• TEMPS

     

     

    Il y a de nombreuses années, le physicien renommé Albert Einstein disait que la quatrième
    dimension de l’espace était le temps. Les trois premières dimensions de
    l’espace  sont bien sûr la longueur, la largeur et la hauteur. Le mot
    dimension signifie mesurer dans une direction particulière.  Le temps
    n’est pas une dimension spatiale. Il est un continuum qui manque de dimensions
    spatiales. Il est simplement  un système de ces relations que tout  événement a
    avec tout autre en tant que passé, présent, ou futur.

     

    Le système de temps avec lequel nous sommes le plus familiarisés est la durée de rotation
    de  l’axe de la Terre pour une rotation complète de 360 degrés. Ce que nous
    appelons un jour de temps.  Chaque 15 degrés de rotation de l’axe représente une
    heure de temps dans ce système.

     

    Maintenant je vous demande, quelle est la véritable quatrième dimension de l’espace ? Selon
    Max Heindel, la quatrième dimension de l’espace est une propriété de la matière
    appelée « interpénétration » (passage à travers). C’est l’aptitude de la matière
    la moins dense à interpénétrer et aller à travers la matière qui est beaucoup
    plus dense. Le Monde Physique  consiste en une région de matière dense appelée
    la Région Ethérique.  La Région Chimique est faite de solides, de liquides et de
    gaz auxquels nous sommes familiers.  La Région Ethérique est faite de quatre
    densités d’éther connues comme éther chimique, éther vital, éther lumière et
    éther réflecteur. Il devrait être aussi établi que les atomes de la Région
    Ethérique vibrent  à une vitesse bine plus supérieure que ceux de la Région
    Chimique. La combinaison  de la matière moins dense avec une vitesse
    vibrationnelle atomique plus élevée permet ce qui est connu comme
    « interpénétration ».

     

     

     

    Max Heindel disait également  que l’homme a plus qu’un corps. Il a un corps physique
    dense, un corps éthérique, un corps désir, et un corps mental. Cet article ne
    débattra que brièvement du corps éthérique et de sa relation au corps physique
    dense.

     

    Selon Max Heindel,  le corps éthérique  interpénètre le corps physique dense et est une
    réplique du corps dense physique atome par atome, excepté pour une différence
    majeure.  Si le corps physique dense est mâle alors le corps éthérique est
    femelle et vice versa. Le corps éthérique fournit  la vitalité au corps dense 
    et  permet à ses différentes parties de se mouvoir. Si le corps physique dense 
    n’était pas interpénétré par le corps éthérique, le mouvement et la croissance
    de nos diverses parties physiques seraient impossibles.

     

    En tant que matière physique, l’éther est sensé connaître les lois naturelles qui
    gouvernent les autres substances physiques. En outre, d’autres lois,
    actuellement inconnues de la science matérielle, gouvernent les phénomènes
    éthériques, incluant la lévitation.  Il suffit seulement d’une faible extension
    de la vue physique  pour voir l’éther. La vue éthérique dépend de la sensitivité
    du nerf optique. La vision spirituelle n’est pas le même que la vision
    éthérique. Ceci est occasionné par  le développement des pouvoirs vibratoires
    dans deux petits organes dans le cerveau. Ces organes sont appelés le corps
    pituitaire et la glande pinéale.

     

    Quiconque doué de vue éthérique peut voir à travers  un objet de manière similaire à un
    appareil à rayons X.  Il voit en premier la partie antérieure de l’objet, puis
    la structure interne et finalement, la partie postérieure de l’objet. Avec une
    totale vision éthérique, une personne peut voir à travers  les montagnes et la
    terre elle-même. Il doit absolument être noté que la vision éthérique ne
    s’accorde qu’une seule couleur, le pourpre.

     

    L’évidence
    physique qui indique  que le corps éthérique existe est la
    suivante :

     

    1)     
    Les gens possédant la vision éthérique peuvent voir le corps éthérique
    s’étendant  hors du corps physique jusqu’à 2 à 4 cm.

     

    2)     
    Le Dr Thelma Moss  a fait des travaux de recherche à UCLA  sur des
    plantes en utilisant  la photographie Kirlian.  Ce travail de recherche a
    montré  qu’une plante ayant une partie de feuille coupée indiquait  une légère
    essence demeurant là où la feuille avait été enlevée. Oui, les plantes, les
    animaux et les êtres humains ont des corps éthériques.

     

    3)     
    La plupart des humains ont expérimenté  l’engourdissement dans un bras
    ou une jambe à un moment ou à un autre. En frottant ou bougeant le membre
    affecté, l’engourdissement disparaîtra peu à peu.  L’engourdissement est
    provoqué par une partie du corps éthérique de la personne s’étant éloignée du
    corps physique. Normalement, le corps éthérique et le corps physique
    s’interpénètrent et sont correctement alignés.

     

    4)     
    Certaines personnes ont photographié avec succès des images de
    fantômes. Une image de fantôme est la photo du corps éthérique d’une personne
    sans le corps physique dense. Lorsqu’une personne décède, ses corps physiques et
    éthériques se séparent et  se dégradent simultanément. Si la mort a été causé
    par un suicide, alors le corps physique se décompose  et la personne continue à
    vivre  dans son corps éthérique sur le plan éthérique  jusqu’à ce que le moment
    prévu pour la mort arrive. Elle souffre durant ce temps d’un sentiment terrible
    de vide, parce qu’il lui manque le corps physique.  Son corps fantôme (corps
    éthérique) est capable de passer  à travers la matière du Monde Physique telle
    que les maisons, les immeubles, etc.

     

    En conclusion, j’aimerais dire qu’il est plus qu’évident qu’une quatrième dimension
    existe ; cependant, ce n’est pas encore le moment. Max Heindel a déclaré dans
    ses écrits  qu’il y a au moins sept dimensions dans le Cosmos et qu’elles
    s’interpénètrent les unes les autres. Ces sept dimensions sont remplies de
    différentes formes de vie.


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  • PARADIS

    Aucun jour férié qui s’appelle lui-même “Thanks giving—Fête des Grâces” ne peut
    être purement profane—non si ce jour on donne des cadeaux. Car le remerciement a
    un objet. Il peut être seulement implicite. Il peut ne pas être reconnu. Mais là
    il l’est. Et tous les objets protègent Un, servent ce Un, Qui est le Dieu
    immédiat. Nous pouvons remercier nos amis, la terre, le temps, notre santé, ou
    notre bonne fortune. Ce sont toutes des causes contingentes ou des bienfaits. Il
    y a la Première Cause sans cause, pure Bienfaisance, l’Alpha de notre vie. Dans
    le remerciement, nous indiquons notre identité avec le Christ en tant qu’Omega.
    Et l’Adoration, le cœur sacré du remerciement, est la clef pour parvenir à cette
    identité.

    Tous les jours fériés Américains ne
    sont pas des jours saints. Un d’entre eux commémore la fin de la guerre ; deux
    honorent les présidents Américains ; un autre paie le tribut à un champion de
    droits civils ; un autre encore célèbre le travailleur Américain. Le Jour des
    Grâces, bien que s’élevant de circonstances uniques historiques, partage une
    impulsion commune avec les plus grandes sociétés qui  sont à la fois agraires et
    théistes.

     

    Pour prendre un exemple, les
    Israélites instituèrent la Fête des Tabernacles pour commémorer et remercier
    pour leur moisson. Aussi appelé le Festival des Tentes, ou Fête des Tabernacles,
    (Souccoth), durant cette longue célébration d’une semaine, de nombreux Juifs
    voyagent vers Jérusalem de toutes les régions de la Méditerranée, apportant des
    portions de leurs produits les plus fins, pour donner aux prêtres du Temple. Ce
    que Jéhovah a donné, ils en redonnent une partie. Le nom de Festival dérive des
    tentes (Tabernacles) ou huttes faites de branches d’arbre que posaient 
    les Israélites à la mémoire de leur séjour de quarante ans dans le désert du
    Sinaï,  protégés par Dieu. Comme Jéhovah dit à Moïse, le peuple “vivra dans des
    tentes pour sept jours … que ta génération puisse savoir que J’ai fait vivre le
    peuple d’Israël sous tentes lorsque Je l’ai fait sortir de la terre d’Egypte”
    (Lev. 23 :42-43).

     

    Les Pèlerins lancèrent le Jour des
    Grâces en Amérique en 1621. Ils savaient à qui leurs mercis étaient dus. Ils
    baignaient dans la piété religieuse.  Pourtant Thanksgiving n’est devenue fête
    nationale que par les efforts sans relâche de Sarah Hale, une descendante des
    Pères Pèlerins, qui persuada Abraham Lincoln de publier une proclamation pour
    l’observance du Jour des Grâces en reconnaissance des nombreuses bénédictions de
    cette République.

     

    Comme les anciens Israélites étaient
    des pèlerins  voyageant vers leur terre promise, ainsi les étudiants actuels en
    science spirituelle sont aussi des pèlerins voyageant vers une destination
    spirituelle, qui ont fréquemment l’occasion de remercier. En équivalence moderne
    aux Tabernacles, les huttes ou tentes sont nos corps physiques, le fruit de la
    récolte de nos vies antérieures. Pour le pèlerin moderne le festival des tentes
    est plus fluide, plus continu—c’est une observance quotidienne, idéalement, de
    tous les instants.

     

    Les êtres humains assument leurs corps
    physiques dans le but de se développer, se nourrir, amasser de la connaissance,
    des aptitudes, et des pouvoirs que seule une existence dans des corps terrestres
    peut donner. Lorsque le temps alloué à ce projet est complet, la moisson de vie
    est glanée. Il n’y a rien de cruel à propos du moissonneur et sa faux
    symbolique, le moissonneur saturnien qui coupe la corde d’argent. Il est le
    hiérophante distribuant la moisson de la vie entière, quand nous offrons et
    sommes la récolte de notre séjour entier dans le monde physique.

     

    La tendance résiduelle, pour
    l’aspirant spirituel, à dévaluer l’expérience terrestre sur son entrée initiale
    dans les mondes non physiques sera rapidement et irrésistiblement corrigée.

     

    Il réalise que sans l’expérience dans
    la réalité visible  il est totalement impuissant dans cette autre réalité
    invisible—car à la fois la vision des mondes supérieurs et l’aptitude à y
    fonctionner sont fondés en premier lieu sur la vie maîtrisée dans les mondes
    visibles. Pour voir dans les mondes invisibles on doit d’abord être capable de
    voir correctement dans le monde visible. Pour les humains le monde physique est
    le terreau des mondes supra physiques.

     

    Si le grain de blé ne tombe en terre
    et meure, il ne peut renaître. Vu que, celui qui, à tout prix, voudrait sauver
    sa vie (physique) perdra plus que son bénéfice spirituel. Mourir rend la terre
    fertile pour renaître, pour la nouveauté en esprit. La Pentecôte a été rendue
    possible par la Crucifixion. Les dons du Saint Esprit tombés sur les Apôtres
    furent la moisson d’un sacrifice cosmique, la récolte d’une souffrance non
    méritée pour les péchés de l’humanité en un holocauste du don de soi divin.

     

    Au moment où la corde d’argent se
    brise, la base pour une nouvelle incarnation, la plantation d’une nouvelle vie,
    a déjà été rassemblée. Elle  sera appliquée, ordonnée, élaborée, et
    spirituellement reconstituée dans les mondes célestes. La moisson fournit la
    nourriture de l’âme pour le métabolisme spirituel suivant entre la mort et une
    nouvelle incarnation terrestre. Ainsi la richesse de cette expérience de vie
    sera l’héritage  que nous léguons à notre être incarné futur.

     

    L’essai de ce qui est récolté prend
    place durant la rétrospection panoramique suivant immédiatement la mort. Cet
    inventaire conscient détermine quel rapport de l’âme est transmis aux Mondes du
    désir et de la Pensée, pour déterminer la qualité et la vigueur des germes
    spirituels pour les nouveaux instruments terrestres de l’égo.

     

    Vivre ésotériquement est transcender,
    en premier lieu en pensée, et éventuellement en pleine conscience d’esprit, les
    restrictions de temps et d’espace. L’étudiant Rosicrucien pratique les
    activités  de plantation de l’âme et de moisson de l’âme sur une base
    quotidienne. Il plante vers son futur être durant la vie éveillée dans le corps
    physique à travers les actes intentionnels de pensée juste, sentiment juste, et
    volonté juste. Chaque nuit il rassemble mentalement  et amasse  dans le grenier
    de sa mémoire les résultats de ses activités diurnes. Tout comme un technicien
    en contrôle qualité sur une chaîne d’assemblage, il se concentre sur le passage
    des événements du jour avec un œil intérieur observateur, séparant le mauvais
    grain du bon et  le brûlant dans le feu de la conscience.

     

    Une règle générale du fermier
    saisonnier à la main verte est de planter à la nouvelle lune et récolter lorsque
    la lune est pleine. Ainsi fait l’aspirant qui travaille la terre des champs de
    son âme. Cette pratique fut instituée en premier avec les observances de la
    nouvelle et pleine lune dans l’Ancien Tabernacle dans le Désert. Les actions
    faites à la  première quinzaine dans le corps étaient alors apportées au saint
    Lieu et un extrait spirituel était fait des pains quotidiens des expériences
    élaborées. Cet extrait était symbolisé par la fumée de l’encens, la quintessence
    des pains de propositions, qui étaient tous deux offerts en remerciements au
    Seigneur, qui est le Dieu rencontré par le Candidat dans le Saint des Saints,
    exprimé par les mots, “Moi et Mon Père sommes Un”.

     

    Comme l’arôme du pain de proposition
    est seulement la moisson que l’esprit humain emporte dans les mondes célestes,
    il est clair qu’une grande partie de notre expérience terrestre n’est pas
    nourrissant spirituellement. Une expérimentation intéressante pourrait être
    conçue pour mesurer toutes les substances (solides, fluides, et gaz) pris et
    éliminés du corps humain dense. La somme de chacun se trouverait être quasiment
    équivalente. C’est à dire, le maximum du pain que nous ingérons quotidiennement
    devient cendre ; très peu est retenu par le corps. La capacité des saints
    pratiquement de rien mais de la “parole” de Dieu, de la nourriture éthérique,
    préfigure le temps où nous respirerons notre nourriture, cette respiration
    nutritive sera élaborée par la glande pituitaire.

     

    Nous sommes plantés en ce monde,
    enracinés dans le sol de l’expérience physique pour que la fleur et le fruit des
    facultés spirituelles puissent être développées. Et ceci ne peut prendre place
    qu’ici. Non dans le ciel. Dieu ne peut nous le donner. Nous le donnons plutôt au
    Dieu macrocosmique et au Dieu dans notre être individuel.

     

    Nous restons liés au monde jusqu’à ce
    qu’il ne nous engage plus, jusqu’à ce que nous ayons développé à l’intérieur de
    nous-mêmes chaque qui puisse ici être acquise. Nous pouvons être seulement des
    collaborateurs utiles dans d’autres mondes en acquérrant  les facultés requises
    dans ce monde physique. Nos vies et expériences antérieures sont les récoltes
    dont les fruits nourrissent et fortifient nos efforts présents, rendant possible
    non une simple immortalisation, mais une amélioration avantageuse, la
    spiritualisation de notre conscience.

     

    Telle est la vision humaine. Mais que
    dire de Dieu et des hôtes des Etres célestes ? Notre remerciement est nourriture
    pour les dieux, leur ambroisie. Notre expérience est le nutriment pour les
    Hiérarchies créatrices qui ont rayonné la substance de leur être véritable vers
    l’humanité. Ainsi sommes nous constitués. Nous sommes des condensations des
    forces cosmiques, nous sommes de la lumière d’étoiles cristallisée. Nos énergies
    tirent leur origine dans les impulsions célestes. Ce que nous faisons de ces
    énergies, notre diffusion de ces forces dans les domaines du comportement
    humain, a un impact cosmique, favorisant l’évolution de tous ces Etres qui
    participent à “l’expérience humaine”.

     

    Cette symbiose humaine-suprahumaine
    explique le fait occulte qu’alors que la conception ‘soleil centré’ de Copernic
    sur le cosmos est correcte d’un point de vue matériel, celle de la
    ‘terre-centrée’  de Ptolémée sur l’univers est vraie pour ces mondes au-delà du
    plan physique. La croissance de l’humanité dans la conscience spirituelle avance
    l’évolution des pouvoirs cosmiques.

     

    Puisque les plantes grandissent par la
    vertu des forces éthériques, elles peuvent seulement se régénérer en étant
    bénies, dans une position symbolique des mains, par l’approche des forces du
    Monde du Désir, qui initient le processus de floraison et de fructification et
    la formation du germe en résultant. Ainsi en est-il avec les humains. Nous ne
    vivons pas seulement de pain, ni, comme l’homo sapiens, du pain de
    pensée, ou manas. Notre régénération requiert l’esprit de vie ;
    spécifiquement, la vie du Christ  décrite dans le Prologue de l’Evangile de Jean
    comme la vie du Verbe, qui est la lumière du monde.

     

    Si  nous humains faisons la moisson du
    soleil visible pour notre vie matérielle, pour notre bien-être spirituel nous
    faisons la moisson de l’Impulsion du Christ. Et c’est Impulsion a inoculé
    l’entière substance de cette planète. Au-delà des éons du temps, depuis la Chute
    de l’homme dans la génération, le champ de la terre était devenu de plus en plus
    insupportable pour contacter les mondes de l’Esprit. Mais à travers le sang
    revivifiant de Jésus Christ crucifié, la sphère de la terre a été une fois de
    plus rendue fertile pour la réalisation de l’expérience spirituelle dans une
    conscience pleinement éveillée.

     

    De nombreuses paraboles d’Evangile
    sont basées sur des métaphores fondamentales qui décrivent vivement et
    puissamment la dépendance à la vie du Christ. Il disait, :“Je suis la vigne.” Il
    disait aussi, “Je suis le pain de vie”. Ces deux propos identifient le repas du
    monde, par lequel le corps et l’esprit de l’humanité et sa terre sont
    continuellement rajeunis. Le parallèle entre un fermier travaillant la terre et
    le Christ cultivant l’âme réceptive est développé par le poète Anglais John
    Masefield vers la fin de son long poème “La Grâce Eternelle” :

     

    O yeux patients
    qui regardez le but,

    O Laboureur de
    l’âme du pécheur.

    O Jésus,
    conduis le soc profond

    Pour frayer un
    chemin à  mon être vivant dans la torpeur …

    Et comme je transportai les mottes de terre à
    part

    Le Christ
    serait, labourant dans mon cœur,

    A travers la
    herse et les racines amères

    A travers tous
    les fruits pourris de ma mauvaise vie…

    Et nous
    marcherons dans un champ sarclé,

    Et raconterons
    le produit de la récolte dorée,

    La maïs qui
    fait le pain sacré

    Par lequel
    l’âme de l’homme est nourrie

    Le pain sacré,
    la nourriture sans prix,

    La grâce
    éternelle, Christ.

     

    Le Paradis Biblique est dépeint comme
    un jardin d’auto sustentation dans lequel Adam et Eve  eurent l’agréable tâche
    de rassembler sans efforts ses fruits. Ceci décrit, une existence passive, si
    idyllique. Vivant dans la conscience éthérique ininterrompue, l’Humanité
    Edénique n’était pas consciente de la mort, et était en continuelle communion
    avec les dieux. Aiguillonnés vers la volonté obstinée et le comportement
    égoïste, à travers l’infusion des influences Lucifériennes, l’homme primitif a
    récolté un fruit interdit, résultant en une chute propice vers la conscience
    matérielle—une bénédiction voilée, étant l’opportunité de connaître la liberté à
    travers la connaissance du bien et du mal, et de choisir sa propre destinée dans
    une conscience pleinement éveillée.

     

    La maladie et la mort expriment le
    fait que le monde suprasensible originel de l’humanité primitive atteignait un
    point au-delà duquel il ne pouvait plus progresser par lui-même. La mort
    universelle l’aurait dépassé s’il n’avait pas reçu une impulsion nouvelle. Des
    débris d’une mort, un monde rigide a fait développer les germes d’un nouveau. La
    partie pourrissante du vieux monde adhère à la nouvelle vie bourgeonnante venant
    de lui, tout comme une nouvelle vie dans le corps physique est immédiatement
    compensée par le processus anti-vie. Ainsi progresse lentement l’évolution.

     

    La crucifixion est une expression du
    conflit entre les forces éthériques donneuses de vie et les impulsions du désir
    de détruire la vie, dont l’interaction crée la conscience. Le corps physique
    humain comprend les résidus du vieux monde, mais avec cette protection le germe
    d’un nouvel être est développé qui vivra dans le futur.

     

    La tâche de l’homme est précisément de
    rassembler les fruits  du mortel pour l’immortel, ou, pour utiliser le langage
    de l’Apôtre Paul, du terrestre nous extrayons une quintessence pour le céleste.
    Le corruptible est le terrain pour la culture de l’incorruptible. Voici la
    métaphore de l’alchimie spirituelle, pour l’auto transformation Chrétienne. Nous
    avons en nous les éléments du monde pourrissant, mais nous pouvons casser leurs
    pouvoir par des éléments nouveaux immortels venant à la vie en nous. En effet,
    nous pouvons remercier le mortel, le monde mourant pour les pouvoirs qu’il nous
    encourage à découvrir, tout comme nous pouvons remercier notre douleur et notre
    souffrance personnelle qui se développent en une moisson de sagesse. Oui, la
    souffrance est une conséquence des méfaits et actes manqués passés. Mais elle
    est aussi une cause qui aura des effets fructueux. Elle donne l’occasion du
    discernement et de l’ennoblissement. C’est un purificateur, un concentrateur, un
    guide, un aiguillon, pour aller vers Dieu. La maladie elle-même peut être
    considérée comme l’efflorescence des parties mourantes du passé. Le fruit amer,
    peut-être. Mais aussi le moyen par lequel l’intégrité spirituelle est restaurée
    et transfigurée.

     

    Parmi les nombreuses paraboles
    agricoles dans les Evangiles, la parabole du semeur est spécialement appropriée
    à la ligne de conduite que nous poursuivons. Dans l’extension de cette métaphore
    nous pouvons naturellement être enclins à nous identifier avec le bon terrain
    qui produisait du fruit. Mais peu  sinon aucun d’entre nous ne sont pas en ce
    moment  si préoccupés avec les soucis  matériels que le verbe créateur toujours
    résonnant ne peut prendre racine dans notre conscience. De façon analogue,
    chaque fois que nous prenons position irrationnellement  sur un sujet, ou sommes
    abusés  par l’aspect extérieur d’une personne ou d’un problème, le germe de la
    compréhension créatrice et une nouvelle opportunité pour la croissance de l’âme
    tombe dans le sol rocheux d’un cœur dur ou d’un esprit fermé. Dans la ferveur de
    l’enthousiasme momentané nous pouvons adopter une vérité spirituelle seulement
    pour la laisser privée d’attention ultérieure, et ainsi elle se dessèche et
    périt. Les vérités au sujet du royaume des cieux peuvent être mises au rebut par
    les mauvaises herbes vigoureuses de la pensée matérialiste ou être consommées
    par les oiseaux qui représentent le scepticisme railleur, ou éparpillées par les
    giboulées passagères d’une simple curiosité.

     

    La parabole de l’ennemi qui sème
    l’ivraie se réfère à ces esprits qui aspirent à atteler la pensée humaine à
    leurs propres desseins, et dispersent constamment leurs pensées devant l’œil de
    notre esprit pour écarter et détourner notre légitime progrès.  Généralement,
    moins nous sommes conscients et éveillés, plus nous laissons  le terrain de
    notre conscience sans défense pour recevoir cette ivraie. Voilà la signification
    de l’ennemi semant à la nuit, ou à ces moments où nous ne sommes pas vigilants
    et spirituellement avisés.

     

    A la moisson finale de l’évolution de
    la Terre, ce que Saint Jean décrit comme “la fin du monde” (13 :39), et est
    appelée ailleurs le Jugement Dernier, les agneaux seront séparés des chèvres, et
    le blé séparé de l’ivraie. Les enfants du Royaume, en ayant recherché et utilisé
    les opportunités pour le développement dans le royaume physique (le “champ” du
    monde), passeront vers  la prochaine incarnation  planétaire de la Terre,
    Jupiter, dans leurs corps éthériques. Les enfants du “malin” (Matt. 13 :38), les
    chèvres et l’ivraie, occuperont un satellite lunaire de Jupiter comme
    retardataires qui seront néanmoins capables de rejoindre leurs frères plus
    évolués s’ils changent leurs comportements et font les progrès nécessaires.

     

    Quant à ces égos à présent mûrs pour
    les bonnes nouvelles des enseignements ésotériques Chrétiens, nous pouvons citer
    le point de vue du Fondateur de la religion, qui il y a deux mille ans, voyait
    les multitudes cherchant mais ne trouvant pas ce qu’elles cherchaient. Il disait
    à ses disciples, “La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers” (Matt.
    9 :37). Ainsi en est-il aujourd’hui. Ceux qui moissonnent pour la connaissance
    de la science de l’esprit sont nombreux mais ils n’entendent pas la parole
    juste. Le Christianisme Rosicrucien a cette parole. Max Heindel a quelque chose
    à nous dire sur ce point : “ Si nous amassons les bénédictions spirituelles que
    nous avons reçues, le mal est à notre porte. Donc…apportons dans le monde
    physique de l’action les fruits de  l’esprit semés dans nos âmes”
    (Enseignements d’un Initié, page 102).

     

    L’acte de rendre grâce est toujours
    approprié en lui-même et de lui-même. Il vivifie et élève le cœur, le dirige
    vers la Source de tout être et doit appeler la faveur continuelle des mondes
    suprasensibles, parce que, en tant que forme de déversement de soi,  il est une
    irrésistible invitation pour les êtres spirituels, à remplir ce vide avec les
    influences divines. L’action de grâce cultive le sol de notre âme, la rendant
    fertile pour les nouvelles impulsions créatives émanant de ces êtres spirituels.

     

    L’action de grâce est toujours
    appropriée ; elle coupe la tendance à l’auto satisfaction ; elle fait éclater la
    bulle d’estime de soi qui encourage la personne mortelle et humilie le Dieu de
    Qui toutes les bénédictions coulent. L’action de grâce éclaircit un
    chemin pour le Donateur de Vie. Plus que de commémorer la récolte imminente de
    l’expérience en tant que sagesse et croissance de l’âme, l’action de grâce
    invoque cette moisson en approfondissant  la communion entre le Donateur
    originel et celui qui remercie, amenant les fils et les filles de Dieu à un
    accord croissant avec le Christ intérieur, et, à travers Lui, notre Père
    céleste.


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  • ARCHE D ALLIENCE

    Saint Paul décrit le Tabernacle dans
    le Désert comme une "ombre des bonnes choses à venir" (Héb. 10:1ff), un modèle
    physique sur terre des réalités spirituelles dans l'âme et les mondes de
    l'esprit.

     

    A première
    vue, il peut sembler que le Tabernacle dans le Désert  ne fut seulement  qu'un
    lieu de rencontre portable,  comme un mobile home moderne ou une tente de
    cirque.

     

    Arguant
    contre un tel point de vue, on peut insister sur le fait que le Dieu Yahvé 
    donna directement à  Moïse :

     

     

     

    1)     
    un plan verbal (mental) du Tabernacle

     

    2)     
    une description précise à la fois du Tabernacle et des objets et
    meubles et

     

    3)     
    de la robe des prêtres qui devaient officier à l'intérieur du
    Tabernacle

     

    4)     
    des directions détaillées  pour ce projet comprenant plus des 16
    derniers chapitres de l'Exode.

     

     

     

    La
    Présence de Dieu, la Gloire de la Shekinah, habitait l'intérieur du Saint des
    Saints si puissamment que celui qui n'était pas préparé aux vibrations élevées
    d'une telle rencontre était détruit par  les hautes vibrations prévalant à
    l'intérieur.  Ce fait symbolise également  la complète régénération,  la mort
    apparente de la personnalité, qui survient après que l'égo soit entré  dans le
    silence divin du sanctuaire  intérieur ou monde du ciel. En préparation à cette
    entrée, le candidat se soumet lui-même au feu divin qui consume continuellement
    les sacrifices placés sur l'Autel des Sacrifices se tenant devant l'entrée du
    Hall de Service.

     

    Les
    anciens Rabbins croyaient que le Tabernacle, qui est en forme de croix,
    symbolisait le corps humain,  un point de vue auquel fit écho Paul dans I Cor.
    5:1-6 et clairement détaillé par l'illustration ci-dessus.

     

    Le modèle
    du Tabernacle dans le Désert est essentiellement le même que le plus grand
    Temple de Salomon à Jérusalem.

     

    L'Ancien
    Testament relate le transport de l'Arche d'Alliance  à travers le Désert vers la
    Terre Promise et plus tard au Temple de Salomon. Ce récit, cependant,  est de
    loin davantage qu'un événement historique, il est le symbole du voyage de chaque
    aspirant du désert de la vie matérielle stérile vers la terre promise de la
    communion consciente avec le Dieu intérieur, une condition qui requiert que le
    temple corps soit purifié et capable de recevoir en toute sécurité les hautes
    vibrations de la divinité.

     

    Alors,
    c'est le corps " Temple de Salomon".

     

    Le Désert
    du Sinaï, et autres régions désertiques où le Tabernacle fut dressé, représente
    la vive non cultivée, stérile, la vie que nous menons jusqu'à ce que nous
    gravissions la montagne de l'illumination et terminions notre voyage vers la
    Terre Promise.

     

    Tabernacle signifie littéralement tente, ou lieu
    d'habitation temporaire. Ainsi le corps physique humain est le lieu d'habitation
    temporaire de l'âme, son tabernacle terrestre, la tente de chair.

     

    La clôture
    est divisée en trois sections : la cour extérieure, appelée Cour de la
    Congrégation, le Tabernacle avec sa Chambre Est, et la Chambre
    Ouest.

     

     

     

    La tente
    ou tabernacle proprement dit mesurait 50 coudées des côtés Est à Ouest, et 100
    coudées des côtés Nord au Sud. Puisque q'une coudée est basée  sur la distance
    entre le  bout du doigt et le coude, ou environ dix huit pouces, ces images
    peuvent mieux être considérées comme des mesures reliant le Tabernacle à l'être
    humain qu'il symbolise.

     

    La porte
    montre les couleurs  bleu, écarlate et violet sur un fond blanc. Le bleu est la
    couleur du Père, l'écarlate la couleur du Saint Esprit, et le violet un mélange
    des deux. Le fond blanc cache le rayon doré du Christ, qui était latent à cette
    époque, et après le Mystère du Golgotha (lorsque "la plénitude du Christ devait
    apparaître", devint de plus en plus actif à l'intérieur de l'être humain.

     

    La clôture
    avec son Autel des Sacrifices et Son Bassin de Purification  est symbolique de
    la vie intérieure où l'aspirant doit allumer le feu du remords pour les
    mauvaises actions, afin qu'il puisse être purifié.

     


    La
    Chambre Est, ou Saint des Saints, est la "terre promise", que nous ne sommes pas
    capables de pénétrer  à cause de notre croissance insuffisante de l'âme, mis en
    évidence par le manque de "vêtement nuptial". L'acquisition de cette robe
    nuptiale requiert  que nous nous donnions en service aimant, en sacrifice de soi
    et dans la prière à l'homme et à Dieu, comme symbolisé par les objets de la
    Chambre Est.

     

    L'Autel
    des Sacrifices était maintenu continuellement  brûlant par un feu d'origine
    divine. Le sacrifice  des offrandes brûlées montre que la première marche vers
    la vie sainte est la repentance. Le chercheur de vérité moderne s'offre
    lui-même  en sacrifice vivant (voir Rom. 12:1).  L'aspirant doit se poser
    lui-même la question, "Y a t-il en moi [conscience] un feu divin qui sacrifie
    les intérêts de la chair pour le bien de l'esprit ?"

     

     

     

    L'Autel
    des Sacrifices était recouvert de laiton, un métal composé de cuivre et de zinc,
    qui n'est pas trouvé dans la nature, suggérant que le péché est un composé de
    "bonnes choses en mauvaise proportion" qui ne peut seulement être purifié que 
    dans le service à Dieu à travers le versement du sang, ou l'essence de vie
    consacrée à l'Esprit, et la purification par le feu, ou opération de l'Esprit.
    Il devrait être remarqué   qu'il y avait  plusieurs sortes  de sacrifices
    admissibles et, en général, ils étaient mangés par les Prêtres, une action qui
    implique que ce que nous sacrifions n'est pas perdu ou gaspillé, mais plutôt,
    nourrit la personne intérieure, fournissant la connaissance, la sagesse, la foi,
    et la délivrance de la possessivité.

     

    Les quatre
    cornes aux quatre coins de l'Autel étaient utilisées pour lier les sacrifices.
    Notre conscience est limitée par les quatre éléments jusqu'à ce que nous
    expérimentions la résurrection  au-dessus des problèmes purement matériels.

     

     

     

    Il était
    demandé aux Prêtres de laver leurs mains et leurs pieds et dans la Mer d'Airain,
    ou Bassin de Purification, avant d'entrer dans la Chambre Sainte, sinon la mort
    pouvait en résulter; c'est à dire, la consécration à des desseins pus élevés par
    en  "nettoyant"  les motifs inférieurs ou impurs et l'adaptation  à une volonté
    supérieure (esprit) doit survenir avant que nous ne puissions entrer dans la
    Chambre Sainte. Le Bassin d'Airain signifie Consécration, alors que
    l'Autel d'Airain signifie Justification, les deux devant être accomplies 
    avant d'entrer dans la Chambre Sainte.

     

     

     

    Le
    Tabernacle avait quatre couvertures, composées du pelage ou de la peau  de trois
    animaux, comprenant le sacrifice personnel. Les quatre donneurs peuvent avoir un
    lien avec les quatre rivières, ou éthers, coulant de l'Eden, ou corps vital. Les
    quatre manteaux peuvent aussi se référer aux  gaines  du physique, du vital, du
    désir, et du mental inférieur à travers lesquels l'Ego, ou Esprit triple,
    fonctionne.  Les trois  sacrifiés extérieurs viennent de source animale et la
    toile visible peut représenter le sentier de l'Esprit Solaire et la condition de
    la conscience humaine durant les quatre saisons : de l'Automne la conscience, de
    l'Hiver la  séparation d'avec la lumière, du Printemps de sa renaissance, et
    l'Eté sa libération.

     

     

     

    La Chambre
    Sainte pouvait  seulement être pénétrée par les Prêtres, puisque ceci requérait
    la connaissance, la consécration, et la pureté symbolisée  par le passage  à
    travers la Cour Extérieure.

     

     

     

    Dans la
    Chambre Est ou Sainte, il n'y avait pas de lumière mais ce qui émanait du 
    Chandelier à Sept Branches, qui suggère la lumière de la raison et de la
    connaissance. Les sept tiges  ou branches peuvent se référer  aux sept Périodes
    créatrices, aux sept planètes, aux sept Esprits devant le Trône, aux sept jours
    de la semaine, et autres septénaires.  Le chandelier était toujours maintenu
    allumé avec de la pure huile d'olive.  Sur les branches du chandelier il y avait
    des boutons en forme d'amandes. Le mot  Hébreux pour amande, shaked,
    signifie hâter. Ainsi les amandes suggéraient le développement hâté par
    un service aimant, sacrificiel menant à l'illumination.

     

     

     

    Le pain
    est le produit du travail et les douze pains suggèrent  les douze heures de
    travail du jour, les douze mois de l'année où l'on travaille, les douze tribus
    d'Israël, et les douze qualités de l'âme devant être développées par le service
    aimant à nos compagnons.

     

    Chaque 
    jour de Sabbat ces pains étaient changés, les anciens étant utilisés par les
    prêtres, et l'encens était brûlé en mémoire du pain.

     

     

     

    Seulement
    l'encens préparé selon une formule spéciale était utilisé. L'élévation des
    vapeurs d'encens à l'intérieur du tabernacle était accompagnée de la montée des
    prières de ceux qui étaient à l'extérieur de la Cour de la Congrégation. Le
    Tabernacle  symbolise le pouvoir spirituel, la sagesse et l'amour.

     

    Le voile
    devant le Saint des Saints pouvait être franchi une fois par an, et seulement
    par le Grand Prêtre, indiquant que l'Ego ne demeure pas constamment  dans le
    royaume de l'esprit mais doit aller dans le monde  pour expérimenter l'école de
    la vie.

     

    Les
    silhouettes des deux Anges sur le voile  rappellent au candidat que la pureté,
    telle qu'elle est possédée par les anges, est nécessaire avant  de pouvoir
    passer dans la partie la plus intime du sanctuaire. Comme le cite une des
    Béatitudes, "Bienheureux sont les cœurs purs, car ils verront Dieu". Le
    sanctuaire est également le Nouvel Eden où nous ne pouvons re-venir que lorsque 
    nous avons restauré l'harmonie avec Dieu, qui inclut le parfait mélange des
    aspects féminins et masculins, symbolisés par les deux anges. La loi de Dieu
    requiert que la tête et le cœur soient équilibrés.

     

    Dans le
    Saint des Saints  se trouve l'Arche d'Alliance, contenant les Tables de la Loi,
    le Pot d'Or de la Manne,  et le Rameau d'Aaron qui a bourgeonné. Aucune lumière
    extérieure  n'était fournie; c'est à  dire, on entre ici seulement  lorsque l'on
    a développé la lumière intérieure, la Lumière qui illumine chaque homme qui
    vient au monde.

     

    Les Tables
    de la Loi  sont l'emblème  de la vérité occulte que Dieu écrit ses lois dans nos
    esprits et dans les tablettes de chair de nos cœurs. Puisque les lois divines en
    tant qu'archétypes sont déjà écrites dans notre mental supérieur,  nous ne
    pouvons jamais les briser sans conséquence parce que nos pensées et actions sont
    prises à témoin par le Voyeur intérieur, notre propre juge. Les Tables de la Loi
    à l'intérieur  de l'Arche suggèrent que l'Amour de Dieu est plus grand que la
    Loi extérieure ou ses légistes.

     

     

     

    Dans le
    Pot d'Or se trouvait la Manne,  nourriture de l'âme qui doit être recueillie
    quotidiennement.  Paul se réfère à cette nourriture de l'âme lorsqu'il dit que
    "bien que l'homme extérieur périsse, cependant l'homme intérieur est renouvelé
    jour après jour". Lorsque nous vivons de façon responsable le moment présent,
    persistant patiemment  à bien faire, nous travaillons vers une auto
    régénération. Le mot manna correspond à manas ou esprit.  Ainsi
    l'homme, le penseur ou porteur d'esprit, ou manne, désigne l'esprit humain ou
    Ego, le JE SUIS. Ce JE SUIS  est aussi le Christ, la véritable Manne, le pain de
    Vie qui descend des cieux (Jean 6:33-35). Notons que la Manne à l'intérieur de
    l'Arche était préservée et jamais changée.

     

     

     

    Le Pot
    d'Or suggère le Vêtement Nuptial dont il est question dans Matthieu 22:12-13.
    Dans Initiation Ancienne et Moderne, Max Heindel écrit que dans l'ancien
    temple des mystères, il était requis que  "par le service l'aspirant devrait
    développer à l'intérieur de lui-même et autour de lui-même une autre lumière, le
    "vêtement nuptial" d'or, qui est aussi la lumière Christ du Corps de l'Ame. Par
    des vies de service cette glorieuse substance de l'âme remplit graduellement 
    son aura entière jusqu'à ce qu'elle s'enflamme de  lumière dorée. Tant qu'il n'a
    pas développé cette illumination intérieure, il ne peut entrer dans la zone
    sombre du second Tabernacle, comme est souvent appelé ce Lieu le plus Saint"
    (p.42). L'éther lumière qui compose largement ce corps de l'âme émet une
    radiance dorée.

     

     

     

    Le Rameau
    d'Aaron est symbolique des pouvoirs de l'homme  régénéré en qui la force de vie
    est montée  le long de la moelle jusqu'à la tête ou Saint des Saints. A nouveau,
    citons Max Heindel : "La baguette du magicien, la sainte lance de Parsifal le
    roi du Graal, et le Rameau bourgeonnant d'Aaron  sont des emblèmes de cette
    force créatrice divine qui fait des merveilles d'une nature telle que nous les
    appelons miracles" (IAM, p44).

     

     

     

    Le siège
    de Grâce  au sommet de l'Arche est placé au-dessus des Tables de la Loi,
    indiquant  que l'amour de Dieu maîtrise et surpasse la Loi. Lorsque l'humanité
    tomba dans la conscience matérielle, les Chérubins gardèrent l'Eden éthérique et
    son secret de vie éternelle  avec une épée enflammée. Plus tard, la porte du
    Temple de Salomon  dépeignait un Chérubin tenant une fleur, un symbole de
    pureté, rappelant à l'aspirant que le sentier des cieux est le sentier de la
    pureté créatrice, et aussi que la réalisation de la conscience du Nouvel Eden 
    requiert la floraison des  qualités de l'âme développées en mêlant les forces du
    cœur et de la tête.

     

     

     

    Vu d'en
    haut, le Tabernacle présente la figure d'une croix, faite en traçant une ligne
    de l'Arche  à l'Autel des Sacrifices, et une ligne du Chandelier d'or à l'Autel
    des pains de Proposition. Cette "ombre des choses à venir" pointe vers ce temps
    futur où les cœurs et les esprits  humains seront pleinement infusés de la vie
    et la lumière Christ.


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  •          PARADIS

    Alors que l’incapacité physique de cécité
    est sans aucun doute une grande affliction, il y a une cécité qui a un effet
    plus nuisible sur ceux qui en souffrent : cécité du cœur.

     

    Un ancien proverbe dit :"Il n’y a de plus grand aveugle que celui qui ne veut pas
    voir". Chaque grande religion a apporté à son peuple, pour laquelle elle fut
    donnée certaines vérités vitales nécessaires pour leur évolution, et le Christ
    Lui-Même nous dit que la vérité nous rendra libres.

     

    Beaucoup de ces sublimes vérités
    contenues dans les enseignements Chrétiens ont, pourtant, été assombries par les
    croyances et dogmes avec lesquels les différentes sectes et cultes se sont
    satisfait eux-mêmes. Ils engagent un ministre, et le chargent du devoir de leur
    expliquer la vérité de la Bible, mais sa langue est nouée par la foi en cette
    confession particulière ; il est interdit sous peine de disgrâce publique et de
    renvoi de publication ou de prédication toute chose qui n’est pas en accord
    strict avec cette sorte particulière de religion désirée par ceux qui lui paient
    son salaire.

     

    Chaque ministre reçoit une paire de
    lunettes, colorées selon la croyance particulière qu’il représente, et un
    malheur l’afflige si même il ose regarder la Bible  sans ces bésicles sur son
    nez ; agir ainsi signifie la ruine financière et l’ostracisme social que très
    peu sont assez courageux pour affronter. Aussi longtemps que le ministre porte
    ses lunettes dénominatives il n’y a pas de danger. Mais quelquefois il arrive
    qu’un d’entre eux ôte ces lunettes, soit à dessein, soit par accident. Il peut
    être d’une nature aventureuse et avoir d’une certaine manière le sentiment qu’il
    y a quelque chose à l’extérieur de sa sphère particulière de vision, ou il peut
    avoir malencontreusement égaré ses verres. Mais, dans l’un ou l’autre cas, s’il
    trébuche sur la vérité nue dans la parole de Dieu, il devient malheureux.

     

    L’auteur a parlé à un nombre de
    ministres qui ont confessé être devenus conscients de certaines vérités mais
    n’osant pas les prêcher le faire attirerait sur eux la colère de leur
    congrégation en perturbant les conditions établies. Et ceci ne doit pas être mis
    en doute, même le Roi Jacques, qui fut un monarque et un autocrate, avertit les
    traducteurs de la Bible  de ne pas la traduire de telle manière que la nouvelle
    version perturbe les idées établies ; parce qu’il savait que si de nouveaux
    points de valeur étaient introduits, il y aurait une controverse entre les
    défenseurs des anciennes et nouvelles idées, et qui résulterait sans doute en
    guerre civile.

     

    La grande majorité est toujours
    prête ) sacrifier la vérité dans le but de la paix ; en conséquence nous sommes
    limités aujourd’hui en dépit  de notre fière liberté, et peu importe combien
    aiguisée soit notre vue physique,

     

    Nombreux parmi nous sont aveuglés
    par une écaille si opaque qu’elle obscurcit presque entièrement leur vision
    spirituelle. Mais en dépit de toute chose la vérité ressort, parfois dans les
    endroits les plus inattendus, comme l’extrait suivant le montrera. Ceci résonne
    davantage comme les réflexions d’un Mystique que les écrits d’un ministre
    Presbytérien limité par la doctrine redoutable de prédestination et d’obligation
    des âmes au feu éternel de l’enfer, où d’horribles tortures sont endurées pour
    l’éternité, même par les enfants une longue période, qui ont été ainsi
    prédestinés à souffrir pour l’éternité par leur créateur.

     

    Il a été écrit par J.R. Miller,
    l’œuvre bien connue Divine Philadelphie, et c’est une autre indication sur le
    fait qu’un sixième sens se développe lentement, souvent, comme il est dit, dans
    les endroits les plus imprévus, détruisant une croyance avec des faits mystiques
    et la connaissance. Le Révérend Miller dit :

     

    "Chacun de nous jette une ombre.
    Là s’accroche à nous une sorte de pénombre—quelque chose d’étrange,
    d’indéfinissable—que nous appelons influence personnelle, qui a son effet sur
    chaque autre vie sur laquelle elle tombe. Elle vient avec nous où que nous
    allions. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons avoir quand nous sommes
    étendus à côté d’un vêtement. C’est quelque chose qui se déverse toujours de
    notre vie, comme la lumière d’une lampe, comme la chaleur d’une flamme, comme le
    parfum d’une fleur.

     

    Un jour quand le Christ était seul
    avec Ses disciples, il leur demanda :"Qui les hommes disent-ils que Je suis ?"
    Et ils répondirent et dirent, "Certains disent que Tu es Elie, d’autres,
    Jérémie, et certains disent un des prophètes". Et le Christ leur demanda :"Mais
    qui dites-vous que Je suis ?"et Pierre répondit, "Tu es le Christ, le Fils du
    Dieu Vivant". Il avait découvert la vérité, il avait vu le Christ.

     

    Et la réponse du Christ vint
    rapidement :"Béni sois-tu, Simon Pierre, car la chair et le sang ne se sont pas
    révélés à toi, mais mon Père qui est dans les cieux, et à toi Il donnera les
    clefs pour le royaume des cieux et de l’enfer".

     

    Ici la religion matérialiste, si a
    si souvent rabaissé l’Art et son service, peut seulement voir une clef
    matérielle, et donc nous trouvons des peintures où Pierre se tient debout avec
    une énorme clef dans la main. Mais le mystique trouve dans cet événement, que
    les disciples furent enseignés sur une grande vérité en Nature, la vérité de la
    Renaissance.

     

    Par la clef de l’Initiation, ce
    mystère fut déverrouillé et les portes du ciel et de l’enfer furent ouvertes
    pour leur montrer l’immortalité de l’Esprit et que nous retournions vers cette
    sphère d’action pour apprendre de nouvelles et plus grandes leçons vie après
    vie, tout comme un enfant apprend ses leçons à l’école jour après jour.

     

    Si la renaissance n’était pas un
    fait en nature, le retour des esprits défunts tels que Jérémie, Elie, et
    d’autres, dans le corps de Jésus vivant alors, aurait été une absurdité, et il
    aurait été du devoir de Jésus, en tant que Maître de Ses disciples, de leur
    expliquer que de telles idées étaient ridicules. Au lieu de cela, Il  encourage
    le sujet à découvrir la profondeur de leur discernement et demande "qui alors
    dites-vous que Je suis ?"

     

    Et quand la réponse vient montrant
    qu’ils discernent en Lui quelqu’un au-delà des prophètes, au-delà de la race humaine—le Christ, le Fils du Dieu Vivant—Il perçoit qu’ils sont prêts pour l’initiation qui détermine la question de la renaissance au-delà de toute controverse dans l’esprit du disciple.

    Aucune somme de livres, de
    conversations ou explications, ne peut jamais fixer ce point au-delà de toute
    possibilité de doute. Le candidat doit connaître par lui-même. Par conséquent,
    dans les écoles des Mystères d’aujourd’hui, après que la première initiation ait
    ouvert le monde invisible, il lui est donné l’opportunité de se répondre à
    lui-même concernant la renaissance, il lui est montré un enfant qui est
    récemment passé hors de son corps. Compte tenu de ses jeunes années il renaît
    rapidement, probablement  dans une année après la mort. Le nouvel initié regarde
    cet enfant jusqu’à ce que finalement il entre dans la matrice de la mère pour
    émerger comme enfant nouveau-né à nouveau.

     

    La raison pour qu’il observe un
    enfant de préférence à un adulte est que ce dernier reste hors de sa vie
    physique approximativement une centaine d’années, alors que le jeune enfant a
    une nouvelle incarnation en très peu d’années ; quelques-uns uns trouvent même
    un nouvel environnement après quelques mois et naissent en l’espace d’une année.

     

    Durant ce temps, le nouvel initié a
    aussi des opportunités d’étudier la vie et les actes de ceux qui sont en
    purgatoire et dans le Premier Ciel, qui sont le ciel et l’enfer dont la Bible
    fait référence. Ce fut ce que le Christ aida Ses disciples à réaliser : voir et
    connaître. Sur le roc de cette vérité l’Eglise fut fondée, car s’il n’y avait
    pas de renaissance il ne pourrait y avoir de progrès évolutionnaire et en
    conséquence tout avancement serait une impossibilité.

     

    Mais ce qu’est alors le chemin de
    la réalisation, est la grande question et pour ceci il est et ne peut être
    qu’une seule réponse—le développement du sixième sens au moyen duquel le
    Mystique découvre cette ombre immortelle dont le Révérend Miller nous a parlé.
    Nos propres vies passées et les vies de nos contemporains ont été projetées sur
    l’écran du temps sont là, prêtes à être lues à tout moment lorsque nous
    construirons nos sens pour que nous puissions les lire.

     

    La lumière électrique concentrée à
    travers une lentille stéréoptique projette une image brillante d’un poli
    approprié quand il fait noir, mais laisse une marque non visible lorsque les
    rayons du soleil frappent l’écran. Nous aussi, si nous voulons lire le rouleau
    Mystique de notre passé, devons apprendre à immobiliser nos sens pour que le
    monde extérieur disparaisse dans les ténèbres. Puis, par la lumière de l’esprit,
    nous verrons les images de notre passé prendre la place du présent.

     

    Cette ombre vue par le Pasteur
    Miller autour du corps est analogue à la photosphère, ou aura du Soleil et des
    planètes. Chacun de ces grands corps a une telle ombre invisible, c’est à dire,
    invisible sous des conditions ordinaires. Nous voyons la photosphère du Soleil
    quand l’orbe physique est obscurcie durant une éclipse, mais aucun autre
    moment ; il en est ainsi avec cette ombre ou photosphère de l’homme : lorsque
    nous apprenons à contrôler notre sens de la vue pour que nous puissions regarder
    l’homme voir se forme physique, alors cette photosphère ou aura peut être vue
    dans toute sa splendeur, car les couleurs de la terre sont monotones en
    comparaison avec ces feux spirituels vivants qui entourent chaque être humain.

     

    Le fantastique jeu brillant de
    l’Aurore  Boréale nous donne une idée de la façon dont cette photosphère ou
    ombre agit : elle est en incessant mouvement, des flèches de force et de flamme
    sont constamment projetées de chaque part, mais particulièrement actives autour
    de la tête ; et les couleurs et teintes de cette atmosphère aurique changent à
    chaque pensée ou mouvement.

     

    Cette ombre est seulement
    observable à ceux qui ferment leurs yeux à toutes les visions terrestres, qui
    ont cessé de se soucier de l’éloge ou du blâme des hommes, mais regardent
    seulement vers leur père céleste ; qui sont véritablement prêts et veulent 
    confirmer la vérité et la vérité seule ; qui voient avec le cœur et voient dans
    les cœurs des hommes qu’ils peuvent découvrir par ceci le Christ, le Fils du
    Dieu Vivant.

     

    Non que cette chose qui ainsi nous
    entoure d’une ombre, s’éteigne lorsque le soleil de vie a cessé de briller dans
    le corps physique ; loin de là. Elle est le vêtement resplendissant de l’esprit
    humain, obscurci pendant l’existence physique par l’opaque vêtement de chair et
    de sang. Lorsque John L. Mc Creery écrit sur ses frères qui ont trépassé,
    que,

    Ils n’ont qu’ abandonné leur robe
    d’argile

     

    Pour mettre un vêtement brillant

     

    Il est incorrect. Leur vêtement est
    réellement "brillant", mais ils ne le déposent pas à la mort. Il serait plus
    correct de nous concevoir nous-mêmes comme revêtant un vêtement d’une
    substance-âme intensément brillante qui est cachée par un sombre et terne
    "manteau de peau", un corps physique. Lorsque nous laissons celui-là, la
    magnifique maison des cieux dont nous parle Paul (2Cor.5) devient notre
    habitation de lumière normale  c’est le soma psuchikon ou corps de l’âme
    (mal traduit par corps naturel dans 1 Cor.15 :44) dans lequel nous
    rencontrerons le Seigneur à Sa Venue, car "la chair et le sang", tels que nous
    les utilisons à présent, " ne peuvent hériter du Royaume de Dieu".

     

    Il y a une grande différence dans
    ces émanations auriques observées par le Révérend Miller, en fait, il y a autant
    de différents types auriques que de gens. Le jeu des couleurs n’est jamais le
    même. Si nous étions en train de regarder le lever et le coucher de soleil 
    toute la vie, nous ne trouverions jamais exactement deux semblables en couleurs,
    effets de nuages etc. Similairement, lorsque nous regardons le jeu des émotions
    humaines telles que révélées dans l’aura, il y a une infinie variété même dans
    la même personne quand elle est placée en postions et conditions identiques à
    différents moments.

     

    Dans un sens, tous les couchers de
    soleil sont semblables ; certaines personnes ne voient aucune différences, mais
    pour l’artiste le jeu varié des couleurs est parfois effectivement pénible dans
    son intensité. Quelques-uns peuvent aussi voir le nuage aurique lumineux mais
    avec une vague appréciation de son importance. Mais lorsque le Christ regarde
    les combats Prométhéens de la pauvre humanité aveugle, quel prodige qu’il crie,
    "Jérusalem, Jérusalem, comme souvent J’aurais voulu te rassembler sous mes
    ailes !"

     

    A moins que nous  soyons préparés à
    devenir "hommes de peine", nous n’aspirerons pas à l’extension de la vue qui
    rend capable son possesseur de pénétrer l’opacité du corps révélant de ce fait
    l’âme, car dès lors nous sommes limités à porter les fardeaux de nos frères en
    plus du nôtre. Mais quiconque devient un serviteur a avec toute la peine
    aussi une joie et une paix qui dépasse toute compréhension.

     

    Lorsque nous avons ouvert nos yeux
    spirituels pour voir cette vision céleste, le Christ a l’intérieur du cœur des
    hommes, il y a d’autres étapes qui nous attendent le long du sentier. Quand nous
    fermons nos oreilles à une foule résonnante et vocifératrice, aux querelles des
    hommes à propos de ceci et de cela, et à autre chose de non essentiel, lorsque
    nous avons appris que les credos, les dogmes, et toutes les opinions terrestres
    sont sans valeur, là il y a une seule voix dans l’univers digne d’être entendue,
    la voix de notre Père, qui parle toujours à ceux qui cherchent Son visage, alors
    nous serons capables d’entendre le Chant des Sphères, dont il est parlé dans
    l’immortel Faust dans les mots inspirés :
     

     

    Le Soleil entonne Son ancien chant

     

    Rival chant au milieu de ses fraternelles
    sphères

     

    Dans Sa course prédestinée Il se dépêche

     

    Dans le chemin étourdissant à travers les ans.

     

    Comme dans le cas de la photosphère
    du Soleil qui n’est seulement vu que lors de l’éclipse quand l’orbe physique a
    été obscurcie, ainsi  il en est de même avec le Chant des Sphères—il n’est
    entendu que lorsque les autres sons ont été réduits au silence, car c’est la
    voix du Père. Et dans cette sublime harmonie des sphères les notes dominantes de
    Sagesse, Force et Beauté se répercutent à travers l’Univers entier, et dans ces
    vibrations nous vivons, bougeons et avons notre existence. L’Amour divin se
    déverse sur nous  dans une mesure non comptée à travers chaque corde cosmique
    pour encourager le déprimé et pousser le paresseux.

     

    "Deux moineaux ne sont-ils pas
    vendus pour un sou ? et un d’entre eux ne tombera à terre sans votre père…vous
    êtes de plus grande valeur que beaucoup de moineaux."  "Venez à moi vous qui
    êtes faibles et lourdement chargés," demeurez auprès du grand cœur cosmique du
    Père. Sa voix réconfortera et renforcera l’âme. Chaque année et chaque âge ce
    grand chant cosmique change. Chaque vie nous apprenons à chanter un nouveau
    chant. Dieu en tout et à travers tout réalise Ses Miracles dans la nature et
    dans l’homme.

     

    Nous sommes habituellement sourds à
    la magie forgée par le bruit silencieux de la parole divine, mais si nous
    apprenons à entendre, nous percevrons la véritable proximité de Notre
    Père, plus près que nos mains et nos pieds. Nous saurons que nous ne sommes
    jamais seuls, jamais hors de Sa surveillance aimante.

     

    Comme le Soleil et les planètes
    donnent à la fois lumière et son, ainsi l’homme a sa note dominante de lumière
    et de son. Dans la moelle brûle une lumière comme la flamme d’une bougie, mais
    elle ne brûle pas durablement, tranquillement et silencieusement ; elle palpite,
    et en même temps elle émet un son qui varie de la naissance à la mort et peut
    n’être jamais le même. Comme elle change, aussi nous changeons, car ce son est
    la note dominante de l’être humain. En elle est exprimée ses espoirs et ses
    peurs, ses chagrins et ses joies tels qu’ils ont été développés dans le monde
    extérieur, car ce feu est allumé par l’archétype du corps
    physique.

     

    L’archétype est une sphère vide,
    mais en émettant une certaine note, il attire à lui-même toutes les concrétions
    physiques que nous voyons ici en tant que ses manifestations—le corps que nous
    appelons homme. Dans cette flamme résonnante le plus grand nombre de nerfs du
    corps humain ont leur racine et leur origine. Cet endroit est le point vital en
    l’homme, le siège de vie, le noyau de l’ombre dont nous parlait le Pasteur
    Miller.

     

    Lorsque nous trouvons ce point,
    nous avons presque atteint le cœur de l'homme. Pour atteindre ce point suprême,
    d’autres étapes sont nécessaires ; pourtant, nous sommes habituellement si
    absorbés par nos propres intérêts, sans égard pour les intérêts et soucis des
    autres gens, que nous sommes centrés sur nous-mêmes. Ceci doit être dépassé ;
    nous devons apprendre à enterrer nos propres chagrins et joies, à réprimer nos
    propres sentiments, car tout comme la lumière du soleil cache la photosphère, et
    le corps physique opaque de l’homme voile la beauté de l’atmosphère aurique,
    ainsi nos propres sentiments, nos émotions et intérêts personnels nous rendent
    insensibles aux sentiments de nos compagnons.

     

    Lorsque nous avons appris à
    immobiliser la sensation de notre propre cœur, à rapetisser nos propres peines
    et joies, nous commençons à sentir le battement du grand cœur Cosmique, qui est
    à présent en travail pour amener de nombreux fils à la gloire.

     

     Les douleurs d’enfantement de
    notre Père-Mère dans les Cieux sont ressenties uniquement par le Mystique dans
    ses instants les plus élevés et les plus sublimes, quand il a entièrement
    maîtrisé les gémissements égoïstes de son propre cœur, car c’est le plus fort et
    le plus difficile ennemi à maîtriser.

     

    Mais lorsque cela a été accompli,
    il ressent, comme il l’a été dit, le Grand Cœur de notre Père dans les Cieux.
    Ainsi étape par étape nous approchons la Lumière, même le Père des Lumières en
    Qui il n’y a aucune "ombre".

     

    Qu’il soit bien clair que ceci peut
    être une marque de quelque accomplissement pour devenir capable de voir
    "l’ombre" ; ceci peut marquer une plus grande étape dans la réalisation  pour
    devenir capable d’entendre "la voix dans le silence" ; mais au-delà de toute
    chose, efforçons-nous de sentir les battements de cœur de nos compagnons, pour
    faire de leurs peines les nôtres, pour nous réjouir de leurs réalisations et
    pour les guider vers le sein la poitrine de notre Père pour la paix et le
    réconfort.


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  • STATUES

    La femme était assise dans la chambre
    obscure et pleurait doucement entre ses mains. Si elle avait pleuré un peu plus
    fort cela aurait réveillé son mari et le bébé. Ils voulaient savoir pourquoi
    elle pleurait, et elle ne pouvait pas mettre en mots ce pourquoi elle ressentait
    cette grande pression de larmes. Une partie de cela était les désappointements
    que la vie lui avait continuellement apportés, mais pire était le
    désappointement qu'elle avait apporté elle‑même. Rien n'avait tourné comme elle
    l'avait espéré. Rien. Et maintenant elle avait une peur terrible que toute sa
    vie cela continue de la même manière. Aucune des vérités spirituelles auxquelles
    elle avait cru si longtemps n'avait oeuvré pour elle. Elle ne faisait aucun
    progrès spirituel. Elle était piégée dans la peine et la terreur des
    circonstances qui avaient fait sa vie. Elle n'avait pas de temps pour méditer.
    Elle ne servait pas pour pouvoir mériter une illumination spirituelle. Son mari
    qui lui avait parlé une fois de façon si compréhensive à propos de leurs idéaux
    mutuels les avait oubliés depuis longtemps. Il travaillait et dormait. Avait‑il
    jamais laissé échapper la vision des débuts ? Elle ne le savait pas. Cela
    faisait si longtemps qu'ils s'étaient parlé l'un à l'autre. Ils étaient des
    étrangers vivant côte à côte. S'aimaient‑ils l'un l'autre ? Il y avait
    maintenant peu d'échange d'affection entre eux. Ils étaient pris par la monotone
    routine de la simple vie, payant les factures, essayant de
    progresser.

     

    Elle pleurait de plus en plus,
    convulsivement, mais elle étouffait le bruit pour qu'il ne
    puisse

     

    être entendu. Languissant, priant,
    voulant vivre spirituellement rien de cela ne réussissait.

     

    S'il y avait seulement eu un maître
    pour l'aider.

     

    Il n'y avait rien. Elle avait espéré
    qu'il y aurait quelqu'un pour la guider, pour lui parler de ses erreurs, pour
    lui montrer le chemin. Tous les livres qu'elle avait lus avaient promis que le
    maître viendrait vers le chercheur sincère, mais rien n'était venu à elle bien
    qu'elle ait pleuré, prié et langui.

     

    Elle avait arrêté de lire les livres,
    et ses prières et ses méditations étaient moins fréquentes, bien qu'elle les
    ait, de façon épisodique, continuées au fil des ans‑espérant toujours qu'un jour
    le miracle arriverait. Un maître viendrait et avec lui la force pourrait
    reprendre.

     

    Elle se mordit les lèvres et les
    pleurs torturants cessèrent. II n'y avait plus de larmes à couler. Elle se
    sentait stérile et vide. Elle était au‑delà du point de désespoir. D'une manière
    ou d'une autre, tout ceci devait être de sa faute. Sa tête était fatiguée, et le
    chagrin amer si grand qu'elle ne pouvait percevoir quelles avaient été ses
    fautes.

     

    Alors elle dut tomber endormie dans sa
    chaise. Elle était sûre de ceci plus tard. Mais à ce moment elle était ignorante
    de sa chute. Le rêvefut éclatant, et lui fit plus de mal que toutes les douleurs
    qu'elle avait eues avant. Elle était seule. Oh, tellement seule. Elle marchait
    dans un désert vide. Le sable piquait ses pieds et la chaleur du Soleil la
    martelait impitoyablement. Loin, loin devant elle était certaine qu'il y avait
    une oasis fraîche, et à son ombre attendaient le confort et la paix et des amis
    pour l'aider. Cependant, peu importe de quelle façon elle s'efforçait de pousser
    en avant le sable collé à son dos, et elle allait nulle part.

     

    Déconcertée, elle cria, "N'y a t‑il
    personne pour me sauver ? Personne pour m'aider?"

     

    De quelle part une voix profonde
    répondit, "Pour être sauvé on doit sauver en premier. Pour être aidé, on doit
    d'abord aider".

     

    Elle pleurait sans comprendre, mais il
    n'y avait plus de voix. Elle savait qu'elle devait continuer ou périr sous la
    chaleur. Elle luttait et comme elle s'avançait ; elle devint consciente qu'à ses
    pieds où elle n'avait rien remarqué auparavant, se tenait un enfant lui tendant
    la main. Les petits bras de l'enfant la tenaient bon, et elle connut un moment
    d'irritation qu'il soit là.

     

    Elle se sentit aussi en colère. Cela
    lui prit toute sa force pour bouger, et ici il y eut un bébé accroché
    péniblement à son dos. Pendant un instant elle essaya d'avancer et de le laisse
    là. Prise d'une poussée de folie, elle se mut en avant de quelques pas et le
    laissa en arrière, mais comme elle se libérait sa conscience la dérangeait.
    L'enfant mourrait, et serait à blâmer. C'était son devoir, elle le savait. Elle
    devait porter l'enfant avec elle. Ceux qui attendaient à l'oasis sauraient d'une
    manière ou d'une autre si elle ne l'avait pas fait, et ils en seraient
    contrariés. Sans amour, sans sympathie, seulement parce qu'elle le devait, elle
    revint sur ses pas et releva l'enfant. Il l'alourdissait comme elle s'en était
    douté. Il rendit la marche plus difficile, et l'enfant n'était ni tranquille ni
    reconnaissant, mais se tortillait et se roulait dans ses bras rendant leurs
    progrès diffciles. Elle voulait continuer par elle‑même. Aux gémissements du
    bébé elle ferma son mental. "A l'oasis ils me récompenseront pour cette gêne",
    se consolait‑elle. Mais elle ne donna aucun réconfort au bébé.


    Il sembla enfin qu'elle pouvait voir
    le faible contour des arbres. Finalement elle fut plus près. Cela rendit ses pas
    plus rapides bien qu'à présent elle haletait dur pour respirer. Alors elle
    trébucha sur l'homme. Le sable coupait ses lèvres, et meurtrissait ses jambes et
    ses bras. Il brûlait ses yeux et elle était aveuglée. Le bébé se détachait de
    son emprise et pleura plus fort. Pendant un moment elle pleura seulement de
    fureur. Sa force était presque envolée. Si elle n'avançait pas encore une fois
    elle ne pourrait jamais le faire.


    Elle se frotta les yeux et en ôta le
    sable. Elle ramassa le bébé hurlant et le poussa elle‑même à ses pieds. Alors
    elle réalisa brusquement: elle ne pouvait pas laisser l'homme. Bien qu'elle ne
    puisse le voir clairement à travers la brume qui s'était installée devant ses
    yeux, elle savait qu'il avait mal et qu'elle devait l'aider. Elle devait le
    laisser se pencher sur elle l'amener aussi d'une façon ou d'une autre à l'oasis.
    Il n'y avait pas d'amour, ni pitié dans son geste. Ils la récompenseraient à
    l'oasis. C'était la seule motivation qu'elle connaissait, et elle le traîna
    derrière elle. Avec son poids contre elle, elle le stabilisa sur ses pieds et le
    trimbala à moitié contre elle. C'était comme s'il était dans le coma car il ne
    l'aidait ni ne l'entravait. II ne le pouvait pas. Il bougeait mécaniquement
    comme elle le traînait, et le bébé pleurait encore, lui crispant les nerfs. Elle
    avança encore et encore, et puis s'effondra dans le sable. Avant de perdre
    conscience, elle connut un moment de regret :"J'ai échoué. Trop méchante je n'ai
    pu amener le bébé et l'homme là et les sauver".

     

    Ce fut sa dernière pensée consciente.
    Elle se réveilla et se réalisa qu'elle se trouvait sous un palmier. De l'eau
    fraîche bouillonnait dans une source proche. Elle était à l'oasis. Tout près
    étaient le bébé et l'homme, tous deux encore inconscients. La voix parla à
    nouveau. Elle ne vit personne, mais savait qu'il y avait des Présences
    proches.


    La voix dit : "Tu as été amenée ici
    seulement parce que tu as eu une bonne pensée avant de t'effondrer". Elle
    réfléchit et se souvint qu'au dernier moment elle avait ressenti un réel regret
    que le bébé et l'homme soient perdus avec elle.


    La voix continua " Le devoir fait sans
    amour est une pièce sans valeur et n'achètera pas l'illumination et la
    spiritualité". Il n'y avait aucune accusation dans la voix, seulement un état de
    fait. Elle avait été jugée, elle savait. C'était l'histoire de sa vie. Elle
    avait toujours fait son devoir, mais c'était dans la douleur et la lutte. Il
    n'avait eu aucune joie en cela. Elle avait cherché sa propre illumination
    spirituelle. Elle avait peu pensé aux autres.


    La voix parlait, "Bien, là gisent le
    bébé et l'homme. Veux‑tu t'occuper d'eux et leur donner la vie ? Ou veux‑tu les
    laisser mourir là de ta propre négligence ?


    Alors, étrangement, le sable mordant
    et le linceul de chaleur cessèrent de la troubler. Ses yeux se clarifièrent.
    Elle connaissait le bébé et l'homme. C'était son enfant, son mari. Elle savait
    les années de devoir qu'elle leur avait donné, mais ils avaient eu des années de
    négligence.

     

    Elle comprenait tout ceci si
    clairement maintenant. On ne progressait pas par miracles. On marchait lentement
    en faisant les choses routinières de la vie. On faisait la vérité en la vivant
    dans un tel chemin.

     

    L'ancien devoir fait sans amour, sans
    compassion, était sans valeur. Pire, il était coupable !

     

    Elle se remit elle‑même sur pieds et
    alla vers la source et apporta de l'eau à l'enfant et à l'homme. Des larmes
    coulaient de ses yeux‑non pour elle‑même, mais pour l'enfant épuisé et l'homme
    infirme. L'enfant avait été épuisé par manque d'amour joyeux, l'homme rendu
    infirme parce qu'elle ne lui avait jamais donné de tendre compréhension et
    marché réellement à son côté.

     

    Des larmes de remords piquaient ses
    joues. Le bébé ouvrit les yeux et son visage se mit à sourire. L'homme soupira
    et tendit sa main vers elle.

     

    Elle ouvrit les yeux. Elle était dans
    sa propre chambre sombre. Son mari était endormi sur le lit. Elle se pressa vers
    la chambre contiguë, et le bébé dormait tranquillement.

     

    Chaque scène du rêve était vive sur
    elle. Elle comprenait à présent. "J'essaierai. J'essaierai", promit‑elle. Elle
    n'avait pas été seule. D'une certaine façon une sagesse en elle lui disait
    qu'elle tomberait et trébucherait et ferait des erreurs qu'elle regretterait,
    mais à la fin elle saurait que ce n'est pas pour son propre progrès qu'elle
    devait s'irriter, c'est comment elle devait bien servir dans l'amour joyeux ceux
    qui lui sont proches.

     

    Quant au maître‑le rêve lui avait
    donné la foi. Lorsqu'elle avait besoin d'aide, il y aurait d'autres rêves. Elle
    était certaine de cela maintenant. Tant qu'elle serait véritablement capable
    d'appliquer la vérité, alors la vérité lui serait donnée. Tant qu'elle vivrait
    honnêtement dans la lumière, ainsi la lumière en elle
    croîtrait.

     

    C'était son égoïsme erroné qui avait
    maintenu des chaînes à ses pieds comme ses pieds s'étaient sentis enchaînés dans
    le désert qu'elle avait vu en rêve. Elle se pencha pour embrasser l'enfant
    endormi, et puis alla au lit. Dans son sommeil, bien qu'il ne sentit pas le
    changement, son mari tendit ses bras vers elle, et elle se glissa en eux pleine
    de reconnaissance.

     

    LARMES


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