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Alors que le handicap de la cécité
est sans aucun doute une grande affliction, il y a une cécité qui a un effet
plus nuisible sur ceux qui en souffrent, c'est à dire, la cécité du cœur. Un
ancien proverbe dit, "Personne n'est si aveugle que celui qui ne veut pas
voir".Chaque grande religion a apporté aux
gens à qui elle était donnée certaines vérités vitales nécessaires à leur
développement, et le Christ Lui-Même nous a dit que la vérité nous rendrait libres.
Beaucoup parmi ces sublimes vérités contenues dans les enseignements chrétiens
ont, cependant, été dissimulées par les croyances et les dogmes, dont les
nombreuses sectes et confessions se sont elles-mêmes satisfaites. Elles
engagent un ministre et le chargent du devoir de leur expliquer la vérité de la
Bible, mais sa langue est nouée par le credo de sa dénomination particulière.
Il est prohibé sous peine de disgrâce publique et de renvoi de publier ou de
prêcher quelque chose qui n'ait le strict agrément de la marque particulière de
religion désirée par ceux qui lui paient son salaire. Chaque ministre
reçoit une paire de lunettes, colorés, selon le credo particulier qu'il
représente, et le chagrin le prend s'il ose regarder la Bible sans ces lunettes
sur le nez; agir ainsi signifie la ruine financière et l'ostracisme social, que
très peu ont assez de courage pour affronter.Aussi longtemps que le ministre
maintient ses lunettes dénominatives il n'y a pas de danger, mais
parfois il arrive qu'il les enlève, soit à dessein, soit par accident. Il peut
être d'une nature aventureuse et avoir quelque peu un sentiment qu'il y a
quelque chose en dehors de sa sphère particulière de vision, ou il peut avoir
accidentellement égaré ses lunettes. Mais dans chaque cas s'il tombe sur la
vérité nue dans le Verbe de Dieu, il devient malheureux. L'auteur a parlé
à de nombreux ministres qui confessaient qu'ils étaient devenus conscients de
certaines vérités mais n'osaient pas les prêcher parce qu'agir ainsi appellerait
sur eux la colère de leur congrégation, en perturbant les conditions établies.
Et ceci n'est pas étonnant. Même le Roi Jacques, qui fut un monarque et un
autocrate, demanda aux traducteurs de la Bible de ne pas la traduire
d'une manière telle que la nouvelle version perturbe les idées, parce qu'il
savait que si de nouveaux points étaient introduits il y aurait
controverse entre les défenseurs des points de vue anciens et des nouveaux, qui
résulterait probablement en guerre civile. La grande majorité est
toujours prête à sacrifier la vérité pour le bien de la paix. Par conséquent
nous avons aujourd'hui limité, en dépit de notre chère liberté, et peu
importe si aiguisé que puisse être notre vue physique, un large nombre parmi
nous est aveuglé par une écaille si opaque qui obscurcit presque
entièrement leur vision spirituelle.Mais malgré tout, la vérité récolte,
quelquefois en des lieux les plus inattendus, comme la citation suivante le
montrera. Elle exprime davantage les rêveries d'un mystique que les
écrits d'un ministre Presbytérien limités à la redoutable doctrine de
prédestination et à l'engagement des âmes à l'éternel feu de l'enfer, où
d'affreuses tortures sont endurées pour l'éternité, même par des bébés
qui ont ainsi été prédestinés à souffrir pour l'éternité par leur Créateur.
L'article fut écrit par un ministre renommé de Philadelphie, et est une autre
indication du fait qu'un sixième sens se développe lentement, souvent chez les
gens les plus inattendus, écrasant le credo par des faits et une connaissance
mystiques. Le ministre dit :Chacun de nous jette
une ombre. Il s'accroche à nous une sorte de pénombre, quelque
chose d'étrange et indéfinissable que nous appelons influence
personnelle, qui a son effet sur chaque autre vie sur laquelle elle tombe. Elle
nous suit partout où nous allons. Ce n'est pas quelque chose que nous puissions
avoir lorsque nous le voulons ou mettre de côté comme un vêtement. C'est
quelque chose qui se déverse toujours de notre vie comme la lumière d'une
lampe, comme la chaleur d'une flamme, comme le parfum d'une fleur.Un jour que le Christ était seul avec Ses disciples, Il leur
demanda : "Que disent les hommes, que Je suis le Fils de l'homme"? Et
ils répondirent :"Certains disent que tu es Elie, d'autres, Jérémie, ou un
des prophètes". Et le Christ répondit : "Mais qui dites-vous que je
suis?" Pierre dit, en réponse à cette question :" Tu es le Christ, le
Fils du Dieu vivant". Il avait découvert la vérité, avait vu le Christ. Et
la réponse du Christ vint rapidement : "Sois béni, Simon Bar-Jonas, car la
chair et le sang ne se sont pas révélées à toi, mais mon Père qui est dans les
cieux…et je te donnerai les clefs du royaume des cieux".Ici la religion matérialiste, qui a
souvent rabaissé l'art dans son service, peut voir uniquement une clef
matérielle, et donc nous trouvons des peintures où Pierre se tient avec une
énorme clef dans la main. Mais le mystique trouve dans cet incident que les
disciples furent instruits d'une vérité de grande nature, la vérité de la
renaissance. Par la clef de l'Initiation de ce Mystère était débloqué, et les
portes des cieux furent ouverts pour montrer l'immortalité de l'esprit,
et que nous retournons à cette sphère d'action pour apprendre de nouvelles leçons
plus grandes après la vie tout comme un enfant apprend ses leçons à
l'école jour après jour.Si la renaissance n'était pas un fait
de la nature, les déclarations au sujet du retour des esprits défunts tels que
Jérémie, Elie, et d'autres, dans le corps vivant de Jésus auraient été une
absurdité, et il cela aurait été du devoir du Christ en tant que Maître de Ses
disciples de leur expliquer que de telles idées étaient ridicules. A la place,
Il poursuivit le sujet pour découvrir la profondeur de leur discernement, et
demanda, "Que dites-vous que je suis?" Et lorsque la réponde arriva,
montrant qu'ils discernaient en Lui quelque chose au-dessus des prophètes,
au-dessus de la race humaine, c'est à dire, le Christ, le Fils du Dieu vivant,
Il perçut qu'ils étaient prêts pour l'Initiation qui détermine la
question de la renaissance au-delà de toute polémique dans l'esprit du
disciple.Aucune quantité de lecture dans les
livres, de conversation ou d'explications ne peut établir ce point au-delà de
toute possibilité de doute. Le candidat doit savoir par lui-même. Par
conséquent, dans les Ecoles des Mystères aujourd'hui, après que la première
Initiation lui ait ouvert le monde invisible, il lui est donné la possibilité
de se satisfaire lui-même en ce qui concerne la renaissance. Il lui est montré
un enfant qui est récemment sorti de son corps. En fonction de ses jeunes
années il renaît rapidement, probablement dans l'année qui suit la mort. Le
nouvel Initié observe cet enfant jusqu'à ce que finalement, il entre dans la
matrice de la mère, pour émerger en tant que nouveau-né. La raison pour
observer un enfant de préférence à un adulte est que ce dernier demeure hors de
la vie physique approximativement un millier d'années alors qu'un
bébé a une nouvelle incarnation en très peu de temps; certains trouvent même un
nouvel environnement après quelques mois et naissent dans l'année.Durant ce temps le nouvel Initié a
également l'opportunité d'étudier la vie et les actions de ceux qui sont au
Purgatoire et au premier ciel, qui sont l'enfer let le ciel dont il est
question dans la Bible. Ceci fut ce que le Christ aida Ses disciples à
faire—voir et savoir. Sur le roc de cette vérité l'Eglise est fondée, car s'il
n'y avait pas de renaissance il ne pourrait pas y avoir de progrès
évolutionnaire, et en conséquence tout avancement serait une impossibilité.Mais quel est alors le chemin de la
réalisation ? C'est une grande question, et à ceci il ne peut y avoir
qu'une seule réponse—le développement du sixième sens au moyen des
découvertes mystiques de l'ombre immortelle dont parle que le ministre
Presbytérien. Les cieux et l'enfer sont en nous; nos vies passées et les vies
de nos contemporains ont été projetées sur l'écran du temps pour être lues au
moment où nous aurons construit les sens pour pouvoir les lire. La lumière
électrique focalisée à travers une lentille d'un stéréoscope projette la
brillante image d'une diapositive lorsqu'il fait noir, mais ne laisse
aucune impression qui soit lorsque les rayons du soleil frappent l'écran. De
façon similaire, si nous lisons le parchemin mystique de notre passé,
nous devons apprendre à calmer nos sens pour que le monde extérieur
disparaisse. Alors par la lumière de l'esprit nous verrons les images du passé
prendre la place de celles du présent.L'ombre vue par le ministre
Presbytérien autour du corps est analogue à la photosphère ou aura du soleil et
des planètes. Chacun de ces grands corps a une telle ombre invisible,
c'est à dire, invisible sous des conditions ordinaires. Nous voyons la
photosphère du soleil lorsque l'orbe physique est obscurci durant une éclipse,
mais à aucun autre moment. Il en est ainsi de l'ombre ou photosphère de
l'homme. Lorsque nous apprenons à contrôler notre sens de la vue pour pouvoir
voir un homme sans voir sa forme physique, alors cette photosphère ou aura peut
être vue dans toute sa splendeur, car les couleurs de la terre sont ternes en
comparaison avec ces feux vivants spirituels qui entourent et émanent de chaque
être humain.Le jeu fantastique, brillant de
l'aurore boréale nous donne une idée des actions de cette photosphère ou ombre.
Elle est en perpétuel mouvement : des flèches de force et de flamme sont
constamment projetées de chaque partie, mais sont particulièrement actives
autour de la tête; et les couleurs et nuances de cette atmosphère aurique
changent à chaque pensée ou mouvement. Cette ombre n'est seulement observable
qu'à ceux qui ferment leurs yeux à toutes les visions de la terre, qui
ont cessé de se soucier de la gloire ou du blâme des hommes, amis ne
regardent seulement que leur Père Céleste; qui sont prêts et désirent maintenir
la vérité et la vérité seule; qui voient avec le cœur et voient dans les cœurs
des hommes qu'ils peuvent y découvrir le Christ, le Fils du Dieu vivant.Cette chose nous entourant comme une
ombre n'est pas de celles qui se décolorent lorsque le soleil de vie a
cessé de briller dans le corps physique. Loin de là. Elle est le vêtement
resplendissant de l'esprit humain, obscurci durant l'existence physique par le
vêtement opaque de la chair et du sang. Lorsque John L. Mc Creery écrit sur des
amis qui sont décédés, queIls
n'ont que laissé tomber leur robe d'argilePour revêtir un habit
brillant,Il est inexact. Leur vêtement est
réellement "brillant", amis ils ne le déposent pas à la mort. Il
serait plus correct de nous concevoir nous-mêmes revêtant un vêtement de
substance-âme intensément brillante qui est caché par un "manteau de
peau" sombre et sans éclat, un corps physique. Lorsque nous le laissons
tomber, la magnifique maison dont parle Paul dans II Cor. 5 devient notre
habitation de lumière normale. C'est le soma psuchikon ou corps de
l'âme (mal traduit "corps naturel" dans I Cor. 15:44) dans lequel
nous rencontrerons le Seigneur à Sa venue, car "chair et sang", tels
que nous les utilisons actuellement, "ne peuvent hériter du Royaume de
Dieu".Il y a une grande différence dans ces
émanations auriques; en fait, il y a autant de types différents qu'il y a de
gens. Le jeu des couleurs n'est jamais deux fois le même. Si nous devions
regarder le lever et le coucher du soleil durant toute la vie, nous ne
trouverions pas exactement les deux semblables en couleurs, en effets de
nuages, etc. De façon similaire, lorsque nous observons le jeu des émotions
humaines telles que révélées dans l'aura, il y a une infinie variété dans la
même personne lorsqu'elle se trouve dans des positions et conditions identiques
à différents moments. Dans un sens tous les couchers de soleil sont les mêmes;
certaines personnes ne voient aucune différences, amis pour l'artiste le jeu de
couleur varié est parfois réellement douloureux dans son intensité.Certains peuvent voir le nuage
aurique lumineux avec simplement une vague appréciation de son importance. Mais
lorsqu'un Christ regarde les combats Prométhéens de la pauvre humanité aveugle,
quel merveille lorsqu'Il s'écrie :"O Jérusalem, Jérusalem, comme souvent
je voudrais rassembler tes enfants ensemble sous ses ailes, et te ne le veux
pas"! A moins que nous ne soyons préparés à devenir des "hommes de
peine", nous ne devrions pas espérer l'extension de la vue qui rend son
possesseur capable de pénétrer l'opacité du corps, révélant par là l'âme, car
en conséquence nous serons engagés à porter les fardeaux de nos frères en plus
du nôtre. Mais quiconque devient un "serviteur" de l'humanité a
également, avec la peine, une joie et une paix qui dépassent la compréhension.Lorsque nous avons eu nos yeux
spirituels ouverts et avons appris à voir cette vision céleste, le Christ
à l'intérieur du cœur des hommes, il y a d'autres marches à franchir plus loin
sur le sentier. Quand nous apprenons à fermer nos oreilles à la foule criante
et vociférante, aux querelles des hommes pour ceci, cela, et autre chose non
essentielle, lorsque nous avons appris que les credo, les dogmes, et les
opinions terrestres ne sont d'aucune valeur, qu'il n'y a seulement qu'une
voix dans l'univers digne d'être entendue, la voix de notre Père qui
parle toujours à ceux qui cherchent Sa face, alors nous serons capables
d'entendre le Chant des Sphères dont il est parlé dans l'immortel Fausten ces mots inspirés :Le soleil entonne son
ancien chant,Chant rival des
sphères,Sa course prédestinée
il conduitDans la marche étourdissante
au long des années.Pareillement au cas de la photosphère du soleil, qui n'est
vue seulement durant une éclipse lorsque l'orbe physique a été obscurcie, le
Chant des Sphères n'est pas entendu tant que tous les autres sons aient été
tus, car c'est la voix du Père. Dans cette sublime harmonie des sphères, les
notes clefs de sagesse, de Force, et de Beauté se réverbèrent à travers
l'univers entier, et dans ces vibrations nous vivons, nous mouvons, et avons
notre existence.L'amour divin coule sur nous sans
mesure de chaque chœur cosmique pour acclamer le découragé et stimuler le
paresseux. "N'y a t-il pas deux moineaux vendus pour un sou? Et l'un d'eux
ne tombera pas sur le sol sans que votre Père…N'ayez donc pas peur, vous êtes
de plus de valeur que beaucoup de moineaux". Venez à moi, vous tous qui
travaillez et êtes lourdement chargés". Par conséquent demeurons sur le
grand cœur cosmique du Père. Sa voix réconfortera et renforcera l'âme.Chaque année et époque ce grand Chant
Cosmique change; chaque vie nous apprenons à chanter un chant nouveau. Dieu, en
tout et par tout, œuvre Ses miracles dans la nature et en l'homme. Nous
sommes habituellement sourds à la magie forgée par le son silencieux du Verbe
Divin, mais si nous pouvons apprendre à "entendre", nous
ressentirons la véritable proximité de notre Père, plus proche que nos mains et
nos pieds; nous saurons que nous n'avons jamais été seuls, jamais en dehors de
son assistance aimante.Alors que le soleil et les planètes
donnent à la fois lumière et son, ainsi l'homme a également sa note clef
de lumière et de son. Dans la moelle brûle une lumière telle la flamme d'une
chandelle, mais elle ne brûle pas fermement, tranquillement, et
silencieusement; elle pulse et en même temps elle émet un son qui varie de la
naissance à la mort et peut être dit ne jamais être le même. Comme il change,
ainsi nous changeons, car ce son est la note clef de l'être humain. En lui sont
exprimés ses espoirs et ses peurs, ses peines et ses joies, telles qu'elles ont
été développées dans le monde physique. Ce feu est embrasé par l'archétype du
corps physique. L'archétype est une forme mais en résonnant une certaine note
il attire à lui-même des concrétions physiques que nous voyons ici comme ses
manifestations, c'est à dire, le corps que nous appelons l'homme. Dans cette
flamme retentissante le plus grand nombre de nerfs dans le corps humain ont
leurs racines et leur origine. Ce lieu est le point vital en l'homme, le siège
de la vie, le noyau de "l'ombre" dont parlait le ministre
Presbytérien. Lorsque nous trouvons ce point, nous avons presque atteint le
cœur de l'homme.Pour atteindre ce point suprême
d'autres étapes sont nécessaires. Mais nous sommes habituellement si enveloppés
dans nos propres intérêts, sans égard pour les soucis et intérêts des autres
gens, que nous sommes centrés sur nous-mêmes. Ceci doit être maîtrisé; nous
devons apprendre à enterrer nos propres peines et joies, à réprimer nos
sentiments, car tout comme la lumière du soleil cache la photosphère et le
corps physique opaque de l'homme voile la merveilleuse atmosphère aurique,
ainsi nos sentiments, émotions et intérêts personnels nous rendent
insensibles aux sentiments de nos compagnons. Lorsque nous appris à calmer le
sentiment de nos propres cœurs, à penser moins à nos peines et à nos joies,
nous commençons à ressentir le battement du grand Cœur Cosmique, qui est
maintenant à l'œuvre pour amener de nombreux fils à la gloire. Les
douleurs d'enfantement de notre Père-Mère dans les Cieux sont ressenties
seulement par le mystique dans ses moments les plus élevés et les plus sublimes
lorsqu'il a entièrement maîtrisé l'égoïsme gémissant de son propre cœur. Celui
là est l'ennemi le plus fort et le plus difficile à maîtriser. Mais quand
cela a été atteint, il sent, pour ainsi dire, le Grand Cœur de notre Père dans
les Cieux.Ainsi étape par étape, nous
approchons de la Lumière, même le Père des Lumières en qui il n'y a pas
"d'ombre". Et insistons sur les points suivants très clairement :
cela peut être une marque d'accomplissement que de voir "l'ombre";
cela peut marquer une étape plus élevée dans l'accomplissement d'être capable
d'entendre "la voix dans le silence"; mais par dessus toute chose,
efforçons-nous de ressentir les battements de cœur de nos compagnons,
pour faire nôtres leurs peines, nous réjouir de leurs réussites, et les guider
vers la poitrine de notre Père pour la paix et le réconfort.RAYS MAI JUIN
2002Traduction Chantal Duros
votre commentaire -
Ceux d'entre nous qui ont rencontré la sagesse de la philosophie
Rosicrucienne telle que formulée par Max Heindel la considèrent comme étant une
exposition élevée et profonde de vérités spirituelles qui sont disponibles
publiquement et compréhensibles à l'homme contemporain. Nous sommes
reconnaissants pour cette révélation inspirée et inspirante. Cependant,
jugeant des manières dont le monde et de la familiarité générale (ou de
l'ignorance) avec les préceptes centraux de la science spirituelle, nous
réalisons que ces enseignements ne sont pas appréciés par tous. Le fait est, à
l'époque actuelle, qu'une fraction seulement de l'humanité connaît ou se soucie
d'être familier avec le Christianisme ésotérique. Ses dimensions et ses
intérêts sont trop lointain de l'esprit des personnes dont la conscience
est, nous pouvons le dire, tyrannisée par la perception des sens et tous ses
dérivés.Dans l'esprit de l'homme qui est pleinement absorbé par le monde de
perception des sens, il n'y a simplement pas de terrain fertile pour que
prennent racine des idées relatives à l'être esprit. Il n'a pas de
chambre dans l'auberge occupée, et aucune naissance d'un être supérieur ne peut
avoir lieu là. La naissance du sauveur continue d'être rejetée ou
renvoyée.Ni, communément, il n'y a l'énergie requise ou la volonté de
reconnaître des vérités spirituelles suffisamment profondément qu'une mesure de
lumière et de pouvoir qu'elles confèrent puisse attester de leur validité. Car
cette énergie nécessaire est fascinée, captivée par les appâts et les fausses
lumières des perspectives extérieures. Astrologiquement, les aspects lunaires de
simple apparence tiennent bon.Métaphoriquement, le royaume de l'expérience sensible est véritablement le
monde de la nuit éclairée, alors que la véritable réalité du soleil est
ensevelie loin de la vision extérieure et invisible.Il y a beaucoup plus de personnes connaissant des vérités occultes qu'il
n'y a d'individus qui confirment ces vérités en vivant leur vie. Ici nous
approchons de la croix de la matière. Le point de vue prévalant de la vérité
est pragmatique. La vérité est ce que l'on veut croire. Elle est ce qui
justifie nos préconceptions ou prédilections. Dans la mesure où
l'homme formule une philosophie de vie, typiquement elle suit le fait et
rationalise son style de vie particulier et ses attitudes instinctives. Par
exemple, si l'on se donne à l'hédonisme, tout point de vue moral de la vie est
plutôt importun. Si des doutes ou la peur d'investiguer les domaines vagues
mais cruciaux de la vie (par exemple, l'existence de mort et du mal)
caractérisent notre façon de voir les choses, alors naturellement
l'agnosticisme est compatible avec notre disposition mentale—on ne sait pas
simplement. Si une sorte de négativisme rationnel retors exprime notre
attitude, où l'on estime considère comme stupide toute
considération des problèmes qui visent au-delà de ce que les sens
physiques peuvent témoigner, alors l'athéisme sera la philosophie de base, on
peut même dire, la prison, de cette structure de pensée.Le point essentiel est, que l'esprit, à travers ses processus et pouvoirs
inhérents, ne détermine pas la nature de la réalité. Il est plutôt utilisé par
la vie des désirs et des sentiments privés pour renforcer et soutenir
l'existence du soi personnel.Comment est maîtrisée cette inversion, cette soumission du supérieur
aux dictats de l'inférieur? Habituellement, la vie elle-même, dans sa forme
d'expérience cumulative, effectue la libération de l'esprit des limites des
désirs égoïstes et des impulsions ignorantes, et cette expérience est
lourdement chargée de souffrance. La souffrance est la réponse inévitable et le
fruit amer de notre orientation égoïste, personnelle vers une existence
caractérisée par les mots "Je veux" ou "Donne-moi".
"Je veux" est le père et l'héritier de la mort.Il invoque le millier de chocs naturels dont la chair hérite. La longue
chronique de souffrance et de privation grave dans la conscience de l'homme un
argument convaincant pour la futilité de la vie qui n'est vécue que dans la
poursuite des plaisirs sensoriels et de l'estime mondaine. La sombre résignation,
le fatalisme, ou l'anarchisme désespéré sont des états d'esprit intermédiaires
caractérisant ces âmes qui sont répétitivement blessées et brûlées en ne
cherchant l'accomplissement qu'à travers la dimension extérieure de la vie.Mais chaque déchéance ou attente, chaque désir renié a un effet discordant
et finalement salutaire sur l'esprit conscient de l'homme. Car ces secousses
psychiques éveillent et stimulent l'activité de l'esprit, favorisant une
dissociation entre la vie d'impulsion et la faculté de pensée, qui
traditionnellement a soumis les impulsions égoïstes de l'homme.Libéré, à un certain degré, de l'émotionnalisme et des désirs personnels,
l'intellect de l'homme a la possibilité de considérer le mérite et la
véracité des idées avancées par la science de l'esprit. Les causes de la
souffrances sont expliquées comme résultant d'une vie de satisfaction
purement personnelle. On commence à réaliser que la vérité peut apporter peu ou
pas de relation évidente à notre réponse émotionnelle pour elle, que ce
soit en attraction, ou en répulsion. La vérité retient sa réalité et son
intégrité sans égard pour notre sentiment envers elle.On s'attendrait à trouver davantage de gens dans l'humanité étant arrivés à
cette conjoncture, où ils seraient influençables, en effet, et embrasseraient
de façon enthousiaste, les enseignements du Christianisme ésotérique. Au moins,
n'est-il pas clair que, tel qu'il est dit dans I Corinthiens, la poursuite de
la chair récolte la corruption et que la poursuite de l'esprit assure la vie
éternelle ?Apparemment ce n'est pas assez clair.
Il semble que le problème doit devenir encore plus basique. Le point pivot
de l'obstacle de base est dans la reconnaissance, l'appréciation des véritables
possibilités de l'existence de l'esprit, certainement pas que l'esprit renforce
les conditions de notre vie, oeuvrant en elle de façon significative et
providentielle.Une fois que l'assentiment intime est donné à une considération impartiale
des vérités spirituelles, de vastes perspectives intérieures commencent à se
développer. Ce que nous pouvons minimiser ou ce sur quoi nous fermons les yeux
est la nature et l'origine de la résistance à cette admission. Lorsque sa
conscience peut être aussi radicalement transformée, l'univers entier de
l'homme est altéré, et en conséquence les myriades d'entités évoluant dans ce
système reçoivent de lui des énergies qui sont modifiées en force et en
qualité. Parmi autres choses, une sorte de suicide est implicite dans cette
conversion dont l'impact se reflète loin au-delà de la sphère humaine
immédiate. Finalement, la conscience est volontairement crucifiée à l'homme
personnel matériel et centrée dans l'homme spirituel céleste.L'histoire de cette transition est rapportée dans les nombreuses
incarnations de l'âme de l'homme durant lesquelles des êtres d'ombre effrayante
oeuvrent pour l'attirer vers leurs propres besoins alors que les pouvoirs
bienveillants cherchent à assurer à l'homme la liberté et la sagesse pour
évoluer en harmonie avec le Plan Universel. Les tensions et tentations de la
vie sont (largement) l'expression des entités spirituelles qui feraient de
l'humanité et de la planète terre leur colonie de tête afin quelles puissent
recruter ses forces pour leurs projets déviants.Petit miracle, alors, que notre moi terrestre puisse voir les
enseignements ésotériques avec une opposition agressive ou une insouciance
démissionnaire, puisqu'il est le serviteur et le supporter tacite de ces
entités qui prospèrent lorsque nous canalisons nos énergies de façon
matérialiste et égoïste; leurs intérêts majeurs sont servis par la perpétuation
en nous à la fois de l'ignorance et de la fausse connaissance.Cependant, lorsque le soi terrestre accepte l'amour, il sonne son propre
glas, et ainsi commence la libération de la terre et de l'évolution
humaine des influences dominantes des forces anti-Christiques.Ceux parmi nous qui reconnaissent la réalité des mondes spirituels et des
êtres spirituels ont peu l'occasion de se permettre quelque distinction d'une
nature personnelle s'attachant à cette conviction, ou de concevoir
quelque supériorité sur nos frères moins informés. Nos vies sont-elles si
transformées en mode et en accomplissement que notre utilité et notre
efficacité attestent de façon évidente de ce que nous savons et de la cause que
nous épousons? Car il est sûr de dire que nous nous trouvons encore nous-mêmes
juste là où la plupart de l'humanité doit être trouvée également : dans
ce contexte distinctement mortel d'arrivée à la compréhension par la
connaissance et en vivant la Bonne vie : la vie qui est sainte en ce que
l'homme pense et cherche la communion avec le Dieu qui donne et vit à travers
toute création, un Dieu soit exprimé, soit implicite. Car Il est le cœur de
toute recherche de l'homme. Paraphrasant la lettre de Paul aux Romains : Que
nous le voulions ou non, que nous le sachions ou non, que nous vivions ou
mourions, nous faisons toutes choses en Dieu. Aussi, on peut, et beaucoup le
font, vivre des vies exemplaires sans reconnaissance explicite des vérités
ésotériques ou même l'admission d'une conviction religieuse. Nous tous, que
nous nous soyons Chrétiens professant, ou humanistes non-professant,
matérialistes au grand cœur ou occultistes calculateurs, sommes face aux mêmes
conditions d'existence et entraînés de façon similaires pour activer notre
volonté à faire le meilleur de nos vies et le maximum des ressources à notre
disposition.C'est une cause compréhensible de découragement quand les déclarations
verbales d'un aspirant spirituel ne sont pas à la mesure de ce qui est apporté
par ses actions tangibles. Car la fonction des enseignements de la sagesse est
de favoriser des vies plus productives de bien général, plus en accord avec les
lois de l'évolution de l'homme et de la terre. Il vaut mieux que nous ne
disions pas un mot, que ce que nous devrions évangéliser et puis scandaliser
par nos actions.Un exercice le plus vital et utile pour la présence de l'esprit et le
contrôle de la conscience est d'établir notre être encore et encore exactement
là où tant de gens dans l'humanité trébuchent et reculent, ignorent, ou
simplement démissionnent—de zéro à cette zone transitionnelle entre le vu et le
non vu, l'évident et le mystérieux—cette dimension naissante de conscience
s'établit et où l'Ego vigilant peut être réceptif et discerner les intimations
d'un soleil spirituel sur un panorama intérieur.Ce que nous savons, généralement, si ce n'est complètement, est venu ànous, non
de nous; c'est à dire, il n'a pas son origine en nous en tant
que nôtre uniquement. Il est très bien et bon que nous affirmions de hautes
vérités, mais le manque de vie de nos affirmations, la manque de racine et de
vitalité de ces vérités, sont les conséquences des actes d'existence voulue
puisque notre esprit descend profondément dans notre conscience immobile et
découvre pour lui-même la réalité de ce que les mots écrits et parlés des
voyants et les vies des sauveurs ont attesté. Sans cette expérience
directe, radicale, cette existence désirée, dans le calme profond de notre
sommeil intérieur, nos paroles doivent sonner quelque peu creux et nos actions
peuvent être plus créatrices d'émois que d'accomplissement tranquille.Sur l'aspirant spirituel, alors, il incombe particulièrement de revenir de
façon répétitive vers ce véritable lieu en son âme que le matérialiste
trouve être simple vacuité ou une limite intérieure à la réalité.Ici commence le travail d'établissement de la réalité de l'éternel
'Je' tel qu'il se confronte à son Soi mais n'ayant pas d'yeux au début pour
voir; c'est à dire, la lumière intérieure par laquelle notre Ego peut voir ne
s'est pas encore élevée de l'horizon de notre monde spirituel; par conséquent
notre premier travail reproduit le divin fiat : Que la Lumière soit.A ce sanctuaire intérieur nous venons en tant que pèlerins : pleinement
déterminés, respectueux, patients, tranquilles, ardents, mais positivement
réceptifs. Nous ne venons pas chargés du lourd bagage de notre enseignement
extérieur, avec des faits et des chiffres, des formules et des devises se
querellant dans notre cerveau. Car comme il est écrit : La sagesse de ce monde
est folie à Dieu (I Cor. 3). C'est pour cette véritable raison que nous nous
privons de nos réunions terrestres, notre connaissance terrestre, et nous
présentons nous-mêmes, le plus possible, vides et nus, devant l'autel du
sanctuaire intérieur, tels des petits enfants.Un Etre remarquable a fait ce voyage à travers les humbles terres
inférieures de la mortalité humaine. Son Nom et Son chemin sont donnés à une
religion que des millions épousent. Cependant alors que le Christianisme
enseigne une méthode de devenir spirituel et alors que Jésus Christ
assure la terre promise de transcendance du soi, de la vie ressuscitée, le dur
fait demeure que chacun de nous est en fin de compte ramené sur lui-même pour
agir, pour chercher, pour échouer, et pour trouver. Chacun de nous est un
pionnier spirituel enflammant une nouvelle piste, un premier né marchant dans
un sentier vierge. Qu'un autre comme nous a fait ce que nous pensons
devoir faire et espérions faire nous donne la consolation initiale et
consolide notre résolution. Pourtant, pour tout cela, le commencement
authentique est sur un terrain sans repères et notre progrès (osons nous l'appeler
ainsi) est basé sur la mesure de réflexion personnelle et la régulière et
fréquente rétrospection plutôt que dans la poursuite d'un jeu explicite de
directions préparées.L'unicité de notre situation est, de toute façon, universelle : nous
partageons le besoin pour des efforts personnels et de totale confiance en soi
avec la vague de vie humaine entière.En accentuant la volonté individuelle nous ne souscrivons pas au mode
Luciférien de devenir spirituel, faisant de la personne le facteur exclusif
de l'accomplissement. Nous ne pourrions agir si le potentiel pour
l'action et le champ pour tout établissement préexiste et tous deux sont
donnés par Dieu. La seule voie pour connaître la divinité est de la chercher
intérieurement, de nous aligner nous-mêmes à ce que nous sentons l'être
intuitivement et la pratiquer, commençant nécessairement petits et
humbles. Nous savons que tous nos efforts sont pesés et dûment compensés. Nous
savons que nos étapes hésitantes sont surveillées par ces nobles Etres dont le
souci pour notre avancement spirituel les empêche de rendre nos vies faciles.
Ils préfèreraient de loin nous voir debout et tomber et nous relever à nouveau
que de nous attraper, nous supporter, et nous nous rendre dépendants de leur
constante intervention et ainsi nous modeler en des somnambules spirituels
programmés pour des impulsions extérieures ou étrangères.Le seul chemin pour rendre la vérité de Dieu vivante est de vivre Dieu.
Cette déclaration simpliste se confine au non-sens ou au blasphème. Mais la
réflexion sur le problème n'indique aucun autre recours. Expliquée, nous
voulons dire que pour que Dieu vive en nous, Il doit s'incarner en nous : Il
doit naître en nous. La perspective ésotérique demeure et est conçue de cette
compréhension. Dieu cherche toujours à donner Son unique Fils au monde
pour que l'homme du monde puisse être sauvé et s'élève en Fils de Dieu.
"Regarde, de quelle manière d'amour le Père nous a accordé, pour que
nous puissions être appelés fils de Dieu". (Jean 3:1)Baptisés dans cette compréhension, nous préparons, appliquons, et nous
dédions nous-mêmes avec une force d'engagement et une unicité d'intention qui
ne connaît pas de précédent ni n'admet d'obstacles insurmontables. Car la
couronne que nous cherchons fait de toutes les autres couronnes du monde de
ternes colifichets. Nous déployons largement notre espace intérieur
recevoir la nouvelle dimension de notre compréhension spirituelle naissante;
mieux, nous ouvrons l'espace existant et découvrons des mondes à l'intérieur du
familier, davantage que le physicien atomiste a décrit la matière en tant
qu'espace basiquement vide. Nous imaginons (c'est à dire, nous formons ou
percevons des images de) des êtres spirituels et des forces
spirituelles, deux termes signifiant la même réalité supra physique. Ces
êtres-force pénètrent nos corps, portent nos pensées comme leurs vêtements, et
étendent leur compréhension à travers les sentiments générés en nous et
projettent l'écran réflecteur de notre conscience éveillée.Nous commençons à voir tout le contenu de conscience en tant que
grades variés de manne et de substance spirituelle. Nous voyons une forme
concrète en tant que sorte d'excroissance spirituelle, en tant que forme pensée
condensée ou transformée. Toute existence minérale, la structure purement
physique, que ce soit de la plante, de l'animal ou de l'humain, peut être
conçue comme une sorte de sculpture cosmique modelée par les Etres spirituels,
que ce soit les Principautés, les Pouvoirs, les Anges ou nos propres Egos
immortels. Penser dans cette lumière, vivre instant après instant dans une
connaissance concertée de notre alliance avec les sources et forces
spirituelles, nous met à proximité des véritables révélations
spirituelles, nous adapte aux perceptions éthériques, œuvre à travers
l'expérience du monde du désir plus vivifiante et mémorable, durant le
sommeil.En tant qu'étudiants en Christianisme ésotérique, nous prévoyons de devenir
vivant aux réalités spirituelles. Nous prévoyons que les réalités spirituelles
viennent à la vie en nous. Nous savons et affirmons chaque jour cette intention
simplement parce que nous savons que tout ce qui est, est
fondamentalement spirituel. L'esprit est l'alpha et l'oméga de la forme. La
forme originelle en tant que Logos procède du trône de Dieu, souffre des
distorsions et des contractions de l'accouchement à travers les mondes
spirituels jusqu'au plancher de la terre physique. La forme concrète emprisonne
l'esprit. 0 travers la privation et la restriction cette forme éveille l'esprit
à la conscience de soi (qu'elle soit d'abord déguisée dans la forme d'une
identité physique). Puis avec les ailes de la raison élevée, la poussée de
volonté et le courage joyeux né d'un amour enflammé pour notre véritable
Patrie, l'esprit s'élève au-dessus de toutes formes qu'il a habitées (depuis
des éons) et il devient l'oméga, le Fils de retour vers le Père Céleste, la
Lumière consciente de Soi dont la Source est dans le cœur du Soleil cosmique.La Science Spirituelle ouvre à l'aspirant spirituel une grande gamme de
mondes invisibles et décrit comment l'homme fait partie de nombre d'entre eux
simultanément. Mais le Christianisme ésotérique focalise et individualise
cette connaissance. Il fournit à l'âme en recherche la raison et la
motivation de faire quelque chose avec l'information occulte. Pour être
véritable et complète, la science spirituelle doit relater toutes les
dimensions et événements spirituels aux Etres spirituels et finalement à L'Etre
Suprême. Dans notre Cosmos, cet Etre est le Dieu en Trois Personnes, et
l'homme est l'image vivante de ce Dieu—Son Fils; à temps et au-delà du
temps pour devenir un avec Dieu dans l'Amour, la Sagesse, le Pouvoir et
l'Efficacité. Le Christianisme ésotérique humanise la Divinité : il décrit le
plan de Dieu pour faire de l'homme un être tel Dieu. D'une manière ou d'une
autre chaque Ego humain s'éveille à ce plan et ce patrimoine spirituel et
par-là se prépare à faire d'une promesse une splendeur réalisée.Pour vitaliser la vérité spirituelle, pour la rendre opérationnelle et
individuelle, on respire, mange et dort dans les nouvelles apparences. Oui, on
doute, excrète et oublie à l'intérieur d'une conscience sanctifiée par la
connaissance que tout acte et tout non-acte semblablement sont saturés par des
êtres spirituels et inévitablement reliés à Dieu.Le Psaume 139 de David décrit la merveille et la sagesse de cette
conscience spirituelle, cette ubiquité du Dieu vivant : "Vers où irai-je
de Ton Esprit? Ou encore Où volerai-je de Ta Présence? Si je monte vers les
Cieux, Tu es là; si je fais mon lit dans l'enfer, vois tu es là. Si je prends
les ailes au matin et habite dans les parties extrêmes de la mer; même là Ta
main me guidera, et Ta droite me tiendra. Si je dis certainement les ténèbres me
couvriront; même la nuit sera lumière autour de moi; les ténèbres et la lumière
sont toutes deux semblables pour Toi".Le monde strictement matériel deviendra trop petit pour chaque Ego, chacun
en son propre temps. Son potentiel pour satisfaire l'aspiration humaine sera
jugée inadéquate, puis appauvrissante. Une demande sera faite pour
davantage de découverte, puisque aucun besoin spirituel de l'homme, une fois
exprimé restera insatisfait. Aucune possibilité d'existence, une fois
consciencieusement saisie, n'est retenue de lui. Penser une chose nécessite que
l'active volonté de le faire—une réalisation véritablement importante : est
dormant en l'homme, si non en germination, le germe de l'Etre-Dieu, et la
tendance consciente de l'homme de cette divine essence rendra ses imaginations
plus audacieuses mais par la suite des réalités sans prétentions :"L'œil
n'a pas vu, l'oreille n'a pas entendu, ni ne sont entrées dans le cœur de
l'homme les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L'aiment". (I Cor. 2)Alors que les occupations et idéaux humains actuels sont projetés de part
en part par le matérialisme, alors que les observations des comportements
typiquement humains révèlent simplement un désintérêt, de l'impatience, ou même
de l'intolérance méprisante pour les vérités spirituelles, finalement la
science spirituelle formera l'épine dorsale de l'éducation humaine. Pourquoi ?
Parce que l'homme cherche la vérité, la vérité du tout. Son véritable esprit
fut allumé en lui pour qu'il puisse connaître la vérité. Car l'homme est un
penseur. Mind et Man, en tant que mots, dérivent à la fois du mot
mens, signifiant penser. L'homme sait dans son cœur, qu'il soit
au-dessus ou en dessous de la conscience éveillée, que la vérité entière,
lucide et complète, inclusive et sacrée, existe, doit exister. Il sait que
cette vérité est connaissable, plus, qu'elle peut être expérimentée, qu'elle
peut être vécue. L'homme sait que pour devenir complet, sain dans le sens le
plus plein, il doit vivre dans la conscience de son essence-esprit, il doit le
nourrir, l'utiliser, comme il utilise l'air, les minéraux, la lumière et la
vitalité, pour former et faire prospérer son être physique. En assimilant
des substances spirituelles, des pensées élevées et des nobles sentiments,
l'homme construit son être supérieur, l'élève à sa juste place, couronnant et
mettant sur un trône le Dieu intérieur.Toujours, avec ce que nous savons et ce à quoi nous croyons, sa pertinence,
sa valeur, vient en lui donnant naissance à l'intérieur de notre continuum
espace-temps, en établissant Bethléem sur la carte de notre conscience
individuelle, en expérimentant la topographie spirituelle d'Israël. La preuve
de la vérité réside dans l'expérience : puisque nous l'essayons, elle nous
essaie. L'épreuve de la vérité implique des problèmes qui s'élèvent de
l'examen, tentant de prouver ce qui est juste et vrai, comme l'implique le
terme probationer. Il implique de pratiquer la vérité, la rendant
praticable, l'intégrant au moment du maintenant, le seul véritable
moment intègre, où nous pensons, respirons, mourons, vivons au-delà de la mort,
et aimons. Le seul moment où nous pouvons faire quelque chose en quoi que ce
soit est maintenant. Le seul endroit où nous pouvons commencer à faire
ce qu'il est nécessaire de faire est ici. Nous pouvons revenir encore et
encore vers le ici et maintenant' et le re-consacrer, nous re-consacrer
nous-mêmes à lui, le bénissant, estimant qu'il est la source de toute
possibilité spirituelle. Comme l'auteur de la Révélation entend les
sommations : Le moment est à portée de main.Ce moment, toujours maintenant, est le moment et signifie transcender le
temps. Cet endroit, toujours ici, est l'endroit pour transcender la
finitude et la fixité de l'espace. Ici, maintenant, est le point focal
des mondes visibles et invisibles—si nous le concevons. Ici est la porte vers
le Royaume de Dieu—puissions nous la trouver. Maintenant bat le cœur, la
pulsion d'éternité. Dans le sol de maintenant nous plantons les
promesses-germes spirituelles qui nous rendront une récolte spirituelle—grasse
ou mince, selon la mesure de notre sagesse appliquée et notre volonté
dynamisée. Tout ce dont nous avons besoin est ici. Ce que nous ne connaissons
pas encore est ici. Ce que nous serons est ici. Faisons des efforts en Christ
pour rappeler notre pensée et nous rappeler notre être, pour travailler ce sol
fertile de notre conscience spirituelle actuelle pour que chacun de nous puisse
grandir plus consciencieusement en Christ.RAYS JANVIER FEVRIER
2002 C.W.Traduction Chantal Duros
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Dans la Cosmogonie des Rose Croix, nous pouvons lire, page 438 : Les
Alchimistes étaient de profonds étudiants de la haute science occulte. La
croyance populaire voulant que l'objet de leurs études soit la transmutation
des métaux de base en or avait pour cause la similitude de la vraie
transmutation : celle de la nature inférieure en Esprit. L'affirmation que les
rosicruciens étaient une société dévouée à la découverte et l'usage de la
formule pour la fabrication de la Pierre Philosophale était et est vraie.
La formule est donnée dans l'entraînement ésotérique. Tous sont engagés dans la
fabrication de cette pierre convoitée, chacun, quoiqu'il en soit, utilisant ses
propres méthodes, car il n'y a pas deux individus pareils et en conséquence, un
travail effectif est toujours individuel dans son champ d'action.
Les buts recherchés par les alchimistes à travers les âges sont au nombre de 4
:·
accomplir la transmutation·
obtenir la Pierre Philosophale·
trouver l'Elixir de Vie·
accomplir le Grand ŒuvreCommençant avec la première étape, la
transmutation, l'alchimie spirituelle travaille à transmuter ce qui est
grossier, commun, en or spirituel. Que peut être l'or spirituel ? L'or
spirituel, appliqué à l'homme, doit être la part la plus parfaite de sa
constitution. L'or est pratiquement indestructible, donc ce que nous cherchons
en l'homme doit être éternel. L'or est un métal précieux qui est utilisé comme
norme de valeur. Qu'est ce qui est une norme de valeur en l'homme ? L'Ego est
une étincelle impérissable de la déité. C'est la possession la plus précieuse
de l'homme. C'est la norme de valeur de la vie humaine, d'autant plus que,
comme l'Ego s'exprime lui-même à travers le caractère, les nobles qualités se
manifestent et l'homme atteint sa vraie grandeur. L'Ego, indubitablement alors,
est l'or spirituel.
Alors de quoi a t on besoin pour la transmutation ? Lire les travaux des
alchimistes nous permettra de découvrir qu'il y a deux qualités d'or. Il y a
l'or naturel et l'or transmué. Les alchimistes affirment que l'or transmué est
bien plus parfait que l'or naturel. L'immortalité est déjà assurée à l'Ego,
mais par l'addition de cet or transmué, il acquiert le trésor inestimable de
l'immortalité consciente. L'alchimiste spirituel prend la marche la plus haute
possible pour un homme incarné. Il utilise les expériences de vie comme ses
métaux. Si certains ne sont pas "sous sa main" mais nécessaires pour
cette transmutation, il les cherche ailleurs. Il les purifie, il les fond dans
les proportions correctes, les dissout dans la lumière spirituelle avec l'aide
d'un fourneau réverbératoire, et si la transmutation résultant est un plein
succès, il entre en possession d'un chariot d'or dans lequel son Esprit peut
prendre son envol céleste à travers le temps sans limite et l'éternité.
Par les pensées spirituelles ou les attitudes mentales qui ont leurs vibrations
intensifiées de manière marquée, l'homme peut construire au-delà du plan
spirituel. Par elles, il peut construire un corps spirituel dans lequel il
puisse fonctionner après la mort dans un séjour préparatoire dans le Monde du
Désir.Ordinairement après la mort, l'homme
continue son progrès dans le Monde du Désir pendantun assez long temps où il acquiert
graduellement l'aptitude à élever sa conscience à uneintensité permettant la construction du
corps de l'âme.
Mais les alchimistes spirituels s'attendent à "sauter" ce séjour extensif
dans le Monde du Désir. Déjà sur Terre, ils font le travail que la plupart des
hommes accomplissent longtemps après la mort. Ils construisent le corps de
l'âme tout en occupant une forme physique.LE FOURNEAU REVERBERATOIRE
Une forme, pour être immortelle, doit avoir un haut degré de perfection. Un
fourneau réverbératoire permet au métallurgiste d'obtenir la chaleur nécessaire
pour fondre ses minerais. Un tel fourneau est aussi précieux à l'alchimiste. Ce
fourneau réverbératoire de l'alchimiste spirituel a une chaleur, ou énergie, ou
vibration d'une qualité très définie. Il est nourri par un flot d'amour. Rien
n'élève plus les vibrations aussi rapidement que l'Amour. Mais seulement
l'Amour désintéressé agit sur la substance spirituelle. L'Amour de Dieu et de
Ses Œuvres, lorsqu'il est dévotement ressenti, élève l'Esprit au-delà de tout
ce qui est sordide. Un plus haut stade de conscience est expérimenté.
L'Adoration de la Déité et la soif d'être au service suprême dans Son plan des
choses fournit à l'alchimiste un fourneau sur lequel il peut toujours compter.
L'aspiration et l'inspiration surviennent d'une perception spirituelle
inhabituelle. Cette perception spirituelle embrasse tout de la vie. Elle
reconnaît l'univers comme une totalité organique se mouvant à des fins
intelligibles. Elle se voit elle-même comme une unité du plan cosmique. Le
désir s'élève, d'assister le grand travail universel de progrès. Il y a un
désir d'utiliser chaque faculté et pouvoir pour avancer le bien-être de tous.
Une relation est établie entre l'Esprit et l'univers. Il est ressenti que rien,
pas même la vie elle-même, n'est assez important comme contribution au bien
général.Philalèthe déclare : "Tout germe
métallique est un germe d'or ; car l'or est l'intention de la nature vis à vis
de tous les métaux. Si les métaux de base ne sont pas de l'or, ils sont tous
potentiellement de l'or.L'alchimiste considère l'or comme le
summum de l'évolution métallique. Les Esprits supportant leur voyage à travers
le cycle des renaissances entrent dans le royaume métallique. Par le moyen de
leurs expériences dans cet état inférieur, ils acquièrent l'aptitude, lorsque
ce métal roule le cours de sa vie, d'attirer à eux-mêmes une forme de métal
plus complexe ou plus élevée et de s'y incarner. Quand un métal se décompose et
relâche sa contrepartie éthérique, celle-ci subit une période d'assimilation de
ses expériences. En temps voulu, elle est transportée par la vague de vie vers
une nouvelle incarnation métallique, cette fois entrant dans un métal une
marche plus haute sur l'échelle de l'évolution. Ce processus continue, en
accord avec les Alchimistes, jusqu'à la fin il atteigne le plus haut et le plus
parfait métal. Il devient incarné en or.L'OR SPIRITUEL
La même pensée entourant un champ
extrêmement plus grand fut déclarée par le Maître Hermétique :
"Chaque Esprit immortel est le germe d'un univers". Tous les Esprits
sont les germes de l'or spirituel. Ils supportent les expériences par lesquelles
finalement ils deviendront capables de construire autour d'eux-mêmes une forme
spirituelle parfaite. C'est dans l'intention de la nature qu'ils deviennent
immortels, et, à moins d'une circonstance adverse, ils parviendront finalement
à cet état exalté.Leurs expériences avec la vie peuvent
être comme tout métal de base, il y a beaucoup de rebut.
Néanmoins, il y a un grain de pur or à l'intérieur—l'éternel Ego. En temps
voulu, sous le lent processus de la Nature, tout sera changé en or.L'alchimiste spirituel ne souhaite pas
attendre les lents et pondérés travaux de la Nature toute seule. Il n'a pas le
désir d'attendre un long processus par lequel les expériences additionnées
peuvent être plus pleinement assimilées. S'il doit avoir un corps spirituel,
pourquoi attendre peut-être d'innombrables éternités ? Pourquoi ne pas aider la
Nature ? Pourquoi ne pas accélérer le processus, et par un effort dirigé
intelligemment, construire cette forme qu'il peut avoir dès à présent ?C'est ce que l'alchimiste spirituel
détermine de faire ; les métaux avec lesquels il travaille sont les expériences
de vie. Il collecte ses matériaux dans le domaine entier de la nature. Puis il
les transforme à ses propres usages dans le laboratoire de son propre Esprit.TROIS CONSTITUANTS
C'est un principe cardinal fixé par tous
les Alchimistes que SEL, MERCURE, et SOUFRE sont les trois constituants
élémentaires de toute chose. L'exemple le plus familier de cristallisation est
celui du sel. Lorsque la femme de Loth regarda en arrière, elle se cristallisa.
Donc si quelqu'un s'attache trop aux objets et aux conditions présentes, il ne
regarde plus en avant, dans la direction du progrès. A cause de cet état
reconnu de cristallisation, le sel devint un symbole universel du physique.LE CORPS PHYSIQUE EST LE CORPS DE
L'ALCHIMISTE.A l'intérieur de toute vie, il y a une
étincelle de feu divin. Cette éternelle étincelle de la Déité qui fournit
l'énergie pour pousser l'Esprit toujours en avant dans son pénible voyage à
travers la vie, est bien représentée par l'Esprit intérieur, lequel est LE
SOUFRE DE L'ALCHIMISTE.Ceux-ci croyaient et enseignaient que,
non seulement l'homme, mais aussi toute autre chose possédée de vie, a un corps
et un Esprit. La fonction de cet Esprit en évolution est de pénétrer le royaume
de la forme et rassembler ces expériences qui deviennent finalement amour et
sagesse. Le vif-argent pénètre rapidement où l'eau ne peut aller. Ses globules
courent ça et là et s'amalgament aux métaux précieux. Il est comme l'intellect
dans son activité et son pouvoir d'acquisition.POUR L'ALCHIMISTE, LE MERCURE SIGNIFIE
L'AME.Avant que le métallurgiste puisse
produire du pur or de ses métaux, ils doivent être réduits à la matière
première. Cet état rend la "recombination" des protons et des
électrons possible. En Alchimie métallique, la matière première est le champ,
appelé communément "éther". La force appliquée doit être d'une nature
électromagnétique. Elle doit être une énergie capable de vaincre l'affinité des
positrons et électrons pour chaque autre. Ces morceaux d'atomes doivent être
libérés de leurs présentes attractions afin de pouvoir se recombiner dans un
arrangement différent. L'énergie utilisée dans ce processus est appelée le
solvant universel ou AZOTH. En Alchimie spirituelle, l'AZOTH signifie la
Lumière Spirituelle. (voir Franc-maçonnerie et Catholicisme, page 73).L'HOMME COSMIQUE
L'Alchimiste spirituel conçoit l'univers
comme étant une immense structure organique, ou homme cosmique. Il perçoit que
les Esprits individuels évoluent des états les plus bas vers les plus hauts, et
entrent en rapport avec le plan cosmique entier.
Il comprend qu'un même processus vient en lui et que l'univers aussi évolue et
développe éternellement ses infinies possibilités d'expression. L'intelligence
universelle dépend pour l'expression de la somme des intelligences séparées.
Non seulement l'homme a besoin de Dieu mais Dieu a besoin des hommes.C'est ainsi que l'Alchimiste spirituel
examine assidûment l'univers en s'efforçant de discerner l'ineffable plan. Il
s'étudie soigneusement lui-même et vérifie ses qualités et opportunités, pour
enfin trouver dans le grand œuvre cosmique, le plus grand service qu'il puisse
réaliser. Etre d'un plus grand service pour la promotion du plan évolutionnaire
de Dieu devient le but absorbant de la vie. C'est son devoir d'avancer vers la
perfection : son devoir envers Dieu au-dessus, envers les vagues de vie
au-dessous, envers l'humanité tout entière. Chaque acte de sa vie est examiné,
non pour ses effets matériels, mais pour ses influences sur la promotion et le
développement de son âme et la cause du progrès humain.Chaque victoire spirituelle ajoute à son
crédit et place entre ses mains de nouveaux pouvoirs qu'il peut utiliser au
bénéfice de ses semblables. Ainsi la vie elle-même est réduite à la matière
première spirituelle et les parties qui la constituent évaluées en accord avec
leurs aptitudes ou non aptitudes à entrer dans la composition de l'or spirituel
transmué.SEPT METAUX
L'homme contient à l'intérieur de
lui-même les attributs de toute vie plus basse dans l'échelle de l'évolution.
L'or, le climax (summum) du royaume minéral, contient de même en lui les
qualités et attributs de tous les autres métaux. Ces qualités sont groupées
dans sept minéraux qui vibrent avec les sept planètes de notre système solaire
:L'OR vibre avec le SOLEIL
L'ARGENT vibre avec la LUNE
Le MERCURE ou VIF-ARGENT vibre
avec MERCURELe CUIVRE vibre avec VENUS
Le FER vibre avec MARS
L'ETAIN vibre avec JUPITER
Le PLOMB vibre avec SATURNE
S'ils sont combinés dans des proportions
correctes, et correctement travaillés par l'alchimie, le produit est transmué
en or. Suivant les mêmes étapes mais utilisant les métaux de l'Alchimie
spirituelle, nous sommes sûrs d'obtenir les mêmes résultats sur le plan
spirituel. Les métaux de l'Alchimie spirituelle sont les expériences variées de
vie.Le premier métal à étudier, parce qu'il
est le plus bas de tous et donc le plus difficile à réduire, pour la matière
première et la transmutation, est le PLOMB. Il est sous la domination de
SATURNE, qui apporte à la vie de lourdes responsabilités, un travail triste et
assidu, une disposition à la mélancolie. Le PLOMB représente l'EGOISME.
Du point de vue alchimique, il déjoue toujours ses propres fins. Les peines
qu'il apporte tendent à corriger l'Esprit et peuvent être utilisées pour
éliminer le rebut de sensualité. Lorsque la vie est regardée du point de vue
spirituel, la formule est : ma seule excuse pour l'existence est ma valeur pour
la société cosmique et le service que je rends aux autres. En éveillant
l'égoïsme, il devient alors convaincu de sa folie et perçoit que le
désintéressement doré l'emporte loin sur les avantages de plomb de la vie
physique.L'ETAIN représenté par JUPITER, est le
plus grand bénéfique, apportant à l'homme la santé, la richesse et l'abondance.
Ce gain vient comme résultat d'une faveur inspirée par les bonnes actions.
C'est un métal surprenant et vertueux. Mais la vertu étant mal appliquée
devient un vice. Donner est moins difficile que donner raisonnablement. Aider
les autres à persister dans l'oisiveté par un don inconsidéré est une aussi
grande erreur que refuser égoïstement l'aide d'un méritant. Donner et donner
bien requiert une grande sagacité car il faut acquérir la richesse pour donner.
Pour appliquer correctement la chaleur du fourneau réverbératoire, l'Ego doit
avoir le discernement spirituel pour prévoir le résultat de son action sur le
caractère de l'individu avant d'étendre sa main pour aider. Il doit savoir de
quelle assistance l'Esprit a besoin et rendre l'aide à la part immortelle de
l'homme, utilisant des moyens matériels pour accomplir le dessein spirituel.Le FER, ou MARS, est le plus petit
maléfique, fournissant à l'homme courage, résistance, agressivité et force. Le
Fer a la particularité de devenir magnétique. Le Fer dans le caractère
représente l'enthousiasme. Aucune grande chose ne fut jamais accomplie sans
enthousiasme. Mars, ou le fer, donne l'aptitude à oser, combattre, lutter, et
résister aux influences extérieures. Un tempérament uniforme est un atout
lorsqu'il est bien contrôlé. Un homme avec cette qualité de tempérament ne peut
jamais être à terre, car il se lève aussitôt qu'il tombe. Il n'accepte pas plus
la pression qu'un ressort en acier quand il est plié. Placé dans le fourneau
réverbératoire, il doit être forgé en un outil de construction. Les pensées spirituelles
positives doivent dominer l'Esprit et répandre la lumière de la vérité à
l'égard de la société.Le CUIVRE, ou VENUS, est le petit
bénéfique, fournissant à l'homme la compassion, l'affection, le raffinement, et
l'amour de la beauté. Il représente les expériences avec l'amour, la sympathie
et l'affection. c'est le seul antidote direct pour un surplus de plomb, et pour
autant que l'amour soit présent, l'égoïsme se retire. Tant qu'il est impur, il
ne peut être réduit à la matière première, car la lumière spirituelle ne trouve
pas de point de contact avec le cuivre qui est corrompu. Mais lorsqu'il est
pur, il se résout avec très peu de chaleur, du fourneau réverbératoire à l'état
spirituel, car il n'est pas difficile à transmuter.MERCURE est la planète du mental et le
MERCURE est un métal d'une merveilleuse pénétration. Les perceptions de l'homme
sont des grains, nombreux et variés, de vif-argent qui, lorsqu'ils sont réunis
ensemble, s'unissent en un simple concept lumineux. Le mercure peut volontiers
être dissout en matière première dans le fourneau réverbératoire, mais il doit
en premier être libre de toute impureté. Sur le plan mental, c'est le pouvoir
de critique destructive. Les pensées de l'homme sont rapidement accélérées par
les feux de l'enthousiasme pour s'élever au loin, laissant les soucis sombres
de la terre en arrière. Sous le feu de l'idéalisme dépassionné, elles croissent
vers l'altitude de l'éloquence.L'ARGENT dans le corps humain est
représenté par les fonctions nutritives. La valeur primordiale de l'argent
alchimique, quoiqu'il en soit, est l'éveil des affections tendres qui ne sont
pas colorées par l'intérêt personnel. Paternité/maternité et le foyer ne sont
pas simplement des institutions de la Terre, mais correspondent aux vérités
spirituelles. La vie domestique est l'ombre matérielle des conditions sur le
plan spirituel qui détiennent les possibilités les plus glorieuses. Cette
qualité d'argent entre dans la composition de l'or transmué.L'OR
L'OR est gouverné par le SOLEIL, et
représente le principe vital de toute vie. L'or naturel dans la constitution
humaine est l'Ego impérissable et aussi pur que la lumière du soleil.Mais il y un autre or qui n'est pas
l'Ego, qui partage tout de même sa nature durable. C'est l'or spirituel, qui
est le corps de l'âme, rougi à travers la purification correcte et la chaleur
de chaque événement de vie en ce plus précieux métal. Ce corps immortel est
l'or spirituel transmuté.Chaque expérience de vie, du berceau à
la tombe, est composée de deux parties : le métal réel et le rebut corruptible.
La vaste majorité de l'humanité préserve seulement le rebut et sans y penser,
écarte la part de réelle valeur. Aussi longtemps que nous considérons un homme,
fortuné ou infortuné, sans estimer les effets des événements et conditions sur
son âme, nous prenons le rebut pour le pur métal ; le rebut relate la vie
extérieure, et le vrai métal, seulement, concerne l'âme. Chacune de ces
expériences est un minerai, ou un métal impur, composé à la fois de rebut et du
minéral précieux.Lorsque l'Ego perçoit l'effet sur le
caractère et s'efforce d'obtenir une attitude qui fait que chaque événement
augmente le pouvoir de l'âme, alors il écarte le rebut et retrouve le métal
précieux.La Nature fournit à l'homme les métaux
impurs, et il est de sa responsabilité de travailler tous les minerais qu'Elle
lui donne. Elle lui fournit aussi des outils—capacité et aptitude—et le pouvoir
d'attirer ou de repousser les opportunités. La "couverture" de nos
corps plus subtils au moment de notre naissance est le résultat de la formation
supportée dans nos vies antérieures.Nous avons développé certaines capacités
et aptitudes. Ce sont les outils que nous avons gagnés. La Nature désire
vraiment que nous transformions, affinions, ou perfectionnions autrement ces
outils. Si nous pouvons le faire, ceci indique que nous sommes prêts pour un
meilleur dessein. La Nature nous permet ainsi, à travers une activité insolite
et une intelligence, d'acquérir d'autres outils et d'autres métaux. Ils sont la
récompense d'un mérite exceptionnel—le résultat de changements délibérément
planifiés et constamment appliqués dans le développement du caractère.
Lorsqu'il est obtenu, comme nos outils, le pur métal n'est jamais enlevé ; il
nous appartient telle une précieuse possession.Rays septembre –octobre
94 Un CandidatTraduction Chantal Duros
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Toute ma vie j'ai eu une attirance vers les
choses occultes. Je semblais absorber, parfois inconsciemment, la connaissance
positive que l'homme vit après qu'il se projette de son corps matériel et vole
vers les royaumes inconnus. Je restai attaché à cette croyance en dépit de mon
éducation matérielle, scientifique, qui visait seulement à développer de façon
plus parfaite les cinq sens physiques, et omettait totalement toute pensée sur
les choses au-delà de ce que les yeux et les oreilles, et l'intellect
puissent nous dire.Cependant, à l'époque où j'eus la
possibilité réellement de témoigner du vol de l'Esprit à partir du
corps à l'instant de la mort physique, il y avait encore un doute dans
mon esprit quant à la continuité de la vie, qu'elle soit dans ou en
dehors du corps physique.Par conséquent l'incident suivant changea le
cours entier de mon raisonnement et de ma connaissance de la vie. Je sais
maintenant que notre vie limitée ici sur terre dans le corps physique n'est que
de courte durée comparée à tout le temps de l'éternité en lequel nous
continuons à développer cette partie indestructible de nous-mêmes—l'esprit.Sans aucune idée du décès imminent de ma tante,
j'avais téléphoné simplement à cause de mon intérêt personnel et de mon
affection pour celle qui représentait tout ce qui me restait de la famille de
ma mère. Elle était âgée de soixante treize ans et présentait des symptômes
très caractéristiques de cancer. Alors qu 'elle avait souffert de sévères
douleurs, elle semblait forte et remplie d'une vitalité pour quelqu'un dans sa
condition, aussi je n'avais pas pensé à un danger immédiat.Lorsque je laissais tout pour la voir ce
jour là, elle semblait forte et logique. Son cœur battait de façon rythmique et
normalement. Elle apparaissait en assez bonne condition. Mais après que j'aie
été là pendant un court moment, je sentis alors, comme par intuition, un
changement dans son aspect physique : je devins conscient que sa transition ne
prendrait pas beaucoup de temps.Alors les symptômes de dissolution physique se
présentèrent eux-mêmes afin que la partie physique en moi, les sens bien
éduqués, puissent savoir et comprendre que la vie physique était en
danger. Je suis heureux d'évoquer maintenant ce que je sus le premier,
sans raisonnement intellectuel, entièrement à travers la perception
spirituelle, que son laps de temps de vie était fini.Je détectai la pulsion faiblissant
rapidement, la respiration superficielle irrégulière, et tous les symptômes
accompagnant l'organisme en défaillance. Je vis que l'expression
physique était en train de changer, les traits tirés de son visage
semblaient accroître en proéminence, et la violente bataille de la
douleur commençait à diminuer en intensité. Alors la partie physique en moi sut
que la "mort" était imminente.Puis nous appelâmes ceux qui nous étaient proches
et chers et nous assîmes à côté du lit attendant l'ange inévitable dont nous
avions appris à craindre et redouter la visite.La transition couvrit une période de plusieurs
heures. Le processus de mort sur un plan et la naissance sur un plan supérieur
progressait très lentement de telle façon que c'était réellement un privilège
d'y assister, avec l'œil physique et spirituel, dans tous les détails du
changement.Les signes annonçant la mort survinrent
vers dix heures du soir. Le dernier travail du corps physique ne cessa pas
jusqu'à sept heures du matin.Toute cette nuit se passa dans la zone frontière
entre le physique et le spirituel, alors que je passais par l'une des plus
étonnantes expériences de ma vie entière.Je vis la séparation de l'élément spirituel du
corps d'avec l'enveloppe physique; la formation de la corde qui joignait le
corps éthérique avec le physique. Je vis la croissance des corps supérieurs
d'une vague substance indistincte brumeuse dans le corps vivant d'une beauté
angélique de ma tante dans la vigueur de sa vie. Je vis des vagues palpitantes courir
à travers la corde spirituelle qui connectait les deux cordes, et puis la corde
fut tranchée et la nouvelle vie dans le nouveau monde avait commencé,
même si la mort sur le plan physique avait revendiqué le corps physique.Je vis de très près chaque processus de la
"mort" qui miraculeusement se tournait en une
"naissance". La vie était et est toujours là; je vis non la
mort mais simplement la transition d'un plan de vie à un autre.La première chose que je détectai de mon œil
spirituel, lorsque j'étais assis au lit de cet être aimé, fut la formation
graduelle du corps éthérique à part et séparé du corps physique. Immédiatement
au-dessus du corps de douleur en ruine je détectai vague zone brumeuse de
substance cotonneuse qui ressemblait physiquement à un brouillard ou un pan de
vapeur condensée. Je regardai cette forme avec intérêt et étonnement. Elle
semblait posséder la vie qui était à part de toute la silhouette
nuageuse que je n'avais jamais vue auparavant.Cette substance se formait environ deux pieds
au-dessus du lit et sur la contrepartie physique. Elle s'allongeai elle-même
jusqu'à ce qu'elle soit de la longueur du corps physique. Alors elle
commença à se modeler dans une forme définie.En premier apparut la silhouette générale
grossière d'un corps; puis vint le développement d'étoffes spirituelles; puis
le commencement des traits et le contour de l'expression sur le visage. Je
regardais comme dans un miroir la reproduction du corps physique de ma tante,
sauf qu'ici il s'exprimait la jeunesse, la beauté, la paix et le contentement.
Les yeux étaient fermés dans un sommeil surnaturel où rien d'autre n'était
suggéré que la paix et le repos.Comme je regardais l'émergence de ce corps
spirituel, cela semblait une chose si naturelle, qu'il n'y avait rien de la
bataille et de la douleur que j'avais vues. Mes yeux s'ouvrirent
largement émerveillés lorsque la forme spirituelle prit plus de vivacité
et de vie.Alors ma vision spirituelle sembla être
transférée, bien que par aucune volonté de ma part, sur l'observation du corps
physique. Je vis la corde d'argent qui était encore connectée aux deux corps,
fournissant les moyens de transfert du corps physique au corps spirituel.Cette corde semblait être longue de deux pieds,
composée d'une douce radiance étincelante argentée qui était presque lumineuse,
si brillante qu'elle resplendissait devant moi. Elle dépassait du corps
physique, à la base du crâne, à la protubérance occipitale. Puis elle
passait en haut et de l'autre côté du corps physique où elle rejoignait la
contrepartie spirituelle à la même base de la tête dans le corps spirituel.La corde elle-même semblait composée de fils
tressés argentés, chacun séparé et distinct et cependant moulés dans une
substance, tel un cordage. Là où se faisait le contact avec le corps physique
je pouvais voir les fils séparés et devenir plats afin qu'ils s'attachent
eux-mêmes au corps physique comme une seule surface plate.Alors que j'observais cette structure croître
miraculeusement devant moi, je pouvais voir les pulsations de l'énergie
spirituelle qui courait à travers la corde pour donner plus de vie au corps
spirituel. Comme l'énergie était transférée dans la partie immortelle, ainsi la
vie diminuait dans le physique. La libération de l'essence spirituelle de
l'encombrement du physique constituait la mort de l'argile inanimée.
Ainsi me fut donnée la connaissance de l'attribut premier de la matière,
qui est essentiellement l'Activateur.A ce moment j'ouvris mes yeux plus pleinement sur
la vie spirituelle qui était tout autour de moi. Je regardai et vis la réalité
spirituelle de ma bien aimée mère qui avait effectué sa transition quelques
années auparavant. Puis je vis la forme de mon oncle, le mari de ma tante
qui était plus loin et rencontra ses bien aimées. Je vis, aussi, le fils, mon
cousin, qui était parti il y a longtemps vers de nouvelles aventures.
J'en vis d'autres, également, rassemblés autour de moi dans cette
petite pièce qui était soudainement devenue pour moi un sanctuaire, un lieu
sacré, où je pouvais venir davantage plus proche de la présence de la Vie
Eternelle. J'étais intimidé et amusé par la présence de ces visiteurs
inattendus.A nouveau mon attention fut attirée vers le corps
spirituel de celle qui entrait dans le nouveau plan d'existence. A présent la
contrepartie spirituelle était plus réelle que le physique; une radiance
planait sur elle maintenant et la vie était manifestée là de façon plus
proche. L'expression du visage avait changé et la bouche avait formé un sourire
radieux. Les voiles étaient lumineux par la douce lumière de l'astral. La corde
connectant les deux corps resplendissait de façon encore plus brillante. Je
savais que la transition était presque complète.J'observai le groupe des proches rassemblés là;
ils paraissaient heureux au-delà de la joie possible dans le monde matériel. Je
les vis placer un bouquet de fleurs à la tête du lit, un bouquet de roses
rouges ayant une nuance et une teinte impossibles à décrire. Leur beauté ne
pouvait se comparer avec aucune fleur matérielle. Chaque fleur irradiait une
splendeur supérieure à tout autre chose que je n'avais jamais vue avant.Comme je regardais la scène devant moi, je fus
frappé par son extrême naturel. Tout semblait si logique et organisé. J'avais
observé et assisté à de nombreuses naissances physiques, et la comparaison me
vint tout naturellement.La mort sur le plan physique doit certainement
signifier la naissance à un nouveau mode de vie. Toute la nature me portait à
croire cela. Et la naissance à la nouvelle vie était tout aussi naturelle, ou
même davantage, qu'une naissance dans le physique. Alors qu'est ce qui
pouvait être si étrange sur le fait que ceux qui étaient très intéressés
viennent et soient l'inspiration assistante ? J'acceptais tout ceci
dans une conviction de connaissance absolue.Maintenant j'entendais de joyeuses voix
chanter. Je savais que c'était le chant de bienvenue appelant ma parente vers
son nouveau foyer. Alors, comme je regardais vers le lit où gisait la
pauvre forme pathétique, les couvertures blanches du lit disparurent et
devinrent à ma vision comme de doux pétales de roses lorsqu'ils furent
éparpillés là par ceux qui attendaient de leur bienvenue céleste.Une voix, assez douce à mon oreille, dit,
"Seulement encore douze minutes".Je répétais ces mots à ceux qui regardaient à mes
côtés. J'observais le tic tac de ma montre en attendant l'enregistrement du
double processus de naissance et de mort.A nouveau mon attention fut attirée par la corde
d'argent. Je regardais les fils dont elle était formée. Je vis le premier fil
se briser et s'enrouler, juste à la connexion du corps physique à la base du
cerveau. Puis un autre fil se brisa et s'enroula tout comme une corde tendue
lorsqu'elle se coupe de son support. Ainsi durant ces douze longues minutes la
préparation fut faite pour la perte de la connexion finale terrestre d'avec le
corps éthérique libéré.Le moment était maintenant presque venu. Le temps
réel pour la séparation du dernier chaînon en connexion des deux corps était à
portée de main. J'étais sur le point d'être le témoin de la rupture finale des
liens terrestres et de l'envolée de l'Esprit du bas vers le haut et dans
de nouvelles expériences qu'il ne pouvait acquérir tant qu'il s'accrochait au
corps physique.Alors je vis la séparation du dernier fil de la
corde, et l'Esprit fut libre.Le "corps de l'Esprit" s'éleva
lentement lui-même et flotta vers une position verticale. L'expression prit une
tournure de conscience et d'animation. Les yeux s'ouvrirent lentement et
brillaient de vie et d'amour. Le visage à présent était transfiguré de joie et
de bonheur radieux.Puis la véritable spiritualité commença à se
présenter elle-même. Là où auparavant avait été retenu un peu de
l'apparence de la vieillesse et du souci, ceci à présent semblait s'en aller.
Je contemplais un être dans toute la majesté de sa perfection. Je regardais la
jeunesse et cependant la pleine maturité de l'expérience. Je regardais le
zénith de l'Esprit qui avait achevé une vie de service et de don de soi pour
les autres. Je regardais les récompenses spirituelles pour une vie bien passée.Je ne pus jamais souffrir ou souhaiter son retour
vers moi pour mener encore les batailles amères de la vie sur terre. Jamais je
ne pus m'affliger de l'absence de la présence physique. Je ne pus jamais
permettre à l'image de la naissance spirituelle et de l'éveil de s'estomper de
mes yeux spirituels.RAYS MAI JUIN
2002
R.B.H.Traduction Chantal Duros
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Nous
approchons maintenant du commencement d’un nouveau millenium, et le 1erJanvier 2000, sera le 2000
ème anniversaire de la naissance de Nathan
Jésus. Quelle profondeur ceci donne t il à notre compréhension de ce moment
critique ! Le Christianisme Cosmique, tel qu’il est ici développé—et nous
sommes seulement au commencement de cette œuvre—nous permettra de vivre de plus
en plus consciemment avec la véritable impulsion du cœur du Christ. C’est ce
battement de cœur qui connecte nos vies avec celle du Christ—une union que nous
avons aussi commencé à discerner dans l’écriture des étoiles, les emblèmes
visibles des messagers divins, les chœurs des anges.En
parlant de Christianisme Cosmique, il correspond à cette conjoncture de
mentionner Willi Sucher (1902-1985). Les lecteurs déjà familiers de cette œuvre
sauront combien ce livre lui doit. C’est une sorte de "magie
blanche" : on regarde dans le futur, on devient conscient de
certaines configurations proches, on les amène à la conscience en connexion
avec l’événement Christ correspondant, et on essaie de se rendre soi-même
réceptif au flux, de l’éthérique, de l’impulsion Christ—ceci fut l’entreprise
de Willi Sucher. Combien ceci est à l’opposé de certaines formes dégénérées de
l’astrologie moderne, où quelques astrologues—sous l’influence d’êtres négatifs
destructifs—projette les plus terribles prédictions de la fin des temps dans le
futur, paralysant efficacement la volonté humaine !La
pratique de la sagesse Chrétienne des astres neutralise cette approche négative
en créant une connexion consciente avec la nouvelle découverte de
l’impulsion Christ qui a été mise en place à travers l’incorporation
progressive du corps éthérique du Christ depuis l’année 1933. Le but de cette
sagesse stellaire est de vivre activement avec les événements poursuivant le
courant de manifestation de ce rythme annuel de 33 1/3, avec la
résolution de participer, extérieurement et intérieurement, à tout ce que ceci
implique pour le futur de l’humanité. Ce sentier, qui est finalement un véritable
sentier de guérison—pour l’humanité, la Terre, et toute la Création—est entrée
dans une nouvelle phase à travers l’œuvre pionnier de Willi Sucher, et nous lui
rendons hommage ici—un vrai disciple du Christ Cosmique.Les
lecteurs de l’œuvre de Sucher saurons que, bien qu’il ne travaille pas avec
l’astrologie traditionnelle, il se tournait vers le zodiaque sidéral et
travaillait avec les mouvements des planètes à travers les constellations
zodiacales (zodiaque sidéral) en contraste avec l’astrologie moderne, qui ne
tient en général pas compte de cette approche. Un second point à mentionner en
ce qui concerne l’œuvre de Sucher est son attention aux mouvements
héliocentriques des planètes ; c’est à dire, le mouvement des planètes vu
non de la Terre (géocentrique) mais vu du Soleil. Ce fut une intuition profonde
qui le mena vers cette étape.Lorsque
l’on regarde la correspondance entre les événements cosmiques et la vie du
Christ, le fait extraordinaire émerge qu’elle est au-dessus de tous les mouvements
planétaires héliocentriques qui sont d’importance. Par exemple,
regardons la configuration cosmique au moment du Baptême dans le Jourdain,
lorsque héliocentriquement il y avait une exacte conjonction entre Mercure et
Saturne aux pieds des Gémeaux. Que pouvait signifier ceci ? Quelle pouvait
être la signification de cette configuration céleste ? Saturne peut être
décrit comme la "porte vers le Royaume du Père", et Mercure, la
planète la plus proche du Soleil, en tant que "Messager". De même,
les Gémeaux symbolisent l’union du Moi Supérieur céleste (Christ) avec le
moi-Terrestre (Jésus).La
conjonction entre Mercure et Saturne au moment du Baptême s’exprimait dans
l’ouverture de la porte cosmique : la volonté du Père fut
ainsi accomplie dans les mots, "Celui-ci est mon Fils bien aimé que j’ai
aujourd’hui engendré" (Luc 3 :22). Ceci fut la naissance du Christ,
le Fils du Père, en union avec Jésus, vers lequel le Christ vint du royaume des
Cieux en tant que Messager du Père. "Les mots que je vous dis ne sont pas
de ma propre autorité ; mais le Père qui habite en moi fait son
oeuvre" (Jean 16 :10).Dans
une nouvelle sagesse Christianisée, non seulement il sera important de se
tourner à nouveau, comme les Mages l’ont fait, vers les constellations
zodiacales, mais il sera aussi nécessaire de tenir compte des mouvements
héliocentriques des planètes. De plus, compte doit être tenu du fait que, à
travers le Mystère du Golgotha, la Terre est devenue, dans un sens moral
spirituel, le centre du système solaire et que par conséquent une
conception avec le Soleil au centre physique est—sur un niveau moral spirituel
plus élevé—pas réellement vrai. Car le Christ, le Soleil spirituel, est à
présent uni à la Terre. Certainement, le système héliocentrique aura une validité
du point de vue des relations physiques entre les planètes ; mais nous
êtres humains, nous incarnons encore et encore sur la Terre, c’est ici que nous
entrons pleinement en relation avec le Christ, le Soleil spirituel.En
effet, dans un sens profond, plein de signification pour le futur, la Terre
elle-même devient un Soleil, de façon à ce que, dans un sens plus élevé,
le "géocentrisme" ne soit seulement qu’un nouvel
"héliocentrisme".Par
conséquent, nous avons la situation quelque peu compliquée telle que les
mouvements héliocentriques des planètes—bien qu’ayant une profonde
signification pour entrer en relation avec la révélation de l’impulsion
Christ—doivent aussi être vus d’une perspective terrestre centrale. Les
implications de cette vue ont été systématiquement présentées dans le 1ervolume de l’auteur,
Astrologie Hermétique, où l’attention est attirée
sur le système astronomique de Tycho Brahe, qui, bien qu’héliocentrique en un
sens, place aussi la terre au centre absolu. Le système Tychonique aide
ainsi à fournir une base pour une nouvelle sagesse (astrale) Chrétienne…En
franchissant cette marche [du système de Copernic à celui de Tycho] nous
commençons à entrer pleinement dans la réalité Christ central de notre
système solaire et recevons le privilège de participer au grand œuvre de
rédemption.Avant
de donner quelques exemples de la signification de la perspective
héliocentrique modifiée, quelque chose d’autre doit être mentionné. Référence
fut faite auparavant au travail négatif des planètes Uranus, Neptune et
Pluton ; mais d’autres aspects, plus positifs, devraient aussi être
indiqués. Et le fait que ces planètes ne soient seulement découvertes que dans
les 200 dernières années ne doit pas empêcher notre investigation sur leurs
effets avant leur "découverte". Néron, par exemple est né lors d’une
conjonction entre le Soleil et Pluton ; et le point culminant de la
tentation dans le désert, d’un point de vue cosmique, correspondit aussi à une
conjonction entre le Soleil et Pluton. Dans le cas de Néron nous avons
clairement un individu qui est tombé victime du pouvoir, un aspect de
Pluton ; mais cet aspect négatif fut, par exemple, contrebalancé par la
résurrection de la fille de Jaïre, qui prit place également durant une
conjonction Soleil-Pluton. En fait, cette résurrection survint deux fois :
le 18 Novembre, en l’an 30 après J.C., et à nouveau le 1erDécembre cette même année. La seconde fut l’occasion de cette conjonction entre le Soleil et Pluton. Nous avons ici un indice préalable que l’Etre Christ travaillait aussi avec les impulsions de la planète Pluton, mais dans un sens positif (et un cas similaire pourrait être fait pour Uranus et Neptune).Ayant
fait allusion, au moins brièvement, à l’importance de ces trois planètes
éloignées, retournons à présent à la perspective héliocentrique modifiée,
prêts à les considérer aussi en relation avec les plus traditionnelles
planètes proches. Pour donner une meilleure image, regardons à nouveau la
configuration du baptême dans la Jourdain du point de vue du Soleil, au
moment où la planète Mercure qui est la plus rapprochée du Soleil, et la
planète Saturne s’alignèrent ensemble aux pieds des Gémeaux, à 7° de la
constellation des Gémeaux. Ici nous avons un alignement Soleil-Mercure-Saturne,
et la chose remarquable est que cet alignement survient encore et encore à
chaque autre événement important dans la vie du Christ—par exemple, à
l’Adoration des Mages.A
l’Adoration des Mages, au soir du 26 Décembre, il y eut une conjonction
héliocentrique entre Mercure et Saturne dans le Bélier sidéral. En étudiant ces
correspondances cosmiques, ce qui semble le plus important est le fait de l’alignement.
Une conjonction héliocentrique entre Mercure et Saturne signifie que Mercure et
saturne sont en ligne avec le Soleil sur le même côté du Soleil. Une opposition
héliocentrique aurait lieu si Mercure était d’un côté, et le Soleil et
Saturne de l’autre : Mercure-Soleil-Saturne. Et en fait, lors de la
guérison du fils du noble, le second miracle dans l’Evangile de St Jean,
précisément cet alignement Mercure-Soleil-Saturne survint. En d’autres mots, au
moment de ce miracle, qui eut lieu à 13h le samedi 3 Août en l’an 30… il y
avait une opposition héliocentrique entre Mercure et Saturne. Cette même
opposition survint encore lors du miracle des pains et des poissons, qui eut
lieu entre 16h et 18h le lundi 29 Janvier de l’an 31.Un
autre exemple : nous savons que la Résurrection eut lieu le dimanche 5
Avril 33, et que l’Ascension suivit 40 jours plus tard. Ajoutant ces quarante
jours, nous arrivons au Jeudi 14 Mai 33. Regardant la configuration cosmique à
ce moment, le 14 Mai à midi, il y avait, héliocentriquement, une opposition
Mercure Neptune : c’est à dire, Mercure-Soleil-Neptune. Neptune était à 1°
sidéral du Verseau, et Mercure à 1° sidéral du Lion. Maintenant, exactement la
même configuration cosmique eut lieu aux Noces de cana. A nouveau nous avons un
alignement Mercure-Soleil-Neptune. Les noces de Cana eurent lieu le matin du
Mercredi 28 Décembre de l'an 29, à 9h. Puisque le repas suivit directement, le
moment de la transformation de l’eau en vin eut lieu environ vers midi. A ce
moment là, Mercure était héliocentriquement, au degré 24 du Cancer, et Neptune
en opposition au degré 24 du Capricorne. Ces quelques exemples doivent suffir
pour illustrer la remarque générale. Peut-être un jour une étude plus détaillée
pourra être faite sur des connexions plus proches entre la vie du Christ
et les événements astrologiques tels qu’ils sont vus dans la perspective
héliocentrique selon Tycho.Ayant
considéré l’importance de cette perspective héliocentrique, allons un pas en
avant ; inutile de le dire, les configurations géocentriques
traditionnelles dont aussi significatives dans la vie du Christ. Par exemple, à
la fin des quarante jours dans le désert, comme décrits dans l’Evangile de St
Matthieu (4 :11), "les anges vinrent et s’occupèrent de lui".
Que signifient ces mots ? Selon la tradition spirituelle des Chevaliers de
Malte, ceux ci étaient les anges des douze qui allaient devenir ses apôtres.
Maintenant nous savons—de Rudolf Steiner aussi—que la sphère de la Lune est le
royaume des anges. Ainsi nous nous attendrions à trouver, à ce moment, une
configuration planétaire impliquant la Lune ; et en fait, à cette
occasion—vers le soir du Mercredi 30 Novembre 29, à la fin des quarante jours
dans le désert—il y avait en effet une conjonction entre la Lune et Jupiter.
Que se passa t-il ? Les anges déversèrent leur bénédiction, signifiée
cosmiquement par l’alignement de Jupiter, planète de la sagesse. Ils
accordèrent une bénédiction cosmique ; une source de nourriture et de
subsistance se diffusa pour fortifier Jésus Christ à ce moment juste après
qu’il ait rencontré et maîtrisé les trois tentations.Un
mois plus tard, Jésus Christ, avec environ une centaine de gens, était
présent aux noces de Cana, en Galilée. Durant la célébration suivant le
mariage ce matin là, à laquelle de nombreuses relations à lui assistaient, il
accomplit son premier miracle public—la transformation de l’eau en vin. A ce
moment la Lune était encore en conjonction avec Jupiter, un fait qui jette une
lumière remarquable sur ce miracle. Car que se passa t-il ? L’eau—on
pourrait dire l’eau de sagesse—est symbolisée par la conjonction entre
la Lune et Jupiter. Cette eau à coulé à travers les prophètes du peuple
d’Israël. Christ alors vint comme celui qui accomplirait cette tradition
prophétique. Et quelle chose nouvelle apporta t-il à l’eau, la sagesse,
le pouvoir de Yahvé qui avait coulé tel un canal d’inspiration depuis le temps
d’Abraham et Melchisédech ? Il apporta le feu de l’amour. L’eau qui
fut distribuée aux invités du mariage fut amalgamée, non seulement à la
bénédiction angélique, comme à la fin de la tentation dans le désert, mais à
l’Etre Christ Lui-même, le pouvoir d’amour, le feu d’amour qui
transforme l’eau en vin. Lorsque les invités burent cette eau, ils furent
pénétrés du feu d’amour intérieur et de dévotion au Christ. Ceux qui étaient
présents le reconnurent comme l’émissaire du Divin. Et ce premier miracle
public fut suivi par son "octave", le dernier miracle, lorsque—au
Dernier repas la nuit du Jeudi 2 Avril 33—il inaugura avec ses douze disciples
le saint mystère du sacrement du pain et du vin ; ceci couvre la vie du
Christ.En
vivant avec les mouvements des planètes, ce fait peut nous inspirer :
chaque mois il y a un aspect récurrent lorsque la Lune vient en
conjonction avec Jupiter ; cet aspect permet unEcho
ou un réveil intérieurement du mystère de la transformation de l’eau en vin. En
vivant avec les correspondances cosmiques des événements du Christ, nous
pouvons trouver une relation complète avec les configurations célestes ayant
lieu chaque mois.Il
y a beaucoup d’autres exemples que nous pourrions observer : la descente
de l’Esprit Saint à la Pentecôte, qui est célébrée dix jours après l’Ascension.
Dans le calendrier hébraïque, le jour de fête correspondant est appelé
"Festin des Semaines". Cet événement a lieu cinquante jours après la
Pâque, qui commence le quinzième jour du mois de Nisan, le premier mois dans le
calendrier Juif. Cinquante jours plus tard vient la Pentecôte, les 6 et 7 de
Sivan, au cours du 3ème mois du calendrier Juif. Beaucoup de gens se
rassemblaient à Jérusalem pour cette fête du Festin des Semaines,
cinquante jours après la Pâque en l’année 33. Les Apôtres et disciples, les
saintes femmes, et la Vierge Marie étaient réunis ensemble dans le Cénacle, la
maison du Dernier Repas sur le Mont Sion à Jérusalem. Ils étaient rassemblés
pour s’unir et prier. Cette nuit là, le 23 Mai 33, au début du sixième jour de
Sivan, le Festin des Semaines commençait.Ils
se rencontraient dans la pièce du Dernier repas : les onze Apôtres plus le
nouvellement choisi Matthias, qui vint remplacer Judas Iscariote, avec la
Vierge Marie. Les autres disciples et les saintes femmes étaient ensemble dans
d’autres parties de la maison. Durant la nuit quelque chose de très spécial
commença à se dérouler—un mystère en relation avec la Vierge Marie. Ceci
mena alors la descente du Saint Esprit à l’aube du jour suivant, le Dimanche 24
Mai 33—cinquante jours après Pâques.Au
moment de la Pentecôte, la Lune et Uranus étaient conjoints dans la
constellation du Lion. Chaque mois il y a un aspect récurrent quand la Lune
vient à nouveau en conjonction avec Uranus. Lorsque cet aspect
survient, nous pouvons réveiller intérieurement pour nous-mêmes cet important
événement qui signifiait en réalité la fondation de l’Eglise. Nous savons
que Pierre et les Apôtres vinrent à la piscine de Bethesdée ce jour-là et
baptisèrent trois mille personnes (Actes 2 :41).Vivant
avec ces configurations et correspondances cosmiques au temps de la vie du
Christ peut intensifier notre connexion intérieure avec la révélation de
l’impulsion Christ. Dans nos vies quotidiennes nous pouvons cultiver une
relation intime avec ces événements de signification éternelle. Le
Christ a dit :"Le Ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
passeront jamais". (Matthieu 24 :35).Combien
ceci est encore plus vrai, non seulement par les paroles du Christ, mais
par ses Actes. Ces actes furent imprimés dans la configuration
cosmique-éthérique de l’univers ; et à par la grâce nous devons les
adapter par la connaissance appropriée et l’orientation de la volonté.Ce
chemin spirituel moderne est une métamorphose du chemin suivi par les Mages il
y a deux mille ans, et tout comme les Mages—réalisateurs du courant spirituel
inauguré par Zoroastre à Babylone au sixième siècle avant J.C.—portaient
témoignage à la première venue du Christ, ainsi il y a aujourd’hui besoin d’un
nouveau sentier des Mages conduisant au Christianisme Cosmique, à une sagesse
stellaire Christianisée, représentant une métamorphose de cet ancien sentier.Une
véritable sagesse stellaire, une véritable astrologie, est nécessaire à notre
époque pour nous permettre d’aller à la rencontre de la seconde venue du
Christ—à la venue du Christ dans le royaume éthérique—tout comme le sentier des
Mages menait à la venue du Christ dans le royaume physique. C’est la vraie
signification de la sagesse stellaire Chrétienne s’élevant de nos jours,
à qui la Chronique de vie du Christ fournit une fondation sûre. Puissent nos
efforts stimuler les autres à rejoindre la quête.RAYS
SEPTEMBRE OCTOBRE
2000
ROBERT POWELLTraduction
Chantal Duros
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