• LE CŒUR DE L'OUVERTURE D'ESPRIT



    L'ouverture d'esprit est dédiée à la
    libération de l'Ego, l'être-Esprit de l'homme, de la souffrance et de
    l'ignorance, la torsion du préjugé et le manque d'amour de la peur et de la
    séparation. Finalement, et peut-être paradoxalement, l'ouverture d'esprit 
    est basée sur la foi et soutenue par l'amour. Elle se  trouve
    elle-même  confirmant continuellement la réalité de la lumière spirituelle
    et l'harmonie du Cosmos—le raisonnement le plus élevé dont l'homme soit
    capable.



     



    Le philosophe déclare que "Dieu
    est la Vérité et la Lumière est Son ombre". L'esprit lui-même est une
    émanation de la Vérité vivante. La substance mentale composant le corps le plus
    dense des Etres évoluant dans la Hiérarchie du Sagittaire, les Seigneurs du
    Mental, irradiait en l'homme durant l'Epoque Atlantéenne. Une des fonctions de
    l'esprit de l'homme est de lui donner une identification consciente avec ses
    Etres d'essence spirituelle, ces Logoï.



     



    L'ouverture d'esprit ne souffre
    aucune restriction dans sa poursuite de sagesse, mais elle doit être revêtue de
    la Vérité progressivement par intuition logique, et expérience de première
    main, à travers l'initiation. La vérité basée sur décret autoritaire ou imposée
    par dureté de pouvoir est un anathème toujours opposé à l'ouverture d'esprit.



     



    Max Heindel est aussi respectueux de
    l'intégrité de chaque personne et de son libre arbitre qu'il est inquiet pour
    sa santé spirituelle et sa révélation. La tension créée par ces deux
    intérêts—son insistance à la détermination personnelle et sa forte impulsion à
    offrir une guidance paternelle—est quelquefois manifeste, sinon amusante. Par
    exemple, Heindel conseille l'aspirant à se confiner lui-même à la Sagesse
    Occidentale, non Orientale, seulement après s'être immergé lui-même dans la
    philosophie de la religion Orientale—afin de pouvoir traduire l'étymologie
    Sanskrite et l'extraire des Upanishadsen refusant la notion de métempsycose (
    Cosmo.
    p. 158). Il discutera de la distinction entre les combats de l'âme Hindous dans
    le lingua shahira, ou du corps
    astral, et de la pénétration du monde du désir par l'Ego Occidental dans son
    corps de l'âme (Lettres aux Etudiants,
    p. 181). 



    Il cherchera à réconcilier
    "l'enseignement apparemment contradictoire de deux œuvres valables"
    telles que La Doctrine Secrètede Blavatsky, et
    Le Bouddhisme
    Esotérique
    de A.P. Sinnett. Il  mettra en garde contre les
    exercices de respiration Orientaux car il les a lui-même pratiqués  et a
    souffert de leurs effets mauvais. Et, pouvons-nous demander, qui l'a mis en
    garde ? Devait-il ou ne devait-il pas, prouver la vérité pour lui-même ?



     



    Eve, c'est à dire, l'âme naïve, fut également
    mise en garde. Et pour quel avantage ? Il semble qu'apprendre en agissant,
    vérifiant et se prouvant à soi-même, sacrifie les profits immédiats et attire
    davantage de souffrance, mais apporte des facultés supplémentaires, le pouvoir,
    et la certitude dans ce long voyage. La Chute de l'Homme, et les chutes
    quotidiennes de l'homme, sont les pierres d'achoppement pour une conscience de
    soi augmentée et finalement divine. L'erreur est parente de la sagesse. Non que
    nous devions faire le mal obstinément, mais nous devons connaître,  et
    connaître  pour nous-mêmes, de première main.



     



    Plus l'expérience que nous avons à
    l'école des coups durs, avec son chapelet de souffrance, plus certains
    deviennent nos pouvoirs de discrimination et plus infaillibles les intuitions
    et les prévisions qui nous rendrons capables de connaître la vérité ou justesse
    d'une action ou  d'une direction ou d'une appréciation de caractère ou
    d'une situation dès le début, nous sauvant plus tard d'un dilemme
    évolutionnaire et de la détresse.



     



    Naturellement, si l'on est mûr pour
    les Enseignements de la Sagesse Occidentale, on aura déjà extrait l'essence de
    la sagesse Orientale et l'aura amalgamée  comme une part de l'Identité
    permanente de l'Esprit. Pour cela, une exposition de la métaphysique Orientale
    est, dans la plupart des cas, simplement une récapitulation d'une acquisition
    antérieure,  qui est suivie par contact avec des enseignements plus
    courants, tels que  formulés par la philosophie Rosicrucienne et,
    généralement, toute science de l'esprit qui prend en compte l'importance
    majeure de l'Evénement  Christ et de l'Impulsion Christ.



     



    Noue n'oublions pas que Max Heindel
    écrivit une excellente synthèse de La
    Doctrine Secrète
     de Madame Blavatsky, si concise et
    cependant  riche, parce que l'auteur avait auparavant appris et largement
    absorbé l'ancienne sagesse mise en avant dans cette œuvre occulte.



    Ce synopsis représente, parmi ses
    membres à la Société Théosophique de Los Angeles, un bref discours d'adieu à un
    certain accomplissement des vies de la vie, antidatant, comme il se doit,
    l'événement le plus important dans l'histoire de l'évolution de la Terre—la
    naissance de Christ en Jésus et puis dans la planète Terre, et, venant de cette
    Présence, le don continuel à l'homme de la sagesse née de Son amour constant et
    du pouvoir né de Son sacrifice perpétuel.



     



    Clairement, toute foi ou secte qui
    cherche à programmer ou censurer le mental de leurs membres, ou de renier la
    vérité centrale d'autres religions est répréhensible pour tout aspirant
    spirituel.



    Toute vérité formulée est relative,
    quelque profonde ou cosmique soit son exposition. Elle est toujours sujette à
    réformation, à approfondissement et élaboration, puisqu'elle reflète le
    discernement avancé et le développement spirituel du connaisseur.



    De peur que nous ne soyons trop
    attachés à la forme de notre
    engagement, trop littéral ou sectaire dans notre allégeance aux apparats
    extérieurs du chemin que nous avons choisi, Max Heindel nous avertit. La
    déclaration suivante de Philosophie
    Rosicrucienne, Q&R
    362-3 peut servir d'exemple :"La Fraternité
    Rosicrucienne n'est pas épaulée par ces enseignants [Frères Aînés] ou inspirés
    par eux; ils donnent certains enseignements à l'auteur à condition qu'il doive
    les répandre au mieux de ses possibilités et annoncer leur bonne volonté à
    aider tous les autres qui  seraient qualifiés pour cette instruction. Les
    étudiants de ces enseignements ont formé ensemble un anneau pour le bénéfice de
    l'étude associée, mais il n'y a pas d'organisation si dure et tenace, ni
    l'intention d'en constituer une, mais le but est de laisser les gens obtenir
    cet enseignement où ils le veulent. Nous préférons qu'ils demeurent dans leurs
    églises".



     



    La vérité est l'intérêt important,
    pas autant l'identité ou le lieu des canaux matériels par lesquels elle se
    transmet. Lorsque l'on transfère le respect correctement adressé à la sainte
    Vérité vivante à ses formes manifestées, qu'elles soient des symboles inanimés
    ou des personnes divinement inspirées, ou des institutions, qui, comme
    l'observait Emerson, sont souvent les ombres prolongées d'individus seuls, on
    se place soi-même au seuil de l'idolâtrie, qui est une forme de suicide
    spirituel.



     



    Les Frères Aînés ne supportent pas
    les organisations en tant que telles,
    sanctifiant l'une ou plusieurs à l'exclusion des autres. Ils ne jouent pas de
    favoris arbitraires. Leur génie se manifestera plutôt là où l'obéissance et les
    aptitudes de l'homme servent leur Grand Plan. Là où le mérite se reconnaît et
    les circonstances le garantissent, ils informeront et assisteront.



    Là où existe le cœur chaste, le désir
    intense et la préparation à connaître, leur influence sera trouvée, leur
    lumière occulte sera dirigée.



     



    Le Christ non plus n'œuvrait pas à
    travers la prêtrise de Son époque, mais à travers la sagesse de l'Esprit de Vie
    avisé, qui est à présent, par la vertu du sacrifice et de l'amour du Christ,
    disponible à tous les chercheurs dans le monde entier du plus profond de leur
    propre âme.



     



    Nous apportons ces observations devant
    vos yeux de l'esprit non pas pour contrarier les partisans d'une autre école
    ésotérique ou pour contredire quelque système métaphysique, mais pour
    encourager et soutenir tout chercheur sérieux de la divine sagesse et du
    Seigneur de l'Amour.



    La sagesse, la pénétration
    spirituelle, et le pouvoir nettoyé de l'égoïsme sont notre droit inné
    spirituel, non la  propriété spéciale du clergé, d'une fraternité occulte,
    ou de quelque groupe choisi. Seul le
    mérite compte
    . Et le mérite signifie que le paiement d'une vérité
    spirituelle et du pouvoir qu'elle confère est inconcevable—en fait, impossible.
    Car l'expiation du Christ a ouvert la porte de la réalisation spirituelle à
    quiconque le désire. Comment ceci peut-il être ? Parce que le mode d'accès pour
    la sagesse et le pouvoir est à présent une opération purement intérieure, non dépendante de quelque
    affiliation extérieure, et de quelque nomination séculaire, quelque cérémonie
    extérieure. L'initiation ne porte plus en elle de conditions organisées. Le
    Christ est présent et attend le cœur de chaque Ego, attendant sa bonne volonté.



     



    La contemplation de soi, la
    stagnation, et les attitudes cristallisées poursuivent rapidement
    l'étudiant  pensant que la sagesse de la vie a une fois pour toutes 
    été donnée, est un livre fermé, trouvé littéralement entre deux couvertures.
    Apprécions s'il vous plaît que rien  n'ait été formulé et n'a été rendu
    disponible sur le plan matériel, rien d'extérieur à lui-même, ne satisfaisait
    les besoins spirituels de Max Heindel. Il demandait une révélation plus pleine,
    plus directe. Notre recherche
    non plus ne doit pas s'arrêter à sesréponses.



     



    Alors que nous-mêmes pouvons
    dédaigner cette notion de vérité finalisée, cependant l'attitude de revenir à
    la sagesse déjà donnée en tant que seul déterminant pour nos actes et croyances
    est aussi tout évidente. Le choix des Frères Aînés pour Max Heindel ne nous
    délègue pas une faveur spéciale simplement parce que nous souscrivons aux idées
    qu'il a communiquées. Et aussi sûrement qu'une nouvelle bible sera écrite pour
    le Nouvel Age maintenant à l'horizon, ainsi des œuvres plus élaborées et
    intensives sur la science de l'esprit seront mises en avant.



    Dans les remarques de la préface de
    la Cosmo, l'auteur décrit son
    travail monumental comme un traité 'élémentaire'.  Alors que le désinvolte
    peut trouver la joie dans cette éventualité de pure iconoclasme, nous sommes à
    présent loin de prendre les enseignements donnés par les Frères Aînés par Max
    Heindel pour des lieux communs ou dépassés. Ils demeurent substantiellement en
    avance sur leur époque.



     



    Ce que nous prenons soin 
    d'accentuer est la qualité vitale qui rend la personne et des écrits de Max
    Heindel aussi dignes que  sont—l'honnêteté, l'humilité et l'ouverture avec
    lesquelles ils donnent de leur sagesse, rappelant à l'étudiant que l'esprit de
    libre recherche, l'absence de dogme, et l'aptitude à maintenir simultanément de
    multiples points de vue, dans une phrase, la culture de l'ouverture d'esprit,
    sont des attributs essentiels à l'aspirant spirituel.



     



    Peut-être même davantage que les
    enseignements eux-mêmes, valables autant qu'ils soient, est l'esprit dans et
    avec lequel ils sont donnés, qui respecte si profondément le libre arbitre
    individuel et sont respectés par la magnitude de la sagesse céleste qui
    s'exprime à travers l'homme et attend toujours sa plus grande compréhension.



    Aucune qualité ne va autant à
    l'encontre du sens général entier de la contribution de Max Heindel que le
    point de vue irréductible, l'arrogance intellectuelle, le cultisme, le déni de
    la pertinence d'idées nouvelles, et la résistance au changement.



     



    Si nous sommes honnêtes et fidèles à
    l'esprit dans lequel Max Heindel conduisit ses recherches et s'exprima
    lui-même, nous nous sentirons contraints à le suivre et à poursuivre sa quête
    du Logos, la Sophia, le sacré, la Sagesse cachée, utilisant comme clef notre
    intérêt pour notre prochain, qui nous pousse à être pleinement présent à chaque
    moment et à raffiner  de son grossier minerai l'or vivant, ce qui en dépit
    de toute fluctuation, a une valeur éternelle.



     



    Nous comprenons que les formes ne
    sont pas l'élément principal dans la fraternité (ce groupe contre ce groupe,
    cette idéologie contre celle-ci). Les formes
    spécifient, séparent et enferment. Nous cherchons plutôt une vie qui s'exprime à travers toutes
    formes, qu'elles soient sociales, culturelles ou religieuses. Nous avons
    témoigné de l'absurde conflit des credos qui prétendent être trouvés dans la
    conscience de Dieu (ou au moins sous la direction de Dieu) et de  l'amour
    fraternel et cependant ont déployé des armées pour prôner une lecture
    préférentielle d'un texte religieux ou simplement de soutenir avec récompenses
    et victoire  les élus de Dieu. La tolérance, la patience, la renonciation
    à soi, et l'honnêteté rigoureuse sont parmi les qualités essentielles associées
    avec un e ouverture d'esprit authentique.



     



    Les interprètes des Enseignements de
    la sagesse Occidentale sont souvent les membres les plus spécialisés
    individuellement de la société, plus dans leurs sois, plus mentaux. Ils peuvent
    requérir une poussée philosophique supplémentaire pour se réajuster  à une
    implication engagée et productive dans leur vie quotidienne. Ceci n'est pas
    nécessairement une cause de réjouissance. Les Enseignements sont en effet
    sublimes, mais leur besoin implique qu'un certain égoïsme doive être dépassé,
    indique qu'un certain isolement de l'expérience doit être établi.



     



    Plutôt que de nous vanter nous-mêmes
    de l'excellence des Enseignements qu'il estde notre privilège de connaître,  nous ferions bien de considérer la force et la pureté intérieures des nombreuses âmes qui ne requièrent pas de schémas cosmiques  pour marcher sur le sentier de la sainteté et de l'utilité; qui refusent à la souffrance personnelle et au bouleversement social d'affaiblir leur foi en Dieu, ou d'abattre une ombre sur la lumière de leur amour, ou de  diminuer leur optimisme. Ces personnes, dans un sens, connaissent déjà les Enseignements, car les Enseignements servent la fonction première de promouvoir une vie vécue dans l'harmonie et l'utilité optimales avec le processus cosmique. Car alors qu'un esprit actif peut certifier et soutenir, il peut également douter et renier; et le doute est le grand tueur de l'action et l'ennemi de  la communauté spirituelle. L'esprit peut raisonner pour l'amélioration. Il peut aussi rationaliser en

    status quo et paralyser. Mais nous sommes ici, sur ce plan
    matériel, pour agir, agir
    sagement, agir bien.



     



    La Philosophie Rosicrucienne nous
    encourage à penser pour notre soi. Nous n'étouffons pas nos compagnons avec des
    restrictions et des prohibitions mais dans une atmosphère d'amour impersonnel,
    nous soutenons la faculté  individuellepour la détermination du bon et du vrai. Comme nous rejetterions  les limites imposées sur nos propres activités mentales, ainsi nous sommes disposés à respecter l'autonomie des autres. Cependant nous nous efforçons d'être toujours prêts à aider lorsque cela semble approprié



     



    Cette non-participation dans le choix
    personnel d'un autre est difficile à développer, car nous sentons souvent le
    désir de joindre l'autre à notrevérité personnelle, pour le persuader de
    notrecourant d'action préféré, ou pour le prévenir que ce que
    nous pensons lui apportera tort ou
    bienfait. Ainsi en effet nous sèmerions, sarclerions et même récolterions son
    jardin psychique et mental pour lui. Habituellement, nous devons simplement
    permettre à nos amis de conduire leur vie comme ils l'estiment convenable, les
    entourant de la lumière de notre intérêt véritable et les libérant par la force
    de nos pensées positives.



     



    L'esprit entier doit œuvrer largement
    au-delà du contexte de la pensée routinière du monde, qui a typiquement sa
    référence et son application aux objets des sens de perception, au monde des formes
    matérielles. L'esprit qui est vraiment ouvert doit et admettra les révélations
    appartenant aux mondes invisibles, et dans cette sphère il n'y a pas d'exemple
    plus subtil que la foi, la vérité et la naïveté manifestées par l'enfant.
    "Quiconque ne recevra pas le Royaume de Dieu comme un enfant ne pourra y
    entrer".



    Il n'y a rien de plus remarquable au
    sujet d'un enfant que l'impressionnabilité de son esprit, qui le rend si aisé à
    instruire, et l'élève qui s'efforce de vivre la vie supérieure devrait tendre à
    maintenir son esprit dans cet état fluide, car aussitôt que nos idées
    deviennent établies et incapables de changement, notre progrès cesse.



     



    Lorsque quelque chose de nouveau est
    présenté à lui, la réponse mentale typique de l'adulte est habituellement
    nuancée de scepticisme. Il craint d'être déçu et d'avoir à changer ses
    conceptions de base. Le petit enfant n'a pas le sens écrasant de sa propre
    connaissance supérieure, et se caractérise plutôt par une complète ouverture,
    par un assentiment spontané et immédiat à la relation, par une ardeur à
    expérimenter le moment présent dans sa plénitude, acceptant tout. Comme
    l'enfant est le père de l'homme, ainsi puisse l'enfant immortel en nous être le
    maître de notre homme mortel extérieur.



    Le grand maître, la vie elle-même,
    est toujours prête à nous instruire à travers l'événement quotidien et
    immédiat, le maintenantfondamental. L'ouverture d'esprit décrit la conscience alerte, équilibrée, patiente, centrée, éveillée à la vérité que la divinité est toujours présente et cherche notre présence d'esprit pour pouvoir nous manifester la lumière et l'amour à travers les myriades de formes et de fréquences de l'événement quotidien



     



    L'ouverture d'esprit, laissée à
    elle-même, tend toujours à fermer, à mesurer, tout comme la forme physique,
    réagissant à  son début, tend graduellement vers la stase et la fixité, à
    moins que des énergies nouvelles ne soient introduites pour retenir la flexibilité.
    Par conséquent, l'esprit maintenuouvert doit sa vigueur juvénile à la volonté exercée consciemment.



     



    La polarité exotérique-ésotérique
    suspend la présence ou l'absence de l'ouverture d'esprit éclairée : L'exotérique décrit toujours la
    tradition, la forme orthodoxe, la pourvoyeuse. Toutes les religions,
    Christianisme inclus, sont exotériques en nature. Elles consistent en
    enseignements et liturgies destinées à mener le chercheur, le pèlerin, dans les
    maisons de culte communal et puis plus tard dans l'église ou le temple de son
    propre être intérieur. Elles le dirigent vers  l'autel de son Soi intime.
    A ce point, cependant, elles le laissent et c'est de ce point que l'aspirant
    cherche à communier avec le Dieu vivant, à participer à la Vie une et à la Vérité
    dont la Réalité est partout et à toutes les époques Une. L'ouverture d'esprit
    voyage sur les grandes routes de l'enseignement exotérique, refusant de
    s'arrêter et de faire commerce avec l'une ou l'autre organisation, ou d'adopter
    une conception de  rituel particulier comme un point final de recherche.



     



    L'aspirant découvre éventuellement
    que toutes les méthodes religieuses, disciplines et systèmes  sont dirigés
    vers un but commun, le même capitole spirituel de multiples déserts qu'il doit
    lui-même traverser—à travers la tempête sauvage des passions, les ténèbres
    profondes du doute métaphysique, et la fausse brillance de l'égoïsme
    intellectuel—les convolutions apparemment sans fin de la rivière de la
    conscience personnelle.



     



    L'Exotérique définit ce qui est extérieurement 
    transmissible. L'Esotérique  pointe
    vers cette Source commune inviolable encore à l'intérieur de chacun de nous,
    cette Shekinah à l'intérieur du Saint des Saints, où la Vie Une de nous tous,
    la Lumière du monde, la Lumière qui éclaire chaque homme, l'intelligence
    suprême, avant toute forme, existe toujours.



    En accentuant la confiance en soi et
    la priorité de notre Etre Intérieur en déterminant la vérité, la Philosophie
    Rosicrucienne s'étend aussi loin vers l'ésotérique véritable et vital que tout
    système formulable de développement spirituel peut le faire, et l'appel est
    spécialement dirigé vers l'esprit. Nous faisons bien de nous souvenir de
    l'admonition de maintenir l'esprit dans une condition équilibrée et de bonne
    volonté calme et élevée, même si nous dédions quotidiennement notre personnes
    extérieure au service du monde et l'amenons devant l'autel le plus Saint.



     



    Chaque jour nous renouvelons nos
    efforts pour construire et être dans l'esprit du Christ, l'esprit entier,
    l'esprit ésotérique, l'esprit de l'humanité telle qu'elle existe en tant
    qu'archétype vibrant.



    Nous ôtons les écorces des
    enseignements partiels ou paroissiaux et convergeons vers des vérités
    germinales, des réalités proverbiales, tout comme les coquilles doivent être dépouillées
    pour exposer le germe vital, le centre de vie.



     



    Avec Dane Rudhyar nous
    réalisons  qu'il peut y avoir ici une seule doctrine ésotérique, tout
    comme il ne peut y avoir qu'un Christ, bien que beaucoup viennent en Son nom.
    Citant Rudhyar, "Toute tradition, qu'elle soit occulte, religieuse, ou
    socioculturelle, ne peut seulement être qu'exotérique…La tradition ésotérique
    seule est une tradition qui ne peut être enseignée et qui n'implique pas de
    technique ou approche particulière. Ceci n'est pas un réductionnisme
    philosophique—simplement une déclaration des limitations des formes verbales en
    ce qui concerne l'expérience de Dieu ou de la Vérité".



     



    Ce que nous pouvons appeler
    proto-ésotérique suggère que ce qui est vécu,
    insiste sur ce qui fait son apparence dans le vêtement du présent éphémère mais
    s'élève dans l'éternel Présent. Génériquement,  l'esprit naît d'une
    identité avec Une Vérité, l'Etre Tout Dieu, dont il s'éveille lentement, comme
    d'un rêve extatique, dans la conscience matérielle. Nous pouvons élargit la
    signification de deux termes utilisés en logique pour esquisser la carrière
    spirituelle de l'homme.



    La déduction décrit une démarche de destruction  du Un dans la
    diversité, une dispersion  de la Vie une en de nombreuse formes. 
    L'itinéraire de l'homme décrit à présent un processus inductif pour atteindre une condition première de spiritualité,
    mais une condition ennoblie à travers la Conscience de Soi. Il œuvre du
    pluralisme du don concret vers la réunion avec son Origine dans la Vie Une existant
    avant toutes autres formes.



     



    La bénédiction d'une ouverture
    d'esprit réside dans son aptitude à appliquer le stéthoscope de la conscience
    spiritualisée sur le présent profond, plus central en ce moment que la pensée
    la plus sublimement articulée ou la plus subtile émotion. Plus élevée l'esprit
    conçoit et reçoit la pensée, plus claire et brillante devient la lumière de sa
    connaissance, plus vide de soi personnel devient le calice de sa conscience, et
    plus qualifié est l'homme d'expérimenter la Présence vivante dans la sainte
    Communion.



     



    Dans le processus de retour vers le
    Royaume de l'Esprit, la vertu de la vérité essence existant dans toutes les
    religions du monde est ratifiée, car elles sont vues comme rayonnant de la même
    Source divine. L'ouverture d'esprit devient une Alexandrie d'information sur
    les religions du monde et la connaissance occulte. Mais cet exposition 
    organisée, le rassemblement et l'activité synthétique de l'esprit, constitue
    une phase relativement précoce dans sa mission générale. Eventuellement elle se
    conforme et confirme son foyer aux conditions de son  champ de conscience
    immédiat et avec un amour croissant, de la patience et l'éveil, elle vit dans
    le présent conscient avec la foi présumée qu'en elle la divinité a sa résidence
    et que par là même la gloire de la vérité vivante coule dans le cœur et
    l'esprit ouverts  de celui qui est prêt à la recevoir.




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