'il ose regarder la Bible sans ces lunettes
    sur le nez; agir ainsi signifie la ruine financière et l'ostracisme social, que
    très peu ont assez de courage pour affronter.



     



    Aussi longtemps que le ministre
    maintient ses  lunettes dénominatives il n'y a pas de danger,  mais
    parfois il arrive qu'il les enlève, soit à dessein, soit par accident. Il peut
    être d'une nature aventureuse et avoir quelque peu un sentiment qu'il y a
    quelque chose en dehors de sa sphère particulière de vision, ou il peut avoir
    accidentellement égaré ses lunettes. Mais dans chaque cas s'il tombe sur la
    vérité nue dans le Verbe de Dieu, il devient malheureux. L'auteur  a parlé
    à de nombreux ministres qui confessaient qu'ils étaient devenus conscients de
    certaines vérités mais n'osaient pas les prêcher parce qu'agir ainsi appellerait
    sur eux la colère de leur congrégation, en perturbant les conditions établies.
    Et ceci n'est pas étonnant. Même le Roi Jacques, qui fut un monarque et un
    autocrate, demanda aux  traducteurs de la Bible de ne pas la traduire
    d'une manière telle que la nouvelle version perturbe les idées, parce qu'il
    savait  que si de nouveaux points étaient introduits il y aurait
    controverse entre les défenseurs des points de vue anciens et des nouveaux, qui
    résulterait  probablement en guerre civile. La grande majorité est
    toujours prête à sacrifier la vérité pour le bien de la paix. Par conséquent
    nous avons aujourd'hui limité, en dépit de notre chère  liberté, et peu
    importe si aiguisé que puisse être notre vue physique, un large nombre parmi
    nous  est aveuglé par une écaille si opaque qui obscurcit presque
    entièrement leur vision spirituelle.



    Mais malgré tout, la vérité récolte,
    quelquefois en des lieux les plus inattendus, comme la citation suivante le
    montrera. Elle exprime davantage  les rêveries d'un mystique que les
    écrits d'un ministre Presbytérien limités à la redoutable doctrine de
    prédestination et à l'engagement des âmes à l'éternel feu de l'enfer, où
    d'affreuses tortures sont endurées pour l'éternité, même par des bébés 
    qui ont ainsi été prédestinés à souffrir pour l'éternité par leur Créateur.
    L'article fut écrit par un ministre renommé de Philadelphie, et est une autre
    indication du fait qu'un sixième sens se développe lentement, souvent chez les
    gens les plus inattendus, écrasant le credo par des faits et une connaissance
    mystiques. Le ministre dit :



     



    Chacun de nous jette
    une ombre.  Il s'accroche à nous une sorte de pénombre, quelque
    chose  d'étrange et indéfinissable que nous appelons influence
    personnelle, qui a son effet sur chaque autre vie sur laquelle elle tombe. Elle
    nous suit partout où nous allons. Ce n'est pas quelque chose que nous puissions
    avoir lorsque nous le voulons ou mettre de côté comme un vêtement. C'est
    quelque chose qui se déverse toujours de notre vie comme la lumière d'une
    lampe, comme la chaleur d'une flamme, comme le parfum d'une fleur.



     



    Un jour que le Christ était seul avec Ses disciples, Il leur
    demanda : "Que disent les hommes, que Je suis le Fils de l'homme"? Et
    ils répondirent :"Certains disent que tu es Elie, d'autres, Jérémie, ou un
    des prophètes". Et le Christ répondit : "Mais qui dites-vous que je
    suis?" Pierre dit, en réponse à cette question :" Tu es le Christ, le
    Fils du Dieu vivant". Il avait découvert la vérité, avait vu le Christ. Et
    la réponse du Christ vint rapidement : "Sois béni, Simon Bar-Jonas, car la
    chair et le sang ne se sont pas révélées à toi, mais mon Père qui est dans les
    cieux…et je te donnerai les clefs du royaume des cieux".



     



    Ici la religion matérialiste, qui a
    souvent rabaissé l'art dans son service, peut voir uniquement une clef
    matérielle, et donc nous trouvons des peintures où Pierre se tient avec une
    énorme clef dans la main. Mais le mystique trouve dans cet incident que les
    disciples furent instruits d'une vérité de grande nature, la vérité de la
    renaissance. Par la clef de l'Initiation de ce Mystère était débloqué, et les
    portes  des cieux furent ouverts pour montrer l'immortalité de l'esprit,
    et que nous retournons à cette sphère d'action pour apprendre de nouvelles leçons
    plus grandes après la vie  tout comme un enfant apprend ses leçons à
    l'école jour après jour.



     



    Si la renaissance n'était pas un fait
    de la nature, les déclarations au sujet du retour des esprits défunts tels que
    Jérémie, Elie, et d'autres, dans le corps vivant de Jésus auraient été une
    absurdité, et il cela aurait été du devoir du Christ en tant que Maître de Ses
    disciples de leur expliquer que de telles idées étaient ridicules. A la place,
    Il poursuivit le sujet pour découvrir la profondeur de leur discernement, et
    demanda, "Que dites-vous que je suis?" Et lorsque la réponde arriva,
    montrant qu'ils discernaient en Lui quelque chose au-dessus des prophètes,
    au-dessus de la race humaine, c'est à dire, le Christ, le Fils du Dieu vivant,
    Il perçut  qu'ils étaient prêts pour l'Initiation qui détermine la
    question de la renaissance au-delà de toute polémique dans l'esprit du
    disciple.



     



    Aucune quantité de lecture dans les
    livres, de conversation ou d'explications ne peut établir ce point au-delà de
    toute possibilité de doute. Le candidat doit savoir par lui-même. Par
    conséquent, dans les Ecoles des Mystères aujourd'hui, après que la première
    Initiation lui ait ouvert le monde invisible, il lui est donné la possibilité
    de se satisfaire lui-même en ce qui concerne la renaissance. Il lui est montré
    un enfant qui est récemment sorti de son corps. En fonction de ses jeunes
    années il renaît rapidement, probablement dans l'année qui suit la mort. Le
    nouvel Initié observe cet enfant jusqu'à ce que finalement, il entre dans la
    matrice de la mère, pour émerger en tant que nouveau-né. La raison pour
    observer un enfant de préférence à un adulte est que ce dernier demeure hors de
    la vie  physique  approximativement un millier d'années alors qu'un
    bébé a une nouvelle incarnation en très peu de temps; certains trouvent même un
    nouvel environnement après quelques mois et naissent dans l'année.



     



    Durant ce temps le nouvel Initié a
    également l'opportunité d'étudier la vie et les actions de ceux qui sont au
    Purgatoire et au premier ciel, qui sont l'enfer let le ciel dont il est
    question dans la Bible. Ceci fut ce que le Christ aida Ses disciples à
    faire—voir et savoir. Sur le roc de cette vérité l'Eglise est fondée, car s'il
    n'y avait pas de renaissance il ne pourrait pas y avoir de progrès
    évolutionnaire, et en conséquence tout avancement serait une impossibilité.



    Mais quel est alors le chemin de la
    réalisation ? C'est une grande question, et à ceci il ne peut y  avoir
    qu'une seule réponse—le développement  du sixième sens au moyen des
    découvertes mystiques de l'ombre immortelle dont parle que le ministre
    Presbytérien. Les cieux et l'enfer sont en nous; nos vies passées et les vies
    de nos contemporains ont été projetées sur l'écran du temps pour être lues au
    moment où nous aurons construit les sens pour pouvoir les lire. La lumière
    électrique focalisée à travers une lentille d'un stéréoscope projette la
    brillante image  d'une diapositive lorsqu'il fait noir, mais ne laisse
    aucune impression qui soit lorsque les rayons du soleil frappent l'écran. De
    façon similaire,  si nous lisons le parchemin mystique de notre passé,
    nous devons apprendre à calmer nos sens pour que le monde extérieur
    disparaisse. Alors par la lumière de l'esprit nous verrons les images du passé
    prendre la  place de celles du présent.



     



    L'ombre vue par le ministre
    Presbytérien autour du corps est analogue à la photosphère ou aura du soleil et
    des planètes. Chacun de ces grands corps  a une telle ombre invisible,
    c'est à dire, invisible sous des conditions ordinaires. Nous voyons la
    photosphère du soleil lorsque l'orbe physique est obscurci durant une éclipse,
    mais à aucun autre moment. Il en est ainsi de l'ombre ou photosphère de
    l'homme. Lorsque nous apprenons à contrôler notre sens de la vue pour pouvoir
    voir un homme sans voir sa forme physique, alors cette photosphère ou aura peut
    être vue dans toute sa splendeur, car les couleurs de la terre sont ternes en
    comparaison avec ces feux vivants spirituels qui entourent et émanent de chaque
    être humain.



     



    Le jeu fantastique, brillant de
    l'aurore boréale nous donne une idée des actions de cette photosphère ou ombre.
    Elle est en perpétuel mouvement : des flèches de force et de flamme sont
    constamment projetées de chaque partie, mais sont particulièrement actives
    autour de la tête; et les couleurs et nuances de cette atmosphère aurique
    changent à chaque pensée ou mouvement. Cette ombre n'est seulement observable
    qu'à ceux qui ferment leurs yeux  à toutes les visions de la terre, qui
    ont cessé de se soucier de la gloire  ou du blâme des hommes, amis ne
    regardent seulement que leur Père Céleste; qui sont prêts et désirent maintenir
    la vérité et la vérité seule; qui voient avec le cœur et voient dans les cœurs
    des hommes qu'ils peuvent y découvrir le Christ, le Fils du Dieu vivant.



     



    Cette chose nous entourant comme une
    ombre  n'est pas de celles qui se décolorent lorsque le soleil de vie a
    cessé de briller dans le corps physique. Loin de là. Elle est le vêtement
    resplendissant de l'esprit humain, obscurci durant l'existence physique par le
    vêtement opaque de la chair et du sang. Lorsque John L. Mc Creery écrit sur des
    amis qui sont décédés, que



     



    Ils
    n'ont que laissé tomber leur robe d'argile



    Pour revêtir un habit
    brillant,



     



    Il est inexact. Leur vêtement est
    réellement "brillant", amis ils ne le déposent pas à la mort. Il
    serait plus correct de nous concevoir nous-mêmes revêtant un vêtement de
    substance-âme intensément brillante qui est caché par un "manteau de
    peau" sombre et sans éclat, un corps physique. Lorsque nous le laissons
    tomber, la magnifique maison dont parle Paul dans II Cor. 5 devient notre
    habitation de lumière normale. C'est le soma psuchikon  ou corps de
    l'âme (mal traduit "corps naturel" dans I Cor. 15:44) dans lequel
    nous rencontrerons le Seigneur à Sa venue, car "chair et sang", tels
    que nous les utilisons actuellement, "ne peuvent hériter du Royaume de
    Dieu".



     



     



     



    Il y a une grande différence dans ces
    émanations auriques; en fait, il y a autant de types différents qu'il y a de
    gens. Le jeu  des couleurs n'est jamais deux fois le même. Si nous devions
    regarder le lever et le coucher du soleil  durant toute la vie, nous ne
    trouverions pas exactement les deux semblables en couleurs, en effets de
    nuages, etc. De façon similaire, lorsque nous observons le jeu des émotions
    humaines telles que révélées dans l'aura, il y a une infinie variété dans la
    même personne lorsqu'elle se trouve dans des positions et conditions identiques
    à différents moments. Dans un sens tous les couchers de soleil sont les mêmes;
    certaines personnes ne voient aucune différences, amis pour l'artiste le jeu de
    couleur varié est parfois réellement douloureux dans son intensité.



     



    Certains peuvent voir le nuage
    aurique lumineux avec simplement une vague appréciation de son importance. Mais
    lorsqu'un Christ regarde les combats Prométhéens de la pauvre humanité aveugle,
    quel merveille lorsqu'Il s'écrie :"O Jérusalem, Jérusalem, comme souvent
    je voudrais rassembler tes enfants ensemble sous ses ailes, et te ne le veux
    pas"! A moins que nous ne soyons préparés à devenir des "hommes de
    peine", nous ne devrions pas espérer l'extension de la vue qui rend son
    possesseur capable de pénétrer l'opacité du corps, révélant par là l'âme, car
    en conséquence nous serons engagés à porter les fardeaux de nos frères en plus
    du nôtre.  Mais quiconque devient un "serviteur" de l'humanité a
    également, avec la peine, une joie et une paix qui dépassent la compréhension.



     



    Lorsque nous avons eu nos yeux
    spirituels ouverts et avons appris à voir cette vision céleste, le Christ 
    à l'intérieur du cœur des hommes, il y a d'autres marches à franchir plus loin
    sur le sentier. Quand nous apprenons à fermer nos oreilles à la foule criante
    et vociférante, aux querelles des hommes pour ceci, cela, et autre chose non
    essentielle, lorsque nous avons appris que les credo, les dogmes, et les
    opinions terrestres ne sont d'aucune valeur, qu'il n'y a seulement qu'une
    voix  dans l'univers digne d'être entendue, la voix de notre Père qui
    parle toujours à ceux qui cherchent Sa face, alors nous serons capables
    d'entendre le Chant des Sphères dont il est parlé dans l'immortel Fausten ces mots inspirés :



     



    Le soleil entonne son
    ancien chant,



    Chant rival des
    sphères,



    Sa course prédestinée
    il conduit



    Dans la marche étourdissante
    au long des années.



     



    Pareillement au cas de la photosphère du soleil, qui n'est
    vue seulement durant une éclipse lorsque l'orbe physique a été obscurcie, le
    Chant des Sphères n'est pas entendu tant que tous les autres sons aient été
    tus, car c'est la voix du Père. Dans cette sublime harmonie des sphères, les
    notes clefs de sagesse, de Force, et de Beauté se réverbèrent à travers 
    l'univers entier, et dans ces vibrations nous vivons, nous mouvons, et avons
    notre existence.



     



    L'amour divin coule sur nous sans
    mesure de chaque chœur cosmique pour acclamer le découragé et stimuler le
    paresseux. "N'y a t-il pas deux moineaux vendus pour un sou? Et l'un d'eux
    ne tombera pas sur le sol sans que votre Père…N'ayez donc pas peur, vous êtes
    de plus de valeur que beaucoup de moineaux". Venez à moi, vous tous qui
    travaillez et êtes lourdement chargés". Par conséquent demeurons sur le
    grand cœur cosmique du Père. Sa voix réconfortera et renforcera l'âme.



     



    Chaque année et époque ce grand Chant
    Cosmique change; chaque vie nous apprenons à chanter un chant nouveau. Dieu, en
    tout et par tout, œuvre Ses miracles dans  la nature et en l'homme. Nous
    sommes habituellement sourds à la magie forgée par le son silencieux du Verbe
    Divin, mais si nous pouvons apprendre à  "entendre", nous
    ressentirons la véritable proximité de notre Père, plus proche que nos mains et
    nos pieds; nous saurons que nous n'avons jamais été seuls, jamais en dehors de
    son assistance aimante.



     



    Alors que le soleil et les planètes
    donnent  à la fois lumière et son, ainsi l'homme a également sa note clef
    de lumière et de son. Dans la moelle brûle une lumière telle la flamme d'une
    chandelle, mais elle ne brûle pas fermement, tranquillement, et
    silencieusement; elle pulse et en même temps elle émet un son qui varie de la
    naissance à la mort et peut être dit ne jamais être le même. Comme il change,
    ainsi nous changeons, car ce son est la note clef de l'être humain. En lui sont
    exprimés ses espoirs et ses peurs, ses peines et ses joies, telles qu'elles ont
    été développées dans le monde physique. Ce feu est embrasé par l'archétype du
    corps physique. L'archétype est une forme mais en résonnant une certaine note
    il attire à lui-même des concrétions physiques que nous voyons ici comme ses
    manifestations, c'est à dire, le corps que nous appelons l'homme. Dans cette
    flamme retentissante le plus grand nombre de nerfs dans le corps humain ont
    leurs racines et leur origine. Ce lieu est le point vital en l'homme, le siège
    de la vie, le noyau de "l'ombre" dont parlait le ministre
    Presbytérien. Lorsque nous trouvons ce point, nous avons presque atteint le
    cœur de l'homme.



     



    Pour atteindre ce point suprême
    d'autres étapes sont nécessaires. Mais nous sommes habituellement si enveloppés
    dans nos propres intérêts, sans égard pour les soucis et intérêts des autres
    gens, que nous sommes centrés sur nous-mêmes. Ceci doit être maîtrisé; nous
    devons apprendre à enterrer nos propres peines et joies, à réprimer nos
    sentiments, car tout comme la lumière du soleil cache la photosphère et le
    corps physique opaque de l'homme voile la merveilleuse atmosphère aurique,
    ainsi nos sentiments, émotions et intérêts personnels  nous rendent
    insensibles aux sentiments de nos compagnons. Lorsque nous appris à calmer le
    sentiment de nos propres cœurs, à penser moins à nos peines et à nos joies,
    nous commençons à ressentir le battement du grand Cœur Cosmique, qui est
    maintenant à l'œuvre  pour amener de nombreux fils à la gloire. Les
    douleurs d'enfantement de notre Père-Mère dans les Cieux sont ressenties
    seulement par le mystique dans ses moments les plus élevés et les plus sublimes
    lorsqu'il a entièrement maîtrisé l'égoïsme gémissant de son propre cœur. Celui
    là est l'ennemi le plus fort et le plus difficile à maîtriser. Mais quand 
    cela a été atteint, il sent, pour ainsi dire, le Grand Cœur de notre Père dans
    les Cieux.



     



    Ainsi étape par étape, nous
    approchons de la Lumière, même le Père des Lumières en qui il n'y a pas
    "d'ombre". Et insistons sur les points suivants très clairement :
    cela peut être une marque d'accomplissement que de voir "l'ombre";
    cela peut marquer une étape plus élevée dans l'accomplissement d'être capable
    d'entendre "la voix dans le silence"; mais par dessus toute chose,
    efforçons-nous de ressentir les battements de cœur  de nos compagnons,
    pour faire nôtres leurs peines, nous réjouir de leurs réussites, et les guider
    vers la poitrine de notre Père pour la paix et le réconfort.



     



     



    RAYS  MAI  JUIN 
    2002             



     



    Traduction Chantal Duros




    votre commentaire


  •  Ceux d'entre nous qui ont rencontré la sagesse de la philosophie
    Rosicrucienne telle que formulée par Max Heindel la considèrent comme étant une
    exposition élevée et profonde de vérités spirituelles qui sont disponibles
    publiquement et compréhensibles à l'homme contemporain. Nous sommes
    reconnaissants  pour cette révélation inspirée et inspirante. Cependant,
    jugeant des manières dont le monde et de la familiarité générale (ou de
    l'ignorance) avec les préceptes centraux de la science spirituelle, nous
    réalisons que ces enseignements ne sont pas appréciés par tous. Le fait est, à
    l'époque actuelle, qu'une fraction seulement de l'humanité connaît ou se soucie
    d'être familier avec le Christianisme ésotérique. Ses dimensions et ses
    intérêts  sont trop lointain de l'esprit des personnes dont la conscience
    est, nous pouvons le dire, tyrannisée par la perception des sens et tous ses
    dérivés.



    Dans l'esprit de l'homme qui est pleinement absorbé par le monde de
    perception des sens, il n'y a  simplement pas de terrain fertile pour que
    prennent racine des idées relatives à l'être esprit.  Il n'a pas de
    chambre dans l'auberge occupée, et aucune naissance d'un être supérieur ne peut
    avoir lieu là. La naissance du  sauveur continue d'être rejetée ou
    renvoyée.



    Ni, communément,  il n'y a l'énergie requise ou la volonté de
    reconnaître des vérités spirituelles suffisamment profondément qu'une mesure de
    lumière et de pouvoir qu'elles confèrent puisse attester de leur validité. Car
    cette énergie nécessaire est fascinée, captivée par les appâts et les fausses
    lumières des perspectives extérieures. Astrologiquement, les aspects lunaires de
    simple apparence tiennent bon.



    Métaphoriquement, le royaume de l'expérience sensible est véritablement le
    monde de la nuit éclairée, alors que la véritable réalité du soleil est
    ensevelie loin de la vision extérieure et invisible.



    Il y a beaucoup plus de personnes connaissant des vérités occultes qu'il
    n'y a d'individus qui confirment ces vérités en vivant leur vie. Ici nous
    approchons de la croix de la matière. Le point de vue prévalant de la vérité
    est pragmatique. La vérité est ce que l'on veut croire. Elle est ce qui
    justifie nos préconceptions  ou prédilections.  Dans la mesure où
    l'homme formule une philosophie de vie, typiquement elle suit le fait et
    rationalise son style de vie particulier et ses attitudes instinctives. Par
    exemple, si l'on se donne à l'hédonisme, tout point de vue moral de la vie est
    plutôt importun. Si des doutes ou la peur d'investiguer les domaines vagues
    mais cruciaux de la vie (par exemple, l'existence de mort et du mal)
    caractérisent notre façon de voir les choses, alors naturellement
    l'agnosticisme est compatible avec notre disposition mentale—on ne sait pas
    simplement. Si une sorte de négativisme rationnel retors exprime notre
    attitude, où l'on  estime considère comme stupide toute
    considération  des problèmes qui visent au-delà  de ce que les sens
    physiques peuvent témoigner, alors l'athéisme sera la philosophie de base, on
    peut même dire, la prison, de cette structure de pensée.



    Le point essentiel est, que l'esprit, à travers ses processus et pouvoirs
    inhérents, ne détermine pas la nature de la réalité. Il est plutôt utilisé par
    la vie des désirs et des sentiments privés pour renforcer et soutenir
    l'existence du soi personnel.



    Comment est maîtrisée cette inversion,  cette soumission du supérieur
    aux dictats de l'inférieur? Habituellement, la vie elle-même, dans sa forme
    d'expérience cumulative, effectue la libération de l'esprit des limites des
    désirs égoïstes et des impulsions ignorantes, et cette expérience est
    lourdement chargée de souffrance. La souffrance est la réponse inévitable et le
    fruit amer de notre orientation égoïste, personnelle vers une existence
    caractérisée  par les mots "Je veux" ou "Donne-moi".
    "Je veux" est  le père et l'héritier de la mort.



    Il invoque le millier de chocs naturels dont la chair hérite. La longue
    chronique de souffrance et de privation grave dans la conscience de l'homme un
    argument convaincant pour la futilité de la vie qui n'est vécue que dans la
    poursuite des plaisirs sensoriels et de l'estime mondaine. La sombre résignation,
    le fatalisme, ou l'anarchisme désespéré sont des états d'esprit intermédiaires
    caractérisant ces âmes qui sont répétitivement blessées et brûlées en ne
    cherchant l'accomplissement qu'à travers la dimension extérieure de la vie.



    Mais chaque déchéance ou attente, chaque désir renié a un effet discordant
    et finalement salutaire sur l'esprit conscient de l'homme. Car ces secousses
    psychiques éveillent et stimulent l'activité de l'esprit, favorisant une
    dissociation entre la vie d'impulsion et la faculté de pensée, qui
    traditionnellement a soumis les impulsions égoïstes de l'homme.



    Libéré, à un certain degré, de l'émotionnalisme et des désirs personnels,
    l'intellect de l'homme a la possibilité de considérer le mérite et  la
    véracité des idées avancées par la science de l'esprit. Les causes de la
    souffrances sont expliquées comme résultant  d'une vie de satisfaction
    purement personnelle. On commence à réaliser que la vérité peut apporter peu ou
    pas de relation évidente  à notre réponse émotionnelle pour elle, que ce
    soit en attraction, ou en répulsion. La vérité retient sa réalité et son
    intégrité sans égard pour notre sentiment envers elle.



    On s'attendrait à trouver davantage de gens dans l'humanité étant arrivés à
    cette conjoncture, où ils seraient influençables, en effet, et embrasseraient
    de façon enthousiaste, les enseignements du Christianisme ésotérique. Au moins,
    n'est-il pas clair que, tel qu'il est dit dans I Corinthiens, la poursuite de
    la chair récolte la corruption et que la poursuite de l'esprit assure la vie
    éternelle ?



    Apparemment ce n'est pas assez clair.



    Il semble que le problème doit devenir encore plus basique. Le point pivot
    de l'obstacle de base est dans la reconnaissance, l'appréciation des véritables
    possibilités de l'existence de l'esprit, certainement pas que l'esprit renforce
    les conditions de notre vie, oeuvrant en elle de façon significative et
    providentielle.



     



    Une fois que l'assentiment intime est donné à une considération impartiale
    des vérités spirituelles, de vastes perspectives intérieures commencent à se
    développer. Ce que nous pouvons minimiser ou ce sur quoi nous fermons les yeux
    est la nature et l'origine de la résistance à cette admission. Lorsque sa
    conscience peut être aussi radicalement transformée, l'univers entier de
    l'homme est altéré, et en conséquence les myriades d'entités évoluant dans ce
    système reçoivent de lui des énergies qui sont modifiées en force et en
    qualité. Parmi autres choses, une sorte de suicide est implicite dans cette
    conversion dont l'impact  se reflète loin au-delà de la sphère humaine
    immédiate. Finalement, la conscience est volontairement crucifiée à l'homme
    personnel matériel et centrée dans l'homme spirituel céleste.



    L'histoire de cette transition est rapportée dans les nombreuses
    incarnations de l'âme de l'homme durant lesquelles des êtres d'ombre effrayante
    oeuvrent pour l'attirer vers leurs propres besoins alors que les pouvoirs
    bienveillants cherchent à assurer à l'homme la liberté et la sagesse pour
    évoluer en harmonie avec le Plan Universel. Les tensions et tentations de la
    vie sont (largement) l'expression des entités spirituelles qui feraient de
    l'humanité et de la planète terre leur colonie de tête afin quelles puissent
    recruter ses forces pour leurs projets déviants.



    Petit miracle, alors, que notre moi terrestre puisse  voir les
    enseignements ésotériques avec une opposition agressive ou une insouciance
    démissionnaire, puisqu'il est le serviteur et le supporter tacite de ces
    entités qui prospèrent lorsque nous canalisons nos énergies de façon
    matérialiste et égoïste; leurs intérêts majeurs sont servis par la perpétuation
    en nous à la fois de l'ignorance et de la fausse connaissance.



    Cependant, lorsque le soi terrestre accepte l'amour, il sonne son propre
    glas, et ainsi commence la libération de la terre  et de l'évolution
    humaine des influences dominantes des forces anti-Christiques.



     



    Ceux parmi nous qui reconnaissent la réalité des mondes spirituels et des
    êtres spirituels ont peu l'occasion de se permettre quelque distinction d'une
    nature personnelle  s'attachant à cette conviction, ou de concevoir
    quelque supériorité sur nos frères moins informés. Nos vies sont-elles si
    transformées en mode et en accomplissement que notre utilité et notre
    efficacité attestent de façon évidente de ce que nous savons et de la cause que
    nous épousons? Car il est sûr de dire que nous nous trouvons encore nous-mêmes
    juste  là où la plupart de l'humanité doit être trouvée également : dans
    ce contexte distinctement mortel d'arrivée à la compréhension par la
    connaissance et en vivant la Bonne vie : la vie qui est sainte en ce que
    l'homme pense et cherche la communion avec le Dieu qui donne et vit à travers
    toute création, un Dieu soit exprimé, soit implicite. Car Il est le cœur de
    toute recherche de l'homme. Paraphrasant la lettre de Paul aux Romains : Que
    nous le voulions ou non, que nous le sachions ou non, que nous vivions ou
    mourions, nous faisons toutes choses en Dieu. Aussi, on peut, et beaucoup le
    font, vivre des vies exemplaires sans reconnaissance explicite des vérités
    ésotériques ou même l'admission d'une conviction religieuse. Nous tous, que
    nous nous soyons Chrétiens professant, ou  humanistes non-professant,
    matérialistes au grand cœur ou occultistes calculateurs, sommes face aux mêmes
    conditions d'existence et entraînés de façon similaires pour activer notre
    volonté à faire le meilleur de nos vies et le maximum des ressources à notre
    disposition.



     



    C'est une cause compréhensible de découragement quand les déclarations
    verbales d'un aspirant spirituel ne sont pas à la mesure de ce qui est apporté
    par ses actions tangibles. Car la fonction des enseignements de la sagesse est
    de favoriser des vies plus productives de bien général, plus en accord avec les
    lois de l'évolution de l'homme et de la terre. Il vaut mieux que nous ne
    disions pas un mot, que ce que nous devrions évangéliser et puis scandaliser
    par nos actions.



    Un exercice le plus vital et utile pour la présence de l'esprit et le
    contrôle de la conscience est d'établir notre être encore et encore exactement
    là où tant de gens dans l'humanité trébuchent et reculent, ignorent, ou
    simplement démissionnent—de zéro à cette zone transitionnelle entre le vu et le
    non vu, l'évident et le mystérieux—cette dimension naissante de conscience
    s'établit et où l'Ego vigilant peut être réceptif et discerner les intimations
    d'un soleil spirituel sur un panorama intérieur.



     



    Ce que nous savons, généralement,  si ce n'est complètement, est venu ànous, non
    de nous; c'est à dire, il n'a pas son origine en nous en tant
    que nôtre uniquement. Il est très bien et bon que nous affirmions de hautes
    vérités, mais le manque de vie de nos affirmations, la manque de racine et de
    vitalité de ces vérités, sont les conséquences des actes  d'existence voulue
    puisque notre esprit descend profondément dans notre conscience immobile et
    découvre pour lui-même la réalité de ce que les mots écrits et parlés des
    voyants et les vies des sauveurs ont attesté.  Sans cette expérience
    directe, radicale, cette existence désirée, dans le calme profond de notre
    sommeil intérieur, nos paroles doivent sonner quelque peu creux et nos actions
    peuvent être plus créatrices d'émois que d'accomplissement tranquille.



     



    Sur l'aspirant spirituel, alors, il incombe particulièrement de revenir de
    façon répétitive vers ce véritable lieu en son âme que le matérialiste
    trouve  être simple vacuité ou une limite intérieure à la réalité.



     Ici commence le travail d'établissement de la réalité de l'éternel
    'Je' tel qu'il se confronte à son Soi mais n'ayant pas d'yeux au début pour
    voir; c'est à dire, la lumière intérieure par laquelle notre Ego peut voir ne
    s'est pas encore élevée de l'horizon de notre monde spirituel; par conséquent
    notre premier travail reproduit le divin fiat : Que la Lumière soit.



     



    A ce sanctuaire intérieur nous venons en tant que pèlerins : pleinement
    déterminés, respectueux, patients, tranquilles, ardents, mais positivement
    réceptifs. Nous ne venons pas chargés du lourd bagage de notre enseignement
    extérieur, avec des faits et des chiffres, des formules et des devises se
    querellant dans notre cerveau. Car comme il est écrit : La sagesse de ce monde
    est folie à Dieu (I Cor. 3). C'est pour cette véritable raison que nous nous
    privons de nos réunions terrestres, notre connaissance terrestre, et nous
    présentons nous-mêmes, le plus possible, vides et nus, devant l'autel du
    sanctuaire intérieur, tels des petits enfants.



     



    Un Etre remarquable a fait ce voyage à travers les humbles terres
    inférieures de la mortalité humaine. Son Nom et Son chemin sont donnés à une
    religion que des millions épousent. Cependant  alors que le Christianisme
    enseigne une méthode  de devenir spirituel et alors que Jésus Christ
    assure la terre promise de transcendance du soi, de la vie ressuscitée, le dur
    fait demeure que chacun de nous est en fin de compte ramené sur lui-même pour
    agir, pour chercher, pour échouer, et pour trouver. Chacun de nous est un
    pionnier spirituel enflammant une nouvelle piste, un premier né marchant dans
    un sentier vierge. Qu'un autre comme nous a fait ce que nous pensons
    devoir  faire et espérions faire nous donne la consolation initiale et
    consolide notre résolution. Pourtant,  pour tout cela, le commencement
    authentique est sur un terrain sans repères et notre progrès (osons nous l'appeler
    ainsi) est basé sur  la mesure de réflexion personnelle et la régulière et
    fréquente rétrospection plutôt que dans la poursuite d'un jeu explicite de
    directions préparées.



    L'unicité de notre situation est, de toute façon, universelle : nous
    partageons le besoin pour des efforts personnels et de totale confiance en soi
    avec la vague de vie humaine entière.



     



    En accentuant la volonté individuelle nous ne souscrivons pas au mode
    Luciférien de devenir spirituel, faisant de la personne  le facteur exclusif
    de l'accomplissement. Nous ne pourrions   agir si le potentiel pour
    l'action et le champ  pour tout établissement préexiste et tous deux sont
    donnés par Dieu. La seule voie pour connaître la divinité est de la chercher
    intérieurement, de nous aligner nous-mêmes à ce que nous sentons l'être
    intuitivement  et la pratiquer, commençant nécessairement petits et
    humbles. Nous savons que tous nos efforts sont pesés et dûment compensés. Nous
    savons que nos étapes hésitantes sont surveillées par ces nobles Etres dont le
    souci pour notre avancement spirituel les empêche de rendre nos vies faciles.
    Ils préfèreraient de loin nous voir debout et tomber et nous relever à nouveau
    que de nous attraper, nous supporter, et nous nous rendre dépendants de leur
    constante intervention et ainsi nous modeler en des somnambules spirituels
    programmés pour des impulsions extérieures ou étrangères.



     



    Le seul chemin pour rendre la vérité de Dieu vivante est de vivre Dieu.
    Cette déclaration simpliste se confine au non-sens ou au blasphème. Mais la
    réflexion sur le problème n'indique aucun autre recours. Expliquée, nous
    voulons dire que pour que Dieu vive en nous, Il doit s'incarner en nous : Il
    doit naître en nous. La perspective ésotérique demeure et est conçue de cette
    compréhension. Dieu cherche toujours  à donner Son unique Fils au monde
    pour que l'homme du  monde puisse être sauvé et s'élève en Fils de Dieu.
    "Regarde, de quelle manière  d'amour le Père nous a accordé, pour que
    nous puissions être appelés fils de Dieu". (Jean 3:1)



    Baptisés dans cette compréhension, nous préparons, appliquons, et nous
    dédions nous-mêmes avec une force d'engagement et une unicité d'intention qui
    ne connaît pas de précédent ni n'admet d'obstacles insurmontables. Car la
    couronne que nous cherchons fait de toutes les autres couronnes du monde de
    ternes colifichets. Nous déployons largement notre espace intérieur 
    recevoir la nouvelle dimension de notre compréhension spirituelle naissante;
    mieux, nous ouvrons l'espace existant et découvrons des mondes à l'intérieur du
    familier, davantage que le physicien atomiste a décrit la matière en tant
    qu'espace basiquement vide. Nous imaginons (c'est à dire, nous formons ou
    percevons des images de) des êtres spirituels  et des forces 
    spirituelles, deux termes signifiant la même réalité supra physique. Ces
    êtres-force pénètrent nos corps, portent nos pensées comme leurs vêtements, et
    étendent leur compréhension à travers les sentiments générés en nous et
    projettent l'écran réflecteur de notre conscience éveillée.



    Nous commençons à voir tout le contenu de conscience en tant que 
    grades variés de manne et de substance spirituelle. Nous voyons une forme
    concrète en tant que sorte d'excroissance spirituelle, en tant que forme pensée
    condensée ou transformée. Toute existence minérale, la structure purement
    physique, que ce soit de la plante, de l'animal ou de l'humain, peut être
    conçue comme une sorte de sculpture cosmique modelée par les Etres spirituels,
    que ce soit les Principautés, les Pouvoirs, les Anges ou nos propres  Egos
    immortels. Penser dans cette lumière, vivre instant après instant dans une
    connaissance concertée de notre alliance avec les sources et forces 
    spirituelles,  nous met à proximité des véritables révélations
    spirituelles, nous adapte aux perceptions éthériques, œuvre à travers
    l'expérience du monde du désir  plus vivifiante et mémorable, durant le
    sommeil.



     



    En tant qu'étudiants en Christianisme ésotérique, nous prévoyons de devenir
    vivant aux réalités spirituelles. Nous prévoyons que les réalités spirituelles
    viennent à la vie en nous. Nous savons et affirmons chaque jour cette intention
    simplement parce que  nous savons que tout ce qui est, est
    fondamentalement spirituel. L'esprit est l'alpha et l'oméga de la forme. La
    forme originelle en tant que Logos procède  du trône de Dieu, souffre des
    distorsions et des contractions de l'accouchement à travers les mondes
    spirituels jusqu'au plancher de la terre physique. La forme concrète emprisonne
    l'esprit. 0 travers la privation et la restriction cette forme éveille l'esprit
    à la conscience de soi (qu'elle soit d'abord déguisée dans la forme d'une
    identité physique). Puis avec les ailes de la raison élevée, la poussée de
    volonté et le courage joyeux né d'un amour enflammé pour notre véritable
    Patrie, l'esprit s'élève au-dessus de toutes formes qu'il a habitées (depuis
    des éons) et il devient l'oméga, le Fils de retour vers le Père Céleste, la
    Lumière consciente de Soi dont la Source est dans le cœur du Soleil cosmique.



     



    La Science Spirituelle ouvre à l'aspirant spirituel une grande gamme de
    mondes invisibles et décrit comment l'homme fait partie de nombre d'entre eux
    simultanément.  Mais le Christianisme ésotérique focalise et individualise
    cette connaissance.  Il fournit à l'âme en recherche  la raison et la
    motivation de faire quelque chose avec l'information occulte. Pour être
    véritable et complète, la science spirituelle doit relater toutes les
    dimensions et événements spirituels aux Etres spirituels et finalement à L'Etre
    Suprême.  Dans notre Cosmos, cet Etre est le Dieu en Trois Personnes, et
    l'homme  est l'image vivante de ce Dieu—Son Fils; à temps et au-delà du
    temps pour devenir un avec Dieu dans l'Amour, la Sagesse, le Pouvoir et
    l'Efficacité. Le Christianisme ésotérique humanise la Divinité : il décrit le
    plan de Dieu pour faire de l'homme un être tel Dieu. D'une manière ou d'une
    autre chaque Ego humain s'éveille à ce plan et ce patrimoine spirituel et
    par-là se prépare à faire d'une promesse une splendeur réalisée.



    Pour vitaliser la vérité spirituelle, pour la rendre opérationnelle et
    individuelle, on respire, mange et dort dans les nouvelles apparences. Oui, on
    doute, excrète et oublie à l'intérieur d'une conscience sanctifiée par la
    connaissance que tout acte et tout non-acte semblablement sont saturés par des
    êtres spirituels et inévitablement reliés à Dieu. 



    Le Psaume 139 de David décrit la merveille et la sagesse de cette
    conscience spirituelle, cette ubiquité du Dieu vivant : "Vers où irai-je
    de Ton Esprit? Ou encore Où volerai-je de Ta Présence? Si je monte vers les
    Cieux, Tu es là; si je fais mon lit dans l'enfer, vois tu es là. Si je prends
    les ailes au matin et habite dans les parties extrêmes de la mer; même là Ta
    main me guidera, et Ta droite me tiendra. Si je dis certainement les ténèbres me
    couvriront; même la nuit sera lumière autour de moi; les ténèbres et la lumière
    sont toutes deux semblables pour  Toi".



     



    Le monde strictement matériel deviendra trop petit pour chaque Ego, chacun
    en son propre temps. Son potentiel pour satisfaire l'aspiration humaine sera
    jugée inadéquate, puis appauvrissante.  Une demande sera faite pour
    davantage de découverte, puisque aucun besoin spirituel de l'homme, une fois
    exprimé  restera insatisfait. Aucune possibilité d'existence, une fois
    consciencieusement saisie, n'est retenue de lui. Penser une chose nécessite que
    l'active volonté de le faire—une réalisation véritablement importante : est
    dormant en l'homme, si non en germination, le germe de l'Etre-Dieu, et la
    tendance consciente de l'homme de cette divine essence rendra ses imaginations
    plus audacieuses mais par la suite des réalités sans prétentions :"L'œil
    n'a pas vu, l'oreille n'a pas entendu, ni ne sont entrées dans le cœur de
    l'homme les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L'aiment". (I Cor. 2)



     



    Alors que les occupations et idéaux humains actuels sont projetés de part
    en part par le matérialisme, alors que les observations des comportements
    typiquement humains révèlent simplement un désintérêt, de l'impatience, ou même
    de l'intolérance méprisante pour les vérités spirituelles, finalement la
    science spirituelle formera l'épine dorsale de l'éducation humaine. Pourquoi ?
    Parce que l'homme cherche la vérité, la vérité du tout. Son véritable esprit
    fut allumé en lui pour qu'il puisse connaître la vérité. Car l'homme est un
    penseur. Mind et Man, en tant que mots, dérivent à la fois du mot
    mens, signifiant penser. L'homme sait dans  son cœur, qu'il soit
    au-dessus ou en dessous de la conscience éveillée, que la vérité entière,
    lucide et complète, inclusive et sacrée, existe, doit exister. Il sait que
    cette vérité est connaissable, plus, qu'elle peut être expérimentée, qu'elle
    peut être vécue. L'homme sait que pour devenir complet, sain dans le sens le
    plus plein, il doit vivre dans la conscience de son essence-esprit, il doit le
    nourrir, l'utiliser, comme il utilise l'air, les minéraux, la lumière et la
    vitalité, pour former et faire prospérer  son être physique. En assimilant
    des substances spirituelles, des pensées élevées et des nobles sentiments,
    l'homme construit son être supérieur, l'élève à sa juste place, couronnant et
    mettant sur un trône le Dieu intérieur.



     



    Toujours, avec ce que nous savons et ce à quoi nous croyons, sa pertinence,
    sa valeur, vient en lui donnant naissance à l'intérieur de notre continuum
    espace-temps, en établissant Bethléem sur la carte de notre conscience
    individuelle, en expérimentant la topographie spirituelle d'Israël. La preuve
    de la vérité réside dans l'expérience : puisque nous l'essayons, elle nous
    essaie. L'épreuve de la vérité implique des problèmes qui s'élèvent de
    l'examen, tentant de prouver ce qui est juste et vrai, comme l'implique le
    terme probationer. Il implique de pratiquer la vérité, la rendant
    praticable, l'intégrant au moment du maintenant, le seul véritable
    moment intègre, où nous pensons, respirons, mourons, vivons au-delà de la mort,
    et aimons. Le seul moment où nous pouvons faire quelque chose en quoi que ce
    soit est maintenant. Le seul endroit où nous pouvons commencer à faire
    ce qu'il est nécessaire de faire est ici. Nous pouvons revenir encore et
    encore vers le ici et maintenant' et le re-consacrer, nous re-consacrer
    nous-mêmes à lui, le bénissant, estimant qu'il est la source de toute
    possibilité spirituelle. Comme l'auteur de la Révélation  entend les
    sommations : Le moment est à portée de main.



    Ce moment, toujours maintenant, est le moment et signifie transcender le
    temps. Cet endroit, toujours ici, est l'endroit pour transcender  la
    finitude et la fixité de l'espace. Ici, maintenant,  est le point focal
    des mondes visibles et invisibles—si nous le concevons. Ici est la porte vers
    le Royaume de Dieu—puissions nous la trouver. Maintenant bat le cœur, la
    pulsion d'éternité. Dans le sol de maintenant nous plantons les
    promesses-germes spirituelles qui nous rendront une récolte spirituelle—grasse
    ou mince, selon la mesure de notre sagesse appliquée et notre volonté
    dynamisée. Tout ce dont nous avons besoin est ici. Ce que nous ne connaissons
    pas encore est ici. Ce que nous serons est ici. Faisons des efforts en Christ
    pour rappeler notre pensée et nous rappeler notre être, pour travailler ce sol
    fertile de notre conscience spirituelle actuelle pour que chacun de nous puisse
    grandir plus consciencieusement en Christ.



     



     



     



    RAYS      JANVIER  FEVRIER  
    2002           C.W.



     



    Traduction Chantal Duros  




    votre commentaire
  •  

     Dans la Cosmogonie des Rose Croix, nous pouvons lire, page 438 : Les
    Alchimistes étaient de profonds étudiants de la haute science occulte. La
    croyance populaire voulant que l'objet de leurs études soit la transmutation
    des métaux de base en or avait pour cause la similitude de la vraie
    transmutation : celle de la nature inférieure en Esprit. L'affirmation que les
    rosicruciens étaient une société dévouée à la découverte et l'usage de la
    formule  pour la fabrication de la Pierre Philosophale était et est vraie.
    La formule est donnée dans l'entraînement ésotérique. Tous sont engagés dans la
    fabrication de cette pierre convoitée, chacun, quoiqu'il en soit, utilisant ses
    propres méthodes, car il n'y a pas deux individus pareils et en conséquence, un
    travail effectif est toujours individuel dans son champ d'action.
     

     



      



            
    Les buts recherchés par les alchimistes à travers les âges sont au nombre de 4
    :
     



         



    ·        
    accomplir la transmutation
     



    ·        
    obtenir la Pierre Philosophale
     



    ·        
    trouver l'Elixir de Vie
     



    ·        
    accomplir le Grand Œuvre
     



      



    Commençant avec la première étape, la
    transmutation, l'alchimie spirituelle travaille à transmuter ce qui est
    grossier, commun, en or spirituel. Que peut être l'or spirituel ? L'or
    spirituel, appliqué à l'homme, doit être la part la plus parfaite de sa
    constitution. L'or est pratiquement indestructible, donc ce que nous cherchons
    en l'homme doit être éternel. L'or est un métal précieux qui est utilisé comme
    norme de valeur. Qu'est ce qui est une norme de valeur en l'homme ? L'Ego est
    une étincelle impérissable de la déité. C'est la possession la plus précieuse
    de l'homme. C'est la norme de valeur de la vie humaine, d'autant plus que,
    comme l'Ego s'exprime lui-même à travers le caractère, les nobles qualités se
    manifestent et l'homme atteint sa vraie grandeur. L'Ego, indubitablement alors,
    est l'or spirituel.
     



      



            
    Alors de quoi a t on besoin pour la transmutation ? Lire les travaux des
    alchimistes nous permettra de découvrir qu'il y a deux qualités d'or. Il y a
    l'or naturel et l'or transmué. Les alchimistes affirment que l'or transmué est
    bien plus parfait que l'or naturel. L'immortalité est déjà assurée à l'Ego,
    mais par l'addition de cet or transmué, il acquiert le trésor inestimable de
    l'immortalité consciente. L'alchimiste spirituel prend la marche la plus haute
    possible pour un homme incarné. Il utilise les expériences de vie comme ses
    métaux. Si certains ne sont pas "sous sa main" mais nécessaires pour
    cette transmutation, il les cherche ailleurs. Il les purifie, il les fond dans
    les proportions correctes, les dissout dans la lumière spirituelle avec l'aide
    d'un fourneau réverbératoire, et si la transmutation résultant est un plein
    succès, il entre en possession d'un chariot d'or dans lequel son Esprit peut
    prendre son envol céleste à travers le temps sans limite et l'éternité.
     



            
    Par les pensées spirituelles ou les attitudes mentales qui ont leurs vibrations
    intensifiées de manière marquée, l'homme peut construire au-delà du plan
    spirituel. Par elles, il peut construire un corps spirituel dans lequel il
    puisse fonctionner après la mort dans un séjour préparatoire dans le Monde du
    Désir.
     



    Ordinairement après la mort, l'homme
    continue son progrès dans le Monde du Désir pendant
     



    un assez long temps où il acquiert
    graduellement l'aptitude à élever sa conscience à une
     



    intensité permettant la construction du
    corps de l'âme.
     



             
    Mais les alchimistes spirituels s'attendent à "sauter" ce séjour extensif
    dans le Monde du Désir. Déjà sur Terre, ils font le travail que la plupart des
    hommes accomplissent longtemps après la mort. Ils construisent le corps de
    l'âme tout en occupant une forme physique.
     



      



      



    LE FOURNEAU REVERBERATOIRE 



      



            
    Une forme, pour être immortelle, doit avoir un haut degré de perfection. Un
    fourneau réverbératoire permet au métallurgiste d'obtenir la chaleur nécessaire
    pour fondre ses minerais. Un tel fourneau est aussi précieux à l'alchimiste. Ce
    fourneau réverbératoire de l'alchimiste spirituel a une chaleur, ou énergie, ou
    vibration d'une qualité très définie. Il est nourri par un flot d'amour. Rien
    n'élève plus les vibrations aussi rapidement que l'Amour. Mais seulement
    l'Amour désintéressé agit sur la substance spirituelle. L'Amour de Dieu et de
    Ses Œuvres, lorsqu'il est dévotement ressenti, élève l'Esprit au-delà de tout
    ce qui est sordide. Un plus haut stade de conscience est expérimenté.
    L'Adoration de la Déité et la soif d'être au service suprême dans Son plan des
    choses fournit à l'alchimiste un fourneau sur lequel il peut toujours compter.
     



            
    L'aspiration et l'inspiration surviennent d'une perception spirituelle
    inhabituelle. Cette perception spirituelle embrasse tout de la vie. Elle
    reconnaît l'univers comme une totalité organique se mouvant à des fins
    intelligibles. Elle se voit elle-même comme une unité du plan cosmique. Le
    désir s'élève, d'assister le grand travail universel de progrès. Il y a un
    désir d'utiliser chaque faculté et pouvoir pour avancer le bien-être de tous.
    Une relation est établie entre l'Esprit et l'univers. Il est ressenti que rien,
    pas même la vie elle-même, n'est assez important comme contribution au bien
    général.
     



    Philalèthe déclare : "Tout germe
    métallique est un germe d'or ; car l'or est l'intention de la nature vis à vis
    de tous les métaux. Si les métaux de base ne sont pas de l'or, ils sont tous
    potentiellement de l'or.
     



    L'alchimiste considère l'or comme le
    summum de l'évolution métallique. Les Esprits supportant leur voyage à travers
    le cycle des renaissances entrent dans le royaume métallique. Par le moyen de
    leurs expériences dans cet état inférieur, ils acquièrent l'aptitude, lorsque
    ce métal roule le cours de sa vie, d'attirer à eux-mêmes une forme de métal
    plus complexe ou plus élevée et de s'y incarner. Quand un métal se décompose et
    relâche sa contrepartie éthérique, celle-ci subit une période d'assimilation de
    ses expériences. En temps voulu, elle est transportée par la vague de vie vers
    une nouvelle incarnation métallique, cette fois entrant dans un métal une
    marche plus haute sur l'échelle de l'évolution. Ce processus continue, en
    accord avec les Alchimistes, jusqu'à la fin il atteigne le plus haut et le plus
    parfait métal. Il devient incarné en or.
     



      



      



    L'OR SPIRITUEL 



      



    La même pensée entourant un champ
    extrêmement plus grand  fut déclarée par le Maître Hermétique :
    "Chaque Esprit immortel est le germe d'un univers". Tous les Esprits
    sont les germes de l'or spirituel. Ils supportent les expériences par lesquelles
    finalement ils deviendront capables de construire autour d'eux-mêmes une forme
    spirituelle parfaite. C'est dans l'intention de la nature qu'ils deviennent
    immortels, et, à moins d'une circonstance adverse, ils parviendront finalement
    à cet état exalté.
     



    Leurs expériences avec la vie peuvent
    être comme tout métal de base, il y a beaucoup de rebut.
     



      



            
    Néanmoins, il y a un grain de pur or à l'intérieur—l'éternel Ego. En temps
    voulu, sous le lent processus de la Nature, tout sera changé en or.
     



    L'alchimiste spirituel ne souhaite pas
    attendre les lents et pondérés travaux de la Nature toute seule. Il n'a pas le
    désir d'attendre un long processus par lequel les expériences additionnées
    peuvent être plus pleinement assimilées. S'il doit avoir un corps spirituel,
    pourquoi attendre peut-être d'innombrables éternités ? Pourquoi ne pas aider la
    Nature ? Pourquoi ne pas accélérer le processus, et par un effort dirigé
    intelligemment, construire cette forme qu'il peut avoir dès à présent ?
     



    C'est ce que l'alchimiste spirituel
    détermine de faire ; les métaux avec lesquels il travaille sont les expériences
    de vie. Il collecte ses matériaux dans le domaine entier de la nature. Puis il
    les transforme à ses propres usages dans le laboratoire de son propre Esprit.
     



      



      



    TROIS CONSTITUANTS 



      



    C'est un principe cardinal fixé par tous
    les Alchimistes que  SEL, MERCURE, et SOUFRE sont les trois constituants
    élémentaires de toute chose. L'exemple le plus familier de cristallisation est
    celui du sel. Lorsque la femme de Loth regarda en arrière, elle se cristallisa.
    Donc si quelqu'un s'attache trop aux objets et aux conditions présentes, il ne
    regarde plus en avant, dans la direction du progrès. A cause de cet état
    reconnu de cristallisation, le sel devint un symbole universel du physique.
     



      



    LE CORPS PHYSIQUE EST LE CORPS DE
    L'ALCHIMISTE.
     



      



    A l'intérieur de toute vie, il y a une
    étincelle de feu divin. Cette éternelle étincelle de la Déité qui fournit
    l'énergie pour pousser l'Esprit toujours en avant dans son pénible voyage à
    travers la vie, est bien représentée par l'Esprit intérieur, lequel est LE
    SOUFRE DE L'ALCHIMISTE.
     



      



    Ceux-ci croyaient et enseignaient que,
    non seulement l'homme, mais aussi toute autre chose possédée de vie, a un corps
    et un Esprit. La fonction de cet Esprit en évolution est de pénétrer le royaume
    de la forme et rassembler ces expériences qui deviennent finalement amour et
    sagesse. Le vif-argent pénètre rapidement où l'eau ne peut aller. Ses globules
    courent ça et là et s'amalgament aux métaux précieux. Il est comme l'intellect
    dans son activité et son pouvoir d'acquisition.
     



      



    POUR L'ALCHIMISTE, LE MERCURE SIGNIFIE
    L'AME.
     



      



    Avant que le métallurgiste puisse
    produire du pur or de ses métaux, ils doivent être réduits à la matière
    première. Cet état rend la "recombination" des protons et des
    électrons possible. En Alchimie métallique, la matière première est le champ,
    appelé communément "éther". La force appliquée doit être d'une nature
    électromagnétique. Elle doit être une énergie capable de vaincre l'affinité des
    positrons et électrons pour chaque autre. Ces morceaux d'atomes doivent être
    libérés de leurs présentes attractions afin de pouvoir se recombiner dans un
    arrangement différent. L'énergie utilisée dans ce processus est appelée le
    solvant universel ou AZOTH. En Alchimie spirituelle, l'AZOTH signifie la
    Lumière Spirituelle. (voir Franc-maçonnerie et Catholicisme, page 73).
     



      



    L'HOMME COSMIQUE  



      



    L'Alchimiste spirituel conçoit l'univers
    comme étant une immense structure organique, ou homme cosmique. Il perçoit que
    les Esprits individuels évoluent des états les plus bas vers les plus hauts, et
    entrent en rapport avec le plan cosmique entier.
     



            
    Il comprend qu'un même processus vient en lui et que l'univers aussi évolue et
    développe éternellement ses infinies possibilités d'expression. L'intelligence
    universelle dépend pour l'expression de la somme des intelligences séparées.
    Non seulement l'homme a besoin de Dieu mais Dieu a besoin des hommes.
     



    C'est ainsi que l'Alchimiste spirituel
    examine assidûment l'univers en s'efforçant de discerner l'ineffable plan. Il
    s'étudie soigneusement lui-même et vérifie ses qualités et opportunités, pour
    enfin trouver dans le grand œuvre cosmique, le plus grand service qu'il puisse
    réaliser. Etre d'un plus grand service pour la promotion du plan évolutionnaire
    de Dieu devient le but absorbant de la vie. C'est son devoir d'avancer vers la
    perfection : son devoir envers Dieu au-dessus, envers les vagues de vie
    au-dessous, envers l'humanité tout entière. Chaque acte de sa vie est examiné,
    non pour ses effets matériels, mais pour ses influences sur la promotion et le
    développement de son âme et la cause du progrès humain.
     



    Chaque victoire spirituelle ajoute à son
    crédit et place entre ses mains de nouveaux pouvoirs qu'il peut utiliser au
    bénéfice de ses semblables. Ainsi la vie elle-même est réduite à la matière
    première spirituelle et les parties qui la constituent évaluées en accord avec
    leurs aptitudes ou non aptitudes à entrer dans la composition de l'or spirituel
    transmué.
     



      



    SEPT METAUX 



      



    L'homme contient à l'intérieur de
    lui-même les attributs de toute vie plus basse dans l'échelle de l'évolution.
    L'or, le climax (summum) du royaume minéral, contient de même en lui les
    qualités et attributs de tous les autres métaux. Ces qualités sont groupées
    dans sept minéraux qui vibrent avec les sept planètes de notre système solaire
    :
     



      



    L'OR vibre avec le SOLEIL  



    L'ARGENT vibre avec la LUNE 



    Le MERCURE  ou VIF-ARGENT vibre
    avec MERCURE
     



    Le CUIVRE vibre avec VENUS 



    Le FER vibre avec MARS 



    L'ETAIN vibre avec JUPITER 



    Le PLOMB vibre avec SATURNE 



      



    S'ils sont combinés dans des proportions
    correctes, et correctement travaillés par l'alchimie, le produit est transmué
    en or. Suivant les mêmes étapes mais utilisant les métaux de l'Alchimie
    spirituelle, nous sommes sûrs d'obtenir les mêmes résultats sur le plan
    spirituel. Les métaux de l'Alchimie spirituelle sont les expériences variées de
    vie.
     



    Le premier métal à étudier, parce qu'il
    est le plus bas de tous et donc le plus difficile à réduire, pour la matière
    première et la transmutation, est le PLOMB. Il est sous la domination de
    SATURNE, qui apporte à la vie de lourdes responsabilités, un travail triste et
    assidu, une disposition à la mélancolie. Le PLOMB représente l'EGOISME. 
    Du point de vue alchimique, il déjoue toujours ses propres fins. Les peines
    qu'il apporte tendent à corriger l'Esprit et peuvent être utilisées pour
    éliminer le rebut de sensualité. Lorsque la vie est regardée du point de vue
    spirituel, la formule est : ma seule excuse pour l'existence est ma valeur pour
    la société cosmique et le service que je rends aux autres.  En éveillant
    l'égoïsme, il devient alors convaincu de sa folie et perçoit que le
    désintéressement doré l'emporte loin sur les avantages de plomb de la vie
    physique.
     



      



    L'ETAIN représenté par JUPITER, est le
    plus grand bénéfique, apportant à l'homme la santé, la richesse et l'abondance.
    Ce gain vient comme résultat d'une faveur inspirée par les bonnes actions.
    C'est un métal surprenant et vertueux. Mais la vertu étant mal appliquée
    devient un vice. Donner est moins difficile que donner raisonnablement. Aider
    les autres à persister dans l'oisiveté par un don inconsidéré est une aussi
    grande erreur que refuser égoïstement l'aide d'un méritant. Donner et donner
    bien requiert une grande sagacité car il faut acquérir la richesse pour donner.
    Pour appliquer correctement la chaleur du fourneau réverbératoire, l'Ego doit
    avoir le discernement spirituel pour prévoir le résultat de son action sur le
    caractère de l'individu avant d'étendre sa main pour aider. Il doit savoir de
    quelle assistance l'Esprit a besoin et rendre l'aide à la part immortelle de
    l'homme, utilisant des moyens matériels pour accomplir le dessein spirituel.
     



      



    Le FER, ou MARS, est le plus petit
    maléfique, fournissant à l'homme courage, résistance, agressivité et force. Le
    Fer a la particularité de devenir magnétique. Le Fer dans le caractère
    représente l'enthousiasme. Aucune grande chose ne fut jamais accomplie sans
    enthousiasme. Mars, ou le fer, donne l'aptitude à oser, combattre, lutter, et
    résister aux influences extérieures. Un tempérament uniforme est un atout
    lorsqu'il est bien contrôlé. Un homme avec cette qualité de tempérament ne peut
    jamais être à terre, car il se lève aussitôt qu'il tombe. Il n'accepte pas plus
    la pression qu'un ressort en acier quand il est plié. Placé dans le fourneau
    réverbératoire, il doit être forgé en un outil de construction. Les pensées spirituelles
    positives doivent dominer l'Esprit et répandre la lumière de la vérité à
    l'égard de la société.
     



      



      



    Le CUIVRE, ou VENUS, est le petit
    bénéfique, fournissant à l'homme la compassion, l'affection, le raffinement, et
    l'amour de la beauté. Il représente les expériences avec l'amour, la sympathie
    et l'affection. c'est le seul antidote direct pour un surplus de plomb, et pour
    autant que l'amour soit présent, l'égoïsme se retire. Tant qu'il est impur, il
    ne peut être réduit à la matière première, car la lumière spirituelle ne trouve
    pas de point de contact avec le cuivre qui est corrompu. Mais lorsqu'il est
    pur, il se résout avec très peu de chaleur, du fourneau réverbératoire à l'état
    spirituel, car il n'est pas difficile à transmuter.
     



      



      



    MERCURE est la planète du mental et le
    MERCURE est un métal d'une merveilleuse pénétration. Les perceptions de l'homme
    sont des grains, nombreux et variés, de vif-argent qui, lorsqu'ils sont réunis
    ensemble, s'unissent en un simple concept lumineux. Le mercure peut volontiers
    être dissout en matière première dans le fourneau réverbératoire, mais il doit
    en premier être libre de toute impureté. Sur le plan mental, c'est le pouvoir
    de critique destructive. Les pensées de l'homme sont rapidement accélérées par
    les feux de l'enthousiasme pour s'élever au loin, laissant les soucis sombres
    de la terre en arrière. Sous le feu de l'idéalisme dépassionné, elles croissent
    vers l'altitude de l'éloquence.
     



      



      



    L'ARGENT dans le corps humain est
    représenté par les fonctions nutritives. La valeur primordiale de l'argent
    alchimique, quoiqu'il en soit, est l'éveil des affections tendres qui ne sont
    pas colorées par l'intérêt personnel. Paternité/maternité et le foyer ne sont
    pas simplement des institutions de la Terre, mais correspondent aux vérités
    spirituelles. La vie domestique est l'ombre matérielle des conditions sur le
    plan spirituel qui détiennent les possibilités les plus glorieuses. Cette
    qualité d'argent entre dans la composition de l'or transmué.
     



      



      



    L'OR  



      



    L'OR est gouverné par le SOLEIL, et
    représente le principe vital de toute vie. L'or naturel dans la constitution
    humaine est l'Ego impérissable et aussi pur que la lumière du soleil.
     



    Mais il y un autre or qui n'est pas
    l'Ego, qui partage tout de même sa nature durable. C'est l'or spirituel, qui
    est le corps de l'âme, rougi à travers la purification correcte et la chaleur
    de chaque événement de vie en ce plus précieux métal. Ce corps immortel est
    l'or spirituel transmuté.
     



      



    Chaque expérience de vie, du berceau à
    la tombe, est composée de deux parties : le métal réel et le rebut corruptible.
    La vaste majorité de l'humanité préserve seulement le rebut et sans y penser,
    écarte la part de réelle valeur. Aussi longtemps que nous considérons un homme,
    fortuné ou infortuné, sans estimer les effets des événements et conditions sur
    son âme, nous prenons le rebut pour le pur métal ; le rebut relate la vie
    extérieure, et le vrai métal, seulement, concerne l'âme. Chacune de ces
    expériences est un minerai, ou un métal impur, composé à la fois de rebut et du
    minéral précieux.
     



      



    Lorsque l'Ego perçoit l'effet sur le
    caractère et s'efforce d'obtenir une attitude qui fait que chaque événement
    augmente le pouvoir de l'âme, alors il écarte le rebut et retrouve le métal
    précieux.
     



      



    La Nature fournit à l'homme les métaux
    impurs, et il est de sa responsabilité de travailler tous les minerais qu'Elle
    lui donne. Elle lui fournit aussi des outils—capacité et aptitude—et le pouvoir
    d'attirer ou de repousser les opportunités. La "couverture" de nos
    corps plus subtils au moment de notre naissance est le résultat de la formation
    supportée dans nos vies antérieures.
     



    Nous avons développé certaines capacités
    et aptitudes. Ce sont les outils que nous avons gagnés. La Nature désire
    vraiment que nous transformions, affinions, ou perfectionnions autrement ces
    outils. Si nous pouvons le faire, ceci indique que nous sommes prêts pour un
    meilleur dessein. La Nature nous permet ainsi, à travers une activité insolite
    et une intelligence, d'acquérir d'autres outils et d'autres métaux. Ils sont la
    récompense d'un mérite exceptionnel—le résultat de changements délibérément
    planifiés et constamment appliqués dans le développement du caractère.
    Lorsqu'il est obtenu, comme nos outils, le pur métal n'est jamais enlevé ; il
    nous appartient telle une précieuse possession.
     



      



      



      



    Rays septembre –octobre
    94           Un Candidat
     



      



    Traduction Chantal Duros 




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    Toute ma vie  j'ai eu une attirance vers les
    choses occultes. Je semblais absorber, parfois inconsciemment, la connaissance
    positive que l'homme vit après qu'il se projette de son corps matériel et vole
    vers les royaumes inconnus. Je restai attaché à cette croyance en dépit de mon
    éducation matérielle, scientifique, qui visait seulement à développer de façon
    plus parfaite les cinq sens physiques, et omettait totalement toute pensée sur
    les  choses au-delà de ce que les yeux et les oreilles, et l'intellect
    puissent nous dire.



     



    Cependant, à l'époque où j'eus la
    possibilité  réellement de témoigner du vol de l'Esprit  à partir du
    corps à l'instant de la mort physique, il y avait encore un doute  dans
    mon esprit  quant à la continuité de la vie, qu'elle soit dans ou en
    dehors du corps physique.



    Par conséquent l'incident suivant changea le
    cours entier de mon raisonnement et de ma connaissance de la vie. Je sais
    maintenant que notre vie limitée ici sur terre dans le corps physique n'est que
    de courte durée comparée à tout le temps de l'éternité en lequel nous
    continuons à développer cette partie indestructible de nous-mêmes—l'esprit.



     



    Sans aucune idée du décès imminent de ma tante,
    j'avais téléphoné simplement à cause de mon intérêt personnel et de mon
    affection pour celle qui représentait tout ce qui me restait de la famille de
    ma mère. Elle était âgée de soixante treize ans et présentait des symptômes
    très caractéristiques de cancer. Alors qu 'elle avait souffert de sévères
    douleurs, elle semblait forte et remplie d'une vitalité pour quelqu'un dans sa
    condition, aussi je n'avais pas pensé à un danger immédiat.



    Lorsque je laissais tout  pour la voir ce
    jour là, elle semblait forte et logique. Son cœur battait de façon rythmique et
    normalement. Elle apparaissait en assez bonne condition. Mais après que j'aie
    été là pendant un court moment, je sentis alors, comme par intuition, un
    changement dans son aspect physique : je devins conscient que sa transition ne
    prendrait pas beaucoup de temps.



    Alors les symptômes de dissolution physique se
    présentèrent eux-mêmes afin que la partie physique en moi, les sens bien 
    éduqués, puissent savoir et comprendre que la vie physique était en
    danger.  Je suis heureux d'évoquer maintenant ce que je sus le premier,
    sans raisonnement intellectuel, entièrement à travers la perception
    spirituelle, que son laps de temps de vie était fini.



    Je détectai  la pulsion faiblissant
    rapidement, la respiration superficielle irrégulière, et tous les symptômes
    accompagnant l'organisme en défaillance. Je vis que  l'expression
    physique  était en train de changer, les traits tirés de son visage
    semblaient  accroître en proéminence, et la violente bataille de la
    douleur commençait à diminuer en intensité. Alors la partie physique en moi sut
    que la "mort" était imminente.



    Puis nous appelâmes ceux qui nous étaient proches
    et chers et nous assîmes à côté du lit attendant l'ange inévitable dont nous
    avions appris à craindre et redouter  la visite.



     



    La transition couvrit une période de plusieurs
    heures. Le processus de mort sur un plan et la naissance sur un plan supérieur
    progressait très lentement de telle façon que c'était réellement un privilège
    d'y assister, avec l'œil physique et spirituel, dans tous les détails du
    changement.



     



    Les signes annonçant la mort  survinrent
    vers dix heures du soir. Le dernier travail du corps physique ne cessa pas
    jusqu'à sept heures du matin.



    Toute cette nuit se passa dans la zone frontière
    entre le physique et le spirituel, alors que je passais par l'une des plus
    étonnantes expériences de ma vie entière.



    Je vis la séparation de l'élément spirituel du
    corps d'avec l'enveloppe physique; la formation de la corde qui joignait le
    corps éthérique avec le physique. Je vis la croissance des corps supérieurs
    d'une vague substance indistincte brumeuse dans le corps vivant d'une beauté
    angélique de ma tante dans la vigueur de sa vie. Je vis des vagues palpitantes courir
    à travers la corde spirituelle qui connectait les deux cordes, et puis la corde
    fut  tranchée et la nouvelle vie dans le nouveau monde avait commencé,
    même si la mort sur le plan physique avait revendiqué le corps physique.



    Je vis de très près chaque processus de la
    "mort" qui miraculeusement se tournait  en une
    "naissance". La vie était  et est toujours là; je vis non la
    mort mais simplement la transition d'un plan de vie à un autre.



    La première chose que je détectai de mon œil
    spirituel, lorsque j'étais assis au lit de cet être aimé, fut la formation
    graduelle du corps éthérique à part et séparé du corps physique. Immédiatement
    au-dessus du corps de douleur en ruine je détectai vague zone brumeuse de
    substance cotonneuse qui ressemblait physiquement à un brouillard ou un pan de
    vapeur condensée. Je regardai cette forme avec intérêt et étonnement. Elle
    semblait posséder  la vie qui  était à part de toute la silhouette
    nuageuse que je n'avais jamais vue auparavant.



    Cette substance se formait environ deux pieds
    au-dessus du lit et sur la contrepartie physique. Elle s'allongeai elle-même
    jusqu'à ce qu'elle soit de la longueur du corps physique. Alors elle
    commença  à se modeler dans une forme définie.



    En premier apparut  la silhouette générale
    grossière d'un corps; puis vint le développement d'étoffes spirituelles; puis
    le commencement des traits et le contour de l'expression sur le visage. Je
    regardais comme dans un miroir la reproduction du corps physique de ma tante,
    sauf qu'ici il s'exprimait la jeunesse, la beauté, la paix et le contentement.
    Les yeux étaient fermés dans un sommeil surnaturel où rien d'autre n'était
    suggéré que la paix et le repos.



    Comme je regardais l'émergence  de ce corps
    spirituel, cela semblait une chose si naturelle, qu'il n'y avait rien de la
    bataille et de la douleur que j'avais vues. Mes yeux s'ouvrirent
    largement  émerveillés lorsque la forme spirituelle prit plus de vivacité
    et de vie.



     



    Alors ma vision spirituelle sembla être
    transférée, bien que par aucune volonté de ma part, sur l'observation du corps
    physique. Je vis la corde d'argent qui était encore connectée aux deux corps,
    fournissant les moyens de transfert du corps physique au corps spirituel.



    Cette corde semblait être longue de deux pieds,
    composée d'une douce radiance étincelante argentée qui était presque lumineuse,
    si brillante qu'elle resplendissait devant moi. Elle dépassait du corps
    physique, à la base du crâne, à la protubérance occipitale. Puis  elle
    passait en haut et de l'autre côté du corps physique où elle rejoignait la
    contrepartie spirituelle à la même base de la tête dans le corps spirituel.



    La corde elle-même semblait composée de fils
    tressés argentés, chacun séparé et distinct et cependant moulés dans une
    substance, tel un cordage. Là où se faisait le contact avec le corps physique
    je pouvais voir les fils séparés et devenir plats afin qu'ils s'attachent
    eux-mêmes au corps physique comme une seule surface plate.



     



    Alors que j'observais cette structure croître
    miraculeusement devant moi, je pouvais voir les pulsations de l'énergie
    spirituelle qui courait à travers la corde pour donner plus de vie au corps
    spirituel. Comme l'énergie était transférée dans la partie immortelle, ainsi la
    vie diminuait dans le physique. La libération de l'essence spirituelle de
    l'encombrement du physique constituait la mort de l'argile inanimée.
    Ainsi  me fut donnée la connaissance de l'attribut premier de la matière,
    qui est essentiellement l'Activateur.



     



    A ce moment j'ouvris mes yeux plus pleinement sur
    la vie spirituelle qui était tout autour de moi. Je regardai et vis la réalité
    spirituelle de ma bien aimée mère qui avait effectué sa transition quelques
    années auparavant. Puis je vis la forme de mon oncle, le mari  de ma tante
    qui était plus loin et rencontra ses bien aimées. Je vis, aussi, le fils, mon
    cousin, qui était parti il y a longtemps  vers de nouvelles aventures.
    J'en vis  d'autres, également,  rassemblés autour de moi dans cette
    petite pièce qui était soudainement devenue pour moi un sanctuaire, un lieu
    sacré, où je pouvais venir davantage plus proche de la présence de la Vie
    Eternelle. J'étais intimidé et amusé par la présence de ces visiteurs
    inattendus.



     



    A nouveau mon attention fut attirée vers le corps
    spirituel de celle qui entrait dans le nouveau plan d'existence. A présent la
    contrepartie spirituelle était plus réelle que le physique; une radiance
    planait sur elle  maintenant et la vie était manifestée là de façon plus
    proche. L'expression du visage avait changé et la bouche avait formé un sourire
    radieux. Les voiles étaient lumineux par la douce lumière de l'astral. La corde
    connectant les deux corps resplendissait de façon encore plus brillante. Je
    savais que la transition était presque complète.



     



    J'observai le groupe des proches rassemblés là;
    ils paraissaient heureux au-delà de la joie possible dans le monde matériel. Je
    les vis placer un bouquet de fleurs à la tête du lit, un bouquet de roses
    rouges ayant une nuance et une teinte impossibles à décrire. Leur beauté ne
    pouvait se comparer avec aucune fleur matérielle. Chaque fleur irradiait une
    splendeur supérieure à tout autre chose que je n'avais jamais vue avant.



    Comme je regardais la scène devant moi, je fus
    frappé par son extrême naturel. Tout semblait si logique et organisé. J'avais
    observé et assisté à de nombreuses naissances physiques, et la comparaison me
    vint tout naturellement.



     



    La mort sur le plan physique doit certainement
    signifier la naissance à un nouveau mode de vie. Toute la nature me portait à
    croire cela. Et la naissance à la nouvelle vie était tout aussi naturelle, ou
    même davantage, qu'une naissance dans le physique. Alors qu'est ce qui
    pouvait  être si étrange sur le fait que ceux qui étaient très intéressés
    viennent et soient l'inspiration assistante ? J'acceptais tout  ceci 
    dans une conviction de connaissance absolue.



     Maintenant j'entendais de joyeuses voix
    chanter. Je savais que c'était le chant de bienvenue appelant ma parente vers
    son nouveau foyer. Alors,  comme je regardais vers le lit où gisait la
    pauvre forme pathétique, les couvertures blanches du lit disparurent et
    devinrent à ma vision comme de doux  pétales de roses lorsqu'ils furent
    éparpillés là par ceux qui attendaient de leur bienvenue céleste.



     



    Une voix, assez douce à mon oreille, dit,
    "Seulement encore douze minutes".



    Je répétais ces mots à ceux qui regardaient à mes
    côtés. J'observais le tic tac de ma montre en attendant l'enregistrement du
    double processus de naissance et de mort.



     



    A nouveau mon attention fut attirée par la corde
    d'argent. Je regardais les fils dont elle était formée. Je vis le premier fil
    se briser et s'enrouler, juste à la connexion du corps physique à la base du
    cerveau. Puis un autre fil se brisa et s'enroula tout comme une corde tendue
    lorsqu'elle se coupe de son support. Ainsi durant ces douze longues minutes la
    préparation fut faite pour la perte de la connexion finale terrestre d'avec le
    corps éthérique libéré.



     



     



    Le moment était maintenant presque venu. Le temps
    réel pour la séparation du dernier chaînon en connexion des deux corps était à
    portée de main. J'étais sur le point d'être le témoin de la rupture finale des
    liens terrestres et de l'envolée de  l'Esprit du bas vers le haut et dans
    de nouvelles expériences qu'il ne pouvait acquérir tant qu'il s'accrochait au
    corps physique.



     



    Alors je vis la séparation du dernier fil de la
    corde, et l'Esprit fut libre.



     



    Le "corps de l'Esprit" s'éleva
    lentement lui-même et flotta vers une position verticale. L'expression prit une
    tournure de conscience et d'animation. Les yeux s'ouvrirent lentement et
    brillaient de vie et d'amour. Le visage à présent était transfiguré de joie et
    de bonheur radieux.



     



    Puis la véritable spiritualité commença à se
    présenter elle-même. Là où auparavant  avait été retenu  un peu de
    l'apparence de la vieillesse et du souci, ceci à présent semblait s'en aller.
    Je contemplais un être dans toute la majesté de sa perfection. Je regardais la
    jeunesse et cependant la pleine maturité de l'expérience. Je regardais le
    zénith de l'Esprit qui avait achevé une vie de service et de don de soi pour
    les autres. Je regardais les récompenses spirituelles pour une vie bien passée.



     



    Je ne pus jamais souffrir ou souhaiter son retour
    vers moi pour mener encore les batailles amères de la vie sur terre. Jamais je
    ne pus m'affliger de l'absence de la présence physique. Je ne pus jamais
    permettre à l'image de la naissance spirituelle et de l'éveil de s'estomper de
    mes yeux spirituels.



     



     



    RAYS  MAI  JUIN 
    2002                       
    R.B.H.



     



    Traduction Chantal Duros




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    Nous
    approchons maintenant du commencement d’un nouveau millenium, et le 1erJanvier 2000, sera le 2000
    ème anniversaire de la naissance de Nathan
    Jésus. Quelle profondeur ceci donne t il à notre compréhension de ce moment
    critique ! Le Christianisme Cosmique, tel qu’il est ici développé—et nous
    sommes seulement au commencement de cette œuvre—nous permettra de vivre de plus
    en plus consciemment avec la véritable impulsion du cœur du Christ. C’est ce
    battement de cœur qui connecte nos vies avec celle du Christ—une union que nous
    avons aussi commencé à discerner dans l’écriture des étoiles, les emblèmes
    visibles des messagers divins, les chœurs des anges.



    En
    parlant de Christianisme Cosmique, il correspond à cette conjoncture de
    mentionner Willi Sucher (1902-1985). Les lecteurs déjà familiers de cette œuvre
    sauront combien ce livre lui doit. C’est une sorte de "magie
    blanche" : on regarde dans le futur, on devient conscient de
    certaines configurations proches, on les amène à la conscience en connexion
    avec l’événement Christ correspondant, et on essaie de se rendre soi-même
    réceptif au flux, de l’éthérique, de l’impulsion Christ—ceci fut l’entreprise
    de Willi Sucher. Combien ceci est à l’opposé de certaines formes dégénérées de
    l’astrologie moderne, où quelques astrologues—sous l’influence d’êtres négatifs
    destructifs—projette les plus terribles prédictions de la fin des temps dans le
    futur, paralysant efficacement la volonté humaine !



    La
    pratique de la sagesse Chrétienne des astres neutralise cette approche négative
    en  créant une connexion consciente avec la nouvelle découverte de
    l’impulsion Christ qui a été mise en place à travers l’incorporation
    progressive du corps éthérique du Christ depuis l’année 1933. Le but de cette
    sagesse stellaire est de vivre activement avec les événements poursuivant le
    courant de manifestation de ce rythme annuel de 33  1/3, avec la
    résolution de participer, extérieurement et intérieurement, à tout ce que ceci
    implique pour le futur de l’humanité. Ce sentier, qui est finalement un véritable
    sentier de guérison—pour l’humanité, la Terre, et toute la Création—est entrée
    dans une nouvelle phase à travers l’œuvre pionnier de Willi Sucher, et nous lui
    rendons hommage ici—un vrai disciple du Christ Cosmique.



     



    Les
    lecteurs de l’œuvre de Sucher saurons que, bien qu’il ne travaille pas avec
    l’astrologie traditionnelle, il se tournait vers le zodiaque sidéral et
    travaillait avec les mouvements des planètes à travers les constellations
    zodiacales (zodiaque sidéral) en contraste avec l’astrologie moderne, qui ne
    tient en général pas compte de cette approche. Un second point à mentionner en
    ce qui concerne l’œuvre de Sucher est son attention aux mouvements
    héliocentriques des planètes ; c’est à dire, le mouvement des planètes vu
    non de la Terre (géocentrique) mais vu du Soleil. Ce fut une intuition profonde
    qui le mena vers cette étape.



     



    Lorsque
    l’on regarde la correspondance entre les événements cosmiques et la vie du
    Christ, le fait extraordinaire émerge qu’elle est au-dessus de tous les mouvements
    planétaires héliocentriques qui sont d’importance. Par exemple,
    regardons la configuration cosmique au moment du Baptême dans le Jourdain,
    lorsque héliocentriquement il y avait une exacte conjonction entre Mercure et
    Saturne aux pieds des Gémeaux. Que pouvait signifier ceci ? Quelle pouvait
    être la signification de cette configuration céleste ? Saturne peut être
    décrit comme la "porte vers le Royaume du Père", et Mercure, la
    planète la plus proche du Soleil, en tant que "Messager". De même,
    les Gémeaux symbolisent l’union du Moi Supérieur céleste (Christ) avec le
    moi-Terrestre (Jésus).



     



    La
    conjonction entre Mercure et Saturne au moment du Baptême s’exprimait dans
    l’ouverture  de la porte cosmique : la  volonté du Père fut
    ainsi accomplie dans les mots, "Celui-ci est mon Fils bien aimé que j’ai
    aujourd’hui engendré" (Luc 3 :22). Ceci fut la naissance du Christ,
    le Fils du Père, en union avec Jésus, vers lequel le Christ vint du royaume des
    Cieux en tant que Messager du Père. "Les mots que je vous dis ne sont pas
    de ma propre autorité ; mais le Père qui habite en moi fait son
    oeuvre" (Jean 16 :10).



    Dans
    une nouvelle sagesse Christianisée, non seulement il sera important de se
    tourner à nouveau, comme les Mages l’ont fait, vers les constellations
    zodiacales, mais il sera aussi nécessaire  de tenir compte des mouvements
    héliocentriques des planètes. De plus, compte doit être tenu du fait que, à
    travers le Mystère du Golgotha, la Terre est devenue, dans un sens moral
    spirituel
    , le centre du système solaire et que par conséquent une
    conception avec le Soleil au centre physique est—sur un niveau moral spirituel
    plus élevé—pas réellement vrai. Car le Christ, le Soleil spirituel, est à
    présent uni à la Terre. Certainement, le système héliocentrique aura une validité
    du point de vue des relations physiques entre les planètes ; mais nous
    êtres humains, nous incarnons encore et encore sur la Terre, c’est ici que nous
    entrons pleinement en relation avec le Christ, le Soleil spirituel.



     



    En
    effet, dans un sens profond, plein de signification pour le futur, la Terre
    elle-même devient un Soleil, de façon à ce que, dans un sens plus élevé,
    le "géocentrisme" ne soit seulement qu’un nouvel
    "héliocentrisme".



    Par
    conséquent, nous avons la situation quelque peu compliquée telle que les
    mouvements héliocentriques des planètes—bien qu’ayant une profonde
    signification pour entrer en relation avec la révélation de l’impulsion
    Christ—doivent aussi être vus d’une perspective terrestre centrale.  Les
    implications de cette vue ont été systématiquement présentées dans le 1ervolume de l’auteur,
    Astrologie Hermétique, où l’attention est attirée
    sur le système astronomique de Tycho Brahe, qui, bien qu’héliocentrique en un
    sens, place aussi la terre au centre absolu. Le système Tychonique aide
    ainsi à fournir une base pour une nouvelle sagesse (astrale) Chrétienne…En
    franchissant cette marche [du système de Copernic à celui de Tycho] nous
    commençons à entrer pleinement dans la réalité Christ central de notre
    système solaire et recevons le privilège de participer au grand œuvre de
    rédemption.



     



     



    Avant
    de donner quelques exemples de la signification de la perspective
    héliocentrique modifiée, quelque chose d’autre doit être mentionné. Référence
    fut faite auparavant au travail négatif des planètes Uranus, Neptune et
    Pluton ; mais d’autres aspects, plus positifs, devraient aussi être
    indiqués. Et le fait que ces planètes ne soient seulement découvertes que dans
    les 200 dernières années ne doit pas empêcher notre investigation sur leurs
    effets avant leur "découverte". Néron, par exemple est né lors d’une
    conjonction entre le Soleil et Pluton ; et le point culminant de la
    tentation dans le désert, d’un point de vue cosmique, correspondit aussi à une
    conjonction entre le Soleil et Pluton. Dans le cas de Néron nous avons
    clairement un individu qui est tombé victime du pouvoir, un aspect de
    Pluton ; mais cet aspect négatif fut, par exemple, contrebalancé par la
    résurrection de la fille de Jaïre, qui prit place également durant une
    conjonction Soleil-Pluton. En fait, cette résurrection survint deux fois :
    le 18 Novembre, en l’an 30 après J.C., et à nouveau  le 1erDécembre cette même année. La seconde fut l’occasion de cette conjonction entre le Soleil et Pluton. Nous avons ici un indice préalable que l’Etre Christ travaillait aussi avec les impulsions de la planète Pluton, mais dans un sens positif (et un cas similaire pourrait être fait pour Uranus et Neptune). 



     



    Ayant
    fait allusion, au moins brièvement, à l’importance  de ces trois planètes
    éloignées, retournons à présent à la perspective  héliocentrique modifiée,
    prêts  à les considérer aussi en relation avec les plus traditionnelles
    planètes proches. Pour donner une meilleure image, regardons à nouveau la
    configuration  du baptême dans la Jourdain du point de vue du Soleil, au
    moment où la planète Mercure qui est la plus rapprochée du Soleil, et la
    planète Saturne s’alignèrent ensemble aux pieds des Gémeaux, à 7° de la
    constellation des Gémeaux. Ici nous avons un alignement Soleil-Mercure-Saturne,
    et la chose remarquable est que cet alignement survient encore et encore à
    chaque autre événement important dans la vie du Christ—par exemple, à
    l’Adoration des Mages.



     



    A
    l’Adoration des Mages, au soir du 26 Décembre, il y eut une conjonction
    héliocentrique entre Mercure et Saturne dans le Bélier sidéral. En étudiant ces
    correspondances cosmiques, ce qui semble le plus important est le fait de l’alignement.
    Une conjonction héliocentrique entre Mercure et Saturne signifie que Mercure et
    saturne sont en ligne avec le Soleil sur le même côté du Soleil. Une opposition
    héliocentrique aurait lieu si Mercure était  d’un côté, et le Soleil et
    Saturne de l’autre : Mercure-Soleil-Saturne. Et en fait, lors de la
    guérison du fils du noble, le second miracle dans l’Evangile de St Jean,
    précisément cet alignement Mercure-Soleil-Saturne survint. En d’autres mots, au
    moment de ce miracle, qui eut lieu à 13h le samedi 3 Août en l’an 30… il y
    avait une opposition héliocentrique entre Mercure et Saturne. Cette même
    opposition survint encore lors du miracle des pains et des poissons, qui eut
    lieu entre 16h et 18h le lundi 29 Janvier de l’an 31.



    Un
    autre exemple : nous savons que la Résurrection eut lieu le dimanche 5
    Avril 33, et que l’Ascension suivit 40 jours plus tard. Ajoutant ces quarante
    jours, nous arrivons au Jeudi 14 Mai 33. Regardant la configuration cosmique à
    ce moment, le 14 Mai à midi, il y avait, héliocentriquement, une opposition
    Mercure Neptune : c’est à dire, Mercure-Soleil-Neptune. Neptune était à 1°
    sidéral du Verseau, et Mercure à 1° sidéral du Lion. Maintenant, exactement la
    même configuration cosmique eut lieu aux Noces de cana. A nouveau nous avons un
    alignement Mercure-Soleil-Neptune. Les noces de Cana eurent lieu le matin du
    Mercredi 28 Décembre de l'an 29, à 9h. Puisque le repas suivit directement, le
    moment de la transformation de l’eau en vin eut lieu environ vers midi. A ce
    moment là, Mercure était héliocentriquement, au degré 24 du Cancer, et Neptune
    en opposition au degré 24 du Capricorne. Ces quelques exemples doivent suffir
    pour illustrer la remarque générale. Peut-être un jour une étude plus détaillée
    pourra être faite sur des connexions plus proches entre la vie du Christ
    et  les événements astrologiques tels qu’ils sont vus dans la perspective
    héliocentrique selon Tycho.



     



    Ayant
    considéré l’importance de cette perspective héliocentrique, allons un pas en
    avant ; inutile de le dire, les configurations géocentriques
    traditionnelles dont aussi significatives dans la vie du Christ. Par exemple, à
    la fin des quarante jours dans le désert, comme décrits dans l’Evangile de St
    Matthieu (4 :11), "les anges vinrent et s’occupèrent de lui".
    Que signifient ces mots ? Selon la tradition spirituelle des Chevaliers de
    Malte, ceux ci étaient les anges des douze qui allaient devenir ses apôtres.
    Maintenant nous savons—de Rudolf Steiner aussi—que la sphère de la Lune est le
    royaume des anges. Ainsi nous nous attendrions à trouver, à ce moment, une
    configuration planétaire impliquant la Lune ; et en fait, à cette
    occasion—vers le soir du Mercredi 30 Novembre 29, à la fin des quarante jours
    dans le désert—il y avait en effet une conjonction entre la Lune et Jupiter.
    Que se passa t-il ? Les anges déversèrent leur bénédiction, signifiée
    cosmiquement par l’alignement de Jupiter, planète de la sagesse. Ils
    accordèrent une bénédiction cosmique ; une source de nourriture et de
    subsistance se diffusa pour fortifier Jésus Christ à ce moment juste après
    qu’il ait rencontré et maîtrisé les trois tentations.



    Un
    mois plus tard, Jésus Christ, avec environ une centaine de gens, était
    présent  aux noces de Cana, en Galilée. Durant la célébration suivant le
    mariage ce matin là, à laquelle de nombreuses relations à lui assistaient, il
    accomplit son premier miracle public—la transformation de l’eau en vin. A ce
    moment la Lune était encore en conjonction avec Jupiter, un fait qui jette une
    lumière remarquable sur ce miracle. Car que se passa t-il ? L’eau—on
    pourrait dire l’eau de sagesse—est symbolisée par la conjonction entre
    la Lune et Jupiter. Cette eau à coulé à travers les prophètes du peuple
    d’Israël. Christ alors vint comme celui qui accomplirait cette tradition
    prophétique. Et quelle chose nouvelle apporta t-il à l’eau, la sagesse,
    le pouvoir de Yahvé qui avait coulé tel un canal d’inspiration depuis le temps
    d’Abraham et Melchisédech ? Il apporta le feu de l’amour. L’eau qui
    fut distribuée aux invités du mariage fut amalgamée, non seulement à la
    bénédiction angélique, comme à la fin de la tentation dans le désert, mais à
    l’Etre Christ Lui-même, le pouvoir d’amour, le feu d’amour qui
    transforme l’eau en vin. Lorsque les invités burent cette eau, ils furent
    pénétrés du feu d’amour intérieur et de dévotion au Christ. Ceux qui étaient
    présents le reconnurent comme l’émissaire du Divin. Et ce premier miracle
    public fut suivi par son "octave", le dernier miracle, lorsque—au
    Dernier repas la nuit du Jeudi 2 Avril 33—il inaugura avec ses douze disciples
    le saint mystère du sacrement du pain et du vin ; ceci couvre la vie du
    Christ.



     



    En
    vivant avec les mouvements des planètes, ce fait peut nous inspirer :
    chaque mois  il y a un aspect récurrent lorsque la Lune vient en
    conjonction avec Jupiter ; cet aspect permet un



     Echo
    ou un réveil intérieurement du mystère de la transformation de l’eau en vin. En
    vivant avec les correspondances cosmiques des événements du Christ, nous
    pouvons trouver une relation complète avec les configurations célestes ayant
    lieu chaque mois.



    Il
    y a beaucoup d’autres exemples que nous pourrions observer : la descente
    de l’Esprit Saint à la Pentecôte, qui est célébrée dix jours après l’Ascension.
    Dans le calendrier hébraïque, le jour de fête correspondant est appelé
    "Festin des Semaines". Cet événement a lieu cinquante jours après la
    Pâque, qui commence le quinzième jour du mois de Nisan, le premier mois dans le
    calendrier Juif. Cinquante jours plus tard vient la Pentecôte, les 6 et 7 de
    Sivan, au cours du 3ème mois du calendrier Juif. Beaucoup de gens se
    rassemblaient  à Jérusalem pour cette fête du Festin des Semaines,
    cinquante jours après la Pâque en l’année 33. Les Apôtres et disciples, les
    saintes femmes, et la Vierge Marie étaient réunis ensemble dans le Cénacle, la
    maison du Dernier Repas sur le Mont Sion à Jérusalem. Ils étaient rassemblés
    pour s’unir et prier. Cette nuit là, le 23 Mai 33, au début du sixième jour de
    Sivan, le Festin des Semaines commençait.



    Ils
    se rencontraient dans la pièce du Dernier repas : les onze Apôtres plus le
    nouvellement choisi Matthias, qui vint remplacer Judas Iscariote, avec la
    Vierge Marie. Les autres disciples et les saintes femmes étaient ensemble dans
    d’autres parties de la maison. Durant la nuit quelque chose de très spécial
    commença à se dérouler—un  mystère en relation avec la Vierge Marie. Ceci
    mena alors la descente du Saint Esprit à l’aube du jour suivant, le Dimanche 24
    Mai 33—cinquante jours après Pâques.



    Au
    moment de la Pentecôte, la Lune et Uranus étaient conjoints dans la
    constellation du Lion. Chaque mois il y a un aspect récurrent quand la Lune
    vient à nouveau  en conjonction  avec Uranus. Lorsque cet aspect
    survient, nous pouvons réveiller intérieurement pour nous-mêmes cet important
    événement qui signifiait en réalité la fondation de l’Eglise. Nous savons
    que Pierre et les Apôtres vinrent à la piscine de Bethesdée ce jour-là et
    baptisèrent trois mille personnes (Actes 2 :41).



     



    Vivant
    avec ces configurations et correspondances cosmiques au temps de la vie du
    Christ peut intensifier notre connexion intérieure avec la révélation de
    l’impulsion Christ. Dans nos vies quotidiennes nous pouvons cultiver une
    relation intime avec ces événements de signification éternelle. Le
    Christ a dit :"Le Ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
    passeront jamais". (Matthieu 24 :35).



    Combien
    ceci est encore plus vrai, non seulement par les paroles du Christ, mais
    par ses Actes. Ces actes furent imprimés dans la configuration
    cosmique-éthérique de l’univers ; et à par la grâce nous devons les
    adapter par la connaissance appropriée et l’orientation de la volonté.



    Ce
    chemin spirituel moderne est une métamorphose du chemin suivi par les Mages il
    y a deux mille ans, et tout comme les Mages—réalisateurs du courant spirituel
    inauguré par Zoroastre à Babylone au sixième siècle avant J.C.—portaient
    témoignage à la première venue du Christ, ainsi il y a aujourd’hui besoin d’un
    nouveau sentier des Mages conduisant au Christianisme Cosmique, à une sagesse
    stellaire Christianisée, représentant une métamorphose de cet ancien sentier.



     



    Une
    véritable sagesse stellaire, une véritable astrologie, est nécessaire à notre
    époque pour nous permettre d’aller à la rencontre de la seconde venue du
    Christ—à la venue du Christ dans le royaume éthérique—tout comme le sentier des
    Mages menait à la venue du Christ dans le royaume physique. C’est la vraie
    signification de la sagesse stellaire Chrétienne s’élevant  de nos jours,
    à qui la Chronique de vie du Christ fournit une fondation sûre. Puissent nos
    efforts stimuler les autres à rejoindre la quête.



     



     



     



    RAYS
    SEPTEMBRE  OCTOBRE
    2000                    
    ROBERT POWELL



     



    Traduction
    Chantal Duros




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