• ANCIENNE BIBLIOTHEQUE D ALEXENDRIE

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    Alexandrie fut à son époque l'un des plus grands foyers culturels de la Méditerranée, sa superbe bibliothèque étant sans conteste l'un des principaux fondements de sa notoriété et un lieu de mémoire qui recensait les plus grands textes de la pensée humaine. Y ont défilé des personnages aujourd'hui oubliés, comme Aristarque de Samos, qui découvrit que la Terre tournait autour du Soleil, le poète Callimaque ou le philosophe Philon d'Alexandrie..., mais aussi de vieilles connaissances, tels les mathématiciens Archimède ou Euclide (dont le fameux postulat n'a pas fini de faire souffrir des générations d'élèves): tous façonnèrent de nouvelles visions du monde, tous contribuèrent à bâtir l'âge d'or de la civilisation grecque. Enlevée, merveilleusement documentée, cette épopée est un hymne à la science et au plaisir. Pour tous ceux qui rêvent de percer le mystère des étoiles.

    C'est l'un des généraux d'Alexandre, Ptolémée Ier, recevant l'Égypte en partage à la mort du roi, qui donna l'impulsion intellectuelle et commerciale à la future grandeur d'Alexandrie.

    En -288, il fit construire un musée (Museîon : le palais des Muses) abritant une université, une académie et la bibliothèque (estimée à 400 000 volumes[1] à ses débuts, et jusqu'à 700 000 au temps de César). Ensuite il demanda dans chacun des pays connus à ce qu'on lui envoie les œuvres de tous types d'auteurs, qu'il fallait traduire en grec. Comme la ville était un port, il demanda aussi à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits. La copie était remise au navire, et l'original conservé par la bibliothèque[2].

    Selon la Lettre d'Aristée, la bibliothèque fut organisée à ses débuts par Démétrios de Phalère[3], un des disciples d'Aristote.

    La bibliothèque ne commença à fonctionner que sous Ptolémée II Philadelphe. Celui-ci donna l'objectif de 500 000 volumes[4].

    Le musée devint un centre académique de hautes recherches où les savants étaient défrayés par le prince et où ils trouvaient les instruments, collections, jardins zoologiques et botaniques nécessaires à leurs travaux.

    La traduction en grec de tous ces ouvrages fut un travail colossal qui mobilisa la plupart des intellectuels et savants de chaque pays ; il fallait que ces hommes maîtrisassent à la perfection leur propre langue ainsi que le grec. La bibliothèque fut dirigée par des érudits comme Zénodote d’Éphèse, puis Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace et Apollonios de Rhodes. On retiendra par exemple la Septante, un groupe d'érudits issus du courant philosophique du même nom, qui traduisirent l'Ancien Testament. La légende de la Septante dit que six représentants de chaque tribu juive s'enfermèrent sur l'île de Pharos pour accomplir cette traduction. Ils étaient donc soixante-douze rabbins et ils auraient exécuté la traduction en soixante-douze jours.

    Le poète grec Callimaque de Cyrène fut appelé à Alexandrie par Ptolémée II Philadelphe, et donna des leçons de poésie dans le musée : il eut Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples. Il devint bibliothécaire d'Alexandrie après la mort de Zénodote, tout en continuant à donner des cours. Il rédigea le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Pinakes (Tables), souvent cités par la suite.

    Au début du IIe siècle , sur l'autre rive de la mer Méditerranée, Eumène II de Mysie fonda la bibliothèque et centre de recherche de Pergame, en faisant une concurrente à la bibliothèque d'Alexandrie[5]. Cette concurrence aurait pu stimuler le développement de la bibliothèque, mais aussi également l'affaiblir car les Ptolémées était en pleine décadence pendant ce siècle.

    Ptolémée VIII Évergète II expulsa les savants d'Alexandrie[6]. Il est possible que le fonctionnement de la bibliothèque fut interrompu pendant un certain temps. Des volumes auraient pu être emportés par les savants et leurs disciples. D'autres pertes auraient pu être occasionnées par les pillages des miliciens et par négligence de surveillance.

    différentes hypothèses sur sa destruction par incendie:

    la guerre civile romaine entre César et Pompée (env. -50) ;
    les conflits de primauté politique et religieuse entre paganisme et christianisme (250 - 350) ; voulant faire disparaître non seulement les cultes païens mais aussi toute la tradition philosophique grecque.
    les conséquences de la conquête arabe (env. 650).


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