• VERITE DE L'INFORMATION A LA TRANSFORMATION



     Ceux d'entre nous qui ont rencontré la sagesse de la philosophie
    Rosicrucienne telle que formulée par Max Heindel la considèrent comme étant une
    exposition élevée et profonde de vérités spirituelles qui sont disponibles
    publiquement et compréhensibles à l'homme contemporain. Nous sommes
    reconnaissants  pour cette révélation inspirée et inspirante. Cependant,
    jugeant des manières dont le monde et de la familiarité générale (ou de
    l'ignorance) avec les préceptes centraux de la science spirituelle, nous
    réalisons que ces enseignements ne sont pas appréciés par tous. Le fait est, à
    l'époque actuelle, qu'une fraction seulement de l'humanité connaît ou se soucie
    d'être familier avec le Christianisme ésotérique. Ses dimensions et ses
    intérêts  sont trop lointain de l'esprit des personnes dont la conscience
    est, nous pouvons le dire, tyrannisée par la perception des sens et tous ses
    dérivés.



    Dans l'esprit de l'homme qui est pleinement absorbé par le monde de
    perception des sens, il n'y a  simplement pas de terrain fertile pour que
    prennent racine des idées relatives à l'être esprit.  Il n'a pas de
    chambre dans l'auberge occupée, et aucune naissance d'un être supérieur ne peut
    avoir lieu là. La naissance du  sauveur continue d'être rejetée ou
    renvoyée.



    Ni, communément,  il n'y a l'énergie requise ou la volonté de
    reconnaître des vérités spirituelles suffisamment profondément qu'une mesure de
    lumière et de pouvoir qu'elles confèrent puisse attester de leur validité. Car
    cette énergie nécessaire est fascinée, captivée par les appâts et les fausses
    lumières des perspectives extérieures. Astrologiquement, les aspects lunaires de
    simple apparence tiennent bon.



    Métaphoriquement, le royaume de l'expérience sensible est véritablement le
    monde de la nuit éclairée, alors que la véritable réalité du soleil est
    ensevelie loin de la vision extérieure et invisible.



    Il y a beaucoup plus de personnes connaissant des vérités occultes qu'il
    n'y a d'individus qui confirment ces vérités en vivant leur vie. Ici nous
    approchons de la croix de la matière. Le point de vue prévalant de la vérité
    est pragmatique. La vérité est ce que l'on veut croire. Elle est ce qui
    justifie nos préconceptions  ou prédilections.  Dans la mesure où
    l'homme formule une philosophie de vie, typiquement elle suit le fait et
    rationalise son style de vie particulier et ses attitudes instinctives. Par
    exemple, si l'on se donne à l'hédonisme, tout point de vue moral de la vie est
    plutôt importun. Si des doutes ou la peur d'investiguer les domaines vagues
    mais cruciaux de la vie (par exemple, l'existence de mort et du mal)
    caractérisent notre façon de voir les choses, alors naturellement
    l'agnosticisme est compatible avec notre disposition mentale—on ne sait pas
    simplement. Si une sorte de négativisme rationnel retors exprime notre
    attitude, où l'on  estime considère comme stupide toute
    considération  des problèmes qui visent au-delà  de ce que les sens
    physiques peuvent témoigner, alors l'athéisme sera la philosophie de base, on
    peut même dire, la prison, de cette structure de pensée.



    Le point essentiel est, que l'esprit, à travers ses processus et pouvoirs
    inhérents, ne détermine pas la nature de la réalité. Il est plutôt utilisé par
    la vie des désirs et des sentiments privés pour renforcer et soutenir
    l'existence du soi personnel.



    Comment est maîtrisée cette inversion,  cette soumission du supérieur
    aux dictats de l'inférieur? Habituellement, la vie elle-même, dans sa forme
    d'expérience cumulative, effectue la libération de l'esprit des limites des
    désirs égoïstes et des impulsions ignorantes, et cette expérience est
    lourdement chargée de souffrance. La souffrance est la réponse inévitable et le
    fruit amer de notre orientation égoïste, personnelle vers une existence
    caractérisée  par les mots "Je veux" ou "Donne-moi".
    "Je veux" est  le père et l'héritier de la mort.



    Il invoque le millier de chocs naturels dont la chair hérite. La longue
    chronique de souffrance et de privation grave dans la conscience de l'homme un
    argument convaincant pour la futilité de la vie qui n'est vécue que dans la
    poursuite des plaisirs sensoriels et de l'estime mondaine. La sombre résignation,
    le fatalisme, ou l'anarchisme désespéré sont des états d'esprit intermédiaires
    caractérisant ces âmes qui sont répétitivement blessées et brûlées en ne
    cherchant l'accomplissement qu'à travers la dimension extérieure de la vie.



    Mais chaque déchéance ou attente, chaque désir renié a un effet discordant
    et finalement salutaire sur l'esprit conscient de l'homme. Car ces secousses
    psychiques éveillent et stimulent l'activité de l'esprit, favorisant une
    dissociation entre la vie d'impulsion et la faculté de pensée, qui
    traditionnellement a soumis les impulsions égoïstes de l'homme.



    Libéré, à un certain degré, de l'émotionnalisme et des désirs personnels,
    l'intellect de l'homme a la possibilité de considérer le mérite et  la
    véracité des idées avancées par la science de l'esprit. Les causes de la
    souffrances sont expliquées comme résultant  d'une vie de satisfaction
    purement personnelle. On commence à réaliser que la vérité peut apporter peu ou
    pas de relation évidente  à notre réponse émotionnelle pour elle, que ce
    soit en attraction, ou en répulsion. La vérité retient sa réalité et son
    intégrité sans égard pour notre sentiment envers elle.



    On s'attendrait à trouver davantage de gens dans l'humanité étant arrivés à
    cette conjoncture, où ils seraient influençables, en effet, et embrasseraient
    de façon enthousiaste, les enseignements du Christianisme ésotérique. Au moins,
    n'est-il pas clair que, tel qu'il est dit dans I Corinthiens, la poursuite de
    la chair récolte la corruption et que la poursuite de l'esprit assure la vie
    éternelle ?



    Apparemment ce n'est pas assez clair.



    Il semble que le problème doit devenir encore plus basique. Le point pivot
    de l'obstacle de base est dans la reconnaissance, l'appréciation des véritables
    possibilités de l'existence de l'esprit, certainement pas que l'esprit renforce
    les conditions de notre vie, oeuvrant en elle de façon significative et
    providentielle.



     



    Une fois que l'assentiment intime est donné à une considération impartiale
    des vérités spirituelles, de vastes perspectives intérieures commencent à se
    développer. Ce que nous pouvons minimiser ou ce sur quoi nous fermons les yeux
    est la nature et l'origine de la résistance à cette admission. Lorsque sa
    conscience peut être aussi radicalement transformée, l'univers entier de
    l'homme est altéré, et en conséquence les myriades d'entités évoluant dans ce
    système reçoivent de lui des énergies qui sont modifiées en force et en
    qualité. Parmi autres choses, une sorte de suicide est implicite dans cette
    conversion dont l'impact  se reflète loin au-delà de la sphère humaine
    immédiate. Finalement, la conscience est volontairement crucifiée à l'homme
    personnel matériel et centrée dans l'homme spirituel céleste.



    L'histoire de cette transition est rapportée dans les nombreuses
    incarnations de l'âme de l'homme durant lesquelles des êtres d'ombre effrayante
    oeuvrent pour l'attirer vers leurs propres besoins alors que les pouvoirs
    bienveillants cherchent à assurer à l'homme la liberté et la sagesse pour
    évoluer en harmonie avec le Plan Universel. Les tensions et tentations de la
    vie sont (largement) l'expression des entités spirituelles qui feraient de
    l'humanité et de la planète terre leur colonie de tête afin quelles puissent
    recruter ses forces pour leurs projets déviants.



    Petit miracle, alors, que notre moi terrestre puisse  voir les
    enseignements ésotériques avec une opposition agressive ou une insouciance
    démissionnaire, puisqu'il est le serviteur et le supporter tacite de ces
    entités qui prospèrent lorsque nous canalisons nos énergies de façon
    matérialiste et égoïste; leurs intérêts majeurs sont servis par la perpétuation
    en nous à la fois de l'ignorance et de la fausse connaissance.



    Cependant, lorsque le soi terrestre accepte l'amour, il sonne son propre
    glas, et ainsi commence la libération de la terre  et de l'évolution
    humaine des influences dominantes des forces anti-Christiques.



     



    Ceux parmi nous qui reconnaissent la réalité des mondes spirituels et des
    êtres spirituels ont peu l'occasion de se permettre quelque distinction d'une
    nature personnelle  s'attachant à cette conviction, ou de concevoir
    quelque supériorité sur nos frères moins informés. Nos vies sont-elles si
    transformées en mode et en accomplissement que notre utilité et notre
    efficacité attestent de façon évidente de ce que nous savons et de la cause que
    nous épousons? Car il est sûr de dire que nous nous trouvons encore nous-mêmes
    juste  là où la plupart de l'humanité doit être trouvée également : dans
    ce contexte distinctement mortel d'arrivée à la compréhension par la
    connaissance et en vivant la Bonne vie : la vie qui est sainte en ce que
    l'homme pense et cherche la communion avec le Dieu qui donne et vit à travers
    toute création, un Dieu soit exprimé, soit implicite. Car Il est le cœur de
    toute recherche de l'homme. Paraphrasant la lettre de Paul aux Romains : Que
    nous le voulions ou non, que nous le sachions ou non, que nous vivions ou
    mourions, nous faisons toutes choses en Dieu. Aussi, on peut, et beaucoup le
    font, vivre des vies exemplaires sans reconnaissance explicite des vérités
    ésotériques ou même l'admission d'une conviction religieuse. Nous tous, que
    nous nous soyons Chrétiens professant, ou  humanistes non-professant,
    matérialistes au grand cœur ou occultistes calculateurs, sommes face aux mêmes
    conditions d'existence et entraînés de façon similaires pour activer notre
    volonté à faire le meilleur de nos vies et le maximum des ressources à notre
    disposition.



     



    C'est une cause compréhensible de découragement quand les déclarations
    verbales d'un aspirant spirituel ne sont pas à la mesure de ce qui est apporté
    par ses actions tangibles. Car la fonction des enseignements de la sagesse est
    de favoriser des vies plus productives de bien général, plus en accord avec les
    lois de l'évolution de l'homme et de la terre. Il vaut mieux que nous ne
    disions pas un mot, que ce que nous devrions évangéliser et puis scandaliser
    par nos actions.



    Un exercice le plus vital et utile pour la présence de l'esprit et le
    contrôle de la conscience est d'établir notre être encore et encore exactement
    là où tant de gens dans l'humanité trébuchent et reculent, ignorent, ou
    simplement démissionnent—de zéro à cette zone transitionnelle entre le vu et le
    non vu, l'évident et le mystérieux—cette dimension naissante de conscience
    s'établit et où l'Ego vigilant peut être réceptif et discerner les intimations
    d'un soleil spirituel sur un panorama intérieur.



     



    Ce que nous savons, généralement,  si ce n'est complètement, est venu ànous, non
    de nous; c'est à dire, il n'a pas son origine en nous en tant
    que nôtre uniquement. Il est très bien et bon que nous affirmions de hautes
    vérités, mais le manque de vie de nos affirmations, la manque de racine et de
    vitalité de ces vérités, sont les conséquences des actes  d'existence voulue
    puisque notre esprit descend profondément dans notre conscience immobile et
    découvre pour lui-même la réalité de ce que les mots écrits et parlés des
    voyants et les vies des sauveurs ont attesté.  Sans cette expérience
    directe, radicale, cette existence désirée, dans le calme profond de notre
    sommeil intérieur, nos paroles doivent sonner quelque peu creux et nos actions
    peuvent être plus créatrices d'émois que d'accomplissement tranquille.



     



    Sur l'aspirant spirituel, alors, il incombe particulièrement de revenir de
    façon répétitive vers ce véritable lieu en son âme que le matérialiste
    trouve  être simple vacuité ou une limite intérieure à la réalité.



     Ici commence le travail d'établissement de la réalité de l'éternel
    'Je' tel qu'il se confronte à son Soi mais n'ayant pas d'yeux au début pour
    voir; c'est à dire, la lumière intérieure par laquelle notre Ego peut voir ne
    s'est pas encore élevée de l'horizon de notre monde spirituel; par conséquent
    notre premier travail reproduit le divin fiat : Que la Lumière soit.



     



    A ce sanctuaire intérieur nous venons en tant que pèlerins : pleinement
    déterminés, respectueux, patients, tranquilles, ardents, mais positivement
    réceptifs. Nous ne venons pas chargés du lourd bagage de notre enseignement
    extérieur, avec des faits et des chiffres, des formules et des devises se
    querellant dans notre cerveau. Car comme il est écrit : La sagesse de ce monde
    est folie à Dieu (I Cor. 3). C'est pour cette véritable raison que nous nous
    privons de nos réunions terrestres, notre connaissance terrestre, et nous
    présentons nous-mêmes, le plus possible, vides et nus, devant l'autel du
    sanctuaire intérieur, tels des petits enfants.



     



    Un Etre remarquable a fait ce voyage à travers les humbles terres
    inférieures de la mortalité humaine. Son Nom et Son chemin sont donnés à une
    religion que des millions épousent. Cependant  alors que le Christianisme
    enseigne une méthode  de devenir spirituel et alors que Jésus Christ
    assure la terre promise de transcendance du soi, de la vie ressuscitée, le dur
    fait demeure que chacun de nous est en fin de compte ramené sur lui-même pour
    agir, pour chercher, pour échouer, et pour trouver. Chacun de nous est un
    pionnier spirituel enflammant une nouvelle piste, un premier né marchant dans
    un sentier vierge. Qu'un autre comme nous a fait ce que nous pensons
    devoir  faire et espérions faire nous donne la consolation initiale et
    consolide notre résolution. Pourtant,  pour tout cela, le commencement
    authentique est sur un terrain sans repères et notre progrès (osons nous l'appeler
    ainsi) est basé sur  la mesure de réflexion personnelle et la régulière et
    fréquente rétrospection plutôt que dans la poursuite d'un jeu explicite de
    directions préparées.



    L'unicité de notre situation est, de toute façon, universelle : nous
    partageons le besoin pour des efforts personnels et de totale confiance en soi
    avec la vague de vie humaine entière.



     



    En accentuant la volonté individuelle nous ne souscrivons pas au mode
    Luciférien de devenir spirituel, faisant de la personne  le facteur exclusif
    de l'accomplissement. Nous ne pourrions   agir si le potentiel pour
    l'action et le champ  pour tout établissement préexiste et tous deux sont
    donnés par Dieu. La seule voie pour connaître la divinité est de la chercher
    intérieurement, de nous aligner nous-mêmes à ce que nous sentons l'être
    intuitivement  et la pratiquer, commençant nécessairement petits et
    humbles. Nous savons que tous nos efforts sont pesés et dûment compensés. Nous
    savons que nos étapes hésitantes sont surveillées par ces nobles Etres dont le
    souci pour notre avancement spirituel les empêche de rendre nos vies faciles.
    Ils préfèreraient de loin nous voir debout et tomber et nous relever à nouveau
    que de nous attraper, nous supporter, et nous nous rendre dépendants de leur
    constante intervention et ainsi nous modeler en des somnambules spirituels
    programmés pour des impulsions extérieures ou étrangères.



     



    Le seul chemin pour rendre la vérité de Dieu vivante est de vivre Dieu.
    Cette déclaration simpliste se confine au non-sens ou au blasphème. Mais la
    réflexion sur le problème n'indique aucun autre recours. Expliquée, nous
    voulons dire que pour que Dieu vive en nous, Il doit s'incarner en nous : Il
    doit naître en nous. La perspective ésotérique demeure et est conçue de cette
    compréhension. Dieu cherche toujours  à donner Son unique Fils au monde
    pour que l'homme du  monde puisse être sauvé et s'élève en Fils de Dieu.
    "Regarde, de quelle manière  d'amour le Père nous a accordé, pour que
    nous puissions être appelés fils de Dieu". (Jean 3:1)



    Baptisés dans cette compréhension, nous préparons, appliquons, et nous
    dédions nous-mêmes avec une force d'engagement et une unicité d'intention qui
    ne connaît pas de précédent ni n'admet d'obstacles insurmontables. Car la
    couronne que nous cherchons fait de toutes les autres couronnes du monde de
    ternes colifichets. Nous déployons largement notre espace intérieur 
    recevoir la nouvelle dimension de notre compréhension spirituelle naissante;
    mieux, nous ouvrons l'espace existant et découvrons des mondes à l'intérieur du
    familier, davantage que le physicien atomiste a décrit la matière en tant
    qu'espace basiquement vide. Nous imaginons (c'est à dire, nous formons ou
    percevons des images de) des êtres spirituels  et des forces 
    spirituelles, deux termes signifiant la même réalité supra physique. Ces
    êtres-force pénètrent nos corps, portent nos pensées comme leurs vêtements, et
    étendent leur compréhension à travers les sentiments générés en nous et
    projettent l'écran réflecteur de notre conscience éveillée.



    Nous commençons à voir tout le contenu de conscience en tant que 
    grades variés de manne et de substance spirituelle. Nous voyons une forme
    concrète en tant que sorte d'excroissance spirituelle, en tant que forme pensée
    condensée ou transformée. Toute existence minérale, la structure purement
    physique, que ce soit de la plante, de l'animal ou de l'humain, peut être
    conçue comme une sorte de sculpture cosmique modelée par les Etres spirituels,
    que ce soit les Principautés, les Pouvoirs, les Anges ou nos propres  Egos
    immortels. Penser dans cette lumière, vivre instant après instant dans une
    connaissance concertée de notre alliance avec les sources et forces 
    spirituelles,  nous met à proximité des véritables révélations
    spirituelles, nous adapte aux perceptions éthériques, œuvre à travers
    l'expérience du monde du désir  plus vivifiante et mémorable, durant le
    sommeil.



     



    En tant qu'étudiants en Christianisme ésotérique, nous prévoyons de devenir
    vivant aux réalités spirituelles. Nous prévoyons que les réalités spirituelles
    viennent à la vie en nous. Nous savons et affirmons chaque jour cette intention
    simplement parce que  nous savons que tout ce qui est, est
    fondamentalement spirituel. L'esprit est l'alpha et l'oméga de la forme. La
    forme originelle en tant que Logos procède  du trône de Dieu, souffre des
    distorsions et des contractions de l'accouchement à travers les mondes
    spirituels jusqu'au plancher de la terre physique. La forme concrète emprisonne
    l'esprit. 0 travers la privation et la restriction cette forme éveille l'esprit
    à la conscience de soi (qu'elle soit d'abord déguisée dans la forme d'une
    identité physique). Puis avec les ailes de la raison élevée, la poussée de
    volonté et le courage joyeux né d'un amour enflammé pour notre véritable
    Patrie, l'esprit s'élève au-dessus de toutes formes qu'il a habitées (depuis
    des éons) et il devient l'oméga, le Fils de retour vers le Père Céleste, la
    Lumière consciente de Soi dont la Source est dans le cœur du Soleil cosmique.



     



    La Science Spirituelle ouvre à l'aspirant spirituel une grande gamme de
    mondes invisibles et décrit comment l'homme fait partie de nombre d'entre eux
    simultanément.  Mais le Christianisme ésotérique focalise et individualise
    cette connaissance.  Il fournit à l'âme en recherche  la raison et la
    motivation de faire quelque chose avec l'information occulte. Pour être
    véritable et complète, la science spirituelle doit relater toutes les
    dimensions et événements spirituels aux Etres spirituels et finalement à L'Etre
    Suprême.  Dans notre Cosmos, cet Etre est le Dieu en Trois Personnes, et
    l'homme  est l'image vivante de ce Dieu—Son Fils; à temps et au-delà du
    temps pour devenir un avec Dieu dans l'Amour, la Sagesse, le Pouvoir et
    l'Efficacité. Le Christianisme ésotérique humanise la Divinité : il décrit le
    plan de Dieu pour faire de l'homme un être tel Dieu. D'une manière ou d'une
    autre chaque Ego humain s'éveille à ce plan et ce patrimoine spirituel et
    par-là se prépare à faire d'une promesse une splendeur réalisée.



    Pour vitaliser la vérité spirituelle, pour la rendre opérationnelle et
    individuelle, on respire, mange et dort dans les nouvelles apparences. Oui, on
    doute, excrète et oublie à l'intérieur d'une conscience sanctifiée par la
    connaissance que tout acte et tout non-acte semblablement sont saturés par des
    êtres spirituels et inévitablement reliés à Dieu. 



    Le Psaume 139 de David décrit la merveille et la sagesse de cette
    conscience spirituelle, cette ubiquité du Dieu vivant : "Vers où irai-je
    de Ton Esprit? Ou encore Où volerai-je de Ta Présence? Si je monte vers les
    Cieux, Tu es là; si je fais mon lit dans l'enfer, vois tu es là. Si je prends
    les ailes au matin et habite dans les parties extrêmes de la mer; même là Ta
    main me guidera, et Ta droite me tiendra. Si je dis certainement les ténèbres me
    couvriront; même la nuit sera lumière autour de moi; les ténèbres et la lumière
    sont toutes deux semblables pour  Toi".



     



    Le monde strictement matériel deviendra trop petit pour chaque Ego, chacun
    en son propre temps. Son potentiel pour satisfaire l'aspiration humaine sera
    jugée inadéquate, puis appauvrissante.  Une demande sera faite pour
    davantage de découverte, puisque aucun besoin spirituel de l'homme, une fois
    exprimé  restera insatisfait. Aucune possibilité d'existence, une fois
    consciencieusement saisie, n'est retenue de lui. Penser une chose nécessite que
    l'active volonté de le faire—une réalisation véritablement importante : est
    dormant en l'homme, si non en germination, le germe de l'Etre-Dieu, et la
    tendance consciente de l'homme de cette divine essence rendra ses imaginations
    plus audacieuses mais par la suite des réalités sans prétentions :"L'œil
    n'a pas vu, l'oreille n'a pas entendu, ni ne sont entrées dans le cœur de
    l'homme les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L'aiment". (I Cor. 2)



     



    Alors que les occupations et idéaux humains actuels sont projetés de part
    en part par le matérialisme, alors que les observations des comportements
    typiquement humains révèlent simplement un désintérêt, de l'impatience, ou même
    de l'intolérance méprisante pour les vérités spirituelles, finalement la
    science spirituelle formera l'épine dorsale de l'éducation humaine. Pourquoi ?
    Parce que l'homme cherche la vérité, la vérité du tout. Son véritable esprit
    fut allumé en lui pour qu'il puisse connaître la vérité. Car l'homme est un
    penseur. Mind et Man, en tant que mots, dérivent à la fois du mot
    mens, signifiant penser. L'homme sait dans  son cœur, qu'il soit
    au-dessus ou en dessous de la conscience éveillée, que la vérité entière,
    lucide et complète, inclusive et sacrée, existe, doit exister. Il sait que
    cette vérité est connaissable, plus, qu'elle peut être expérimentée, qu'elle
    peut être vécue. L'homme sait que pour devenir complet, sain dans le sens le
    plus plein, il doit vivre dans la conscience de son essence-esprit, il doit le
    nourrir, l'utiliser, comme il utilise l'air, les minéraux, la lumière et la
    vitalité, pour former et faire prospérer  son être physique. En assimilant
    des substances spirituelles, des pensées élevées et des nobles sentiments,
    l'homme construit son être supérieur, l'élève à sa juste place, couronnant et
    mettant sur un trône le Dieu intérieur.



     



    Toujours, avec ce que nous savons et ce à quoi nous croyons, sa pertinence,
    sa valeur, vient en lui donnant naissance à l'intérieur de notre continuum
    espace-temps, en établissant Bethléem sur la carte de notre conscience
    individuelle, en expérimentant la topographie spirituelle d'Israël. La preuve
    de la vérité réside dans l'expérience : puisque nous l'essayons, elle nous
    essaie. L'épreuve de la vérité implique des problèmes qui s'élèvent de
    l'examen, tentant de prouver ce qui est juste et vrai, comme l'implique le
    terme probationer. Il implique de pratiquer la vérité, la rendant
    praticable, l'intégrant au moment du maintenant, le seul véritable
    moment intègre, où nous pensons, respirons, mourons, vivons au-delà de la mort,
    et aimons. Le seul moment où nous pouvons faire quelque chose en quoi que ce
    soit est maintenant. Le seul endroit où nous pouvons commencer à faire
    ce qu'il est nécessaire de faire est ici. Nous pouvons revenir encore et
    encore vers le ici et maintenant' et le re-consacrer, nous re-consacrer
    nous-mêmes à lui, le bénissant, estimant qu'il est la source de toute
    possibilité spirituelle. Comme l'auteur de la Révélation  entend les
    sommations : Le moment est à portée de main.



    Ce moment, toujours maintenant, est le moment et signifie transcender le
    temps. Cet endroit, toujours ici, est l'endroit pour transcender  la
    finitude et la fixité de l'espace. Ici, maintenant,  est le point focal
    des mondes visibles et invisibles—si nous le concevons. Ici est la porte vers
    le Royaume de Dieu—puissions nous la trouver. Maintenant bat le cœur, la
    pulsion d'éternité. Dans le sol de maintenant nous plantons les
    promesses-germes spirituelles qui nous rendront une récolte spirituelle—grasse
    ou mince, selon la mesure de notre sagesse appliquée et notre volonté
    dynamisée. Tout ce dont nous avons besoin est ici. Ce que nous ne connaissons
    pas encore est ici. Ce que nous serons est ici. Faisons des efforts en Christ
    pour rappeler notre pensée et nous rappeler notre être, pour travailler ce sol
    fertile de notre conscience spirituelle actuelle pour que chacun de nous puisse
    grandir plus consciencieusement en Christ.



     



     



     



    RAYS      JANVIER  FEVRIER  
    2002           C.W.



     



    Traduction Chantal Duros  




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